Les dits du corbeau noir

PANDEMIE ACTE 12 EN PENSANT AUX VICTIMES ET A LEUR FAMILLE BRAN DU 2020 16 04 AVRIL

 

 

 

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Photos Pierre Laborde

 

 

 

 

 

DOSSIER : FACE A LA MORT....

 

 

Invocation et sollicitation pour nos « chers disparus »...

 

Bran du, le 15 avril 2020

 

 

 

 

 Je ne saurais nommer l’innommable,

mais je sais son Principe et je sais son Essence...

Je sais son Anima qui est Ondes, Flux, Fluides et Vibrations...

De Cela j'ai connaissance et vertu de naître et de renaître en Lui et par Lui et ce, avec gratitude et reconnaissance...

 

 

Je sais Cela qui circule en l'Univers comme le sang dans mes veines et la sève dans l'aubier ou la tige...

Je sais la Source de tout ce fût, est et sera...

Je sais la Racine des êtres et des choses...

Je sais l'Arbre de vie qui a croissance en mon cœur...

 

 

Je suis l'humus, le terreau qui accueille de Cela les graines, les germes et les semences...

Je sais la Matrice et je sais le Chaudron...

Je sais la Fontaine qui nourrit les saumons...
Je sais Cela qui dispense la bienveillance et la bienfaisance...

 

 

Je sais le Père et la Mère de toute tendresse, de toute bonté...

Je sais l'Amour qui émane de Cela et l'Amour qui y retourne...

Je sais les cycles, les saisons, les âges et leurs lois...

J'ai de Cela l'acceptation, l'entendement et la compréhension...

 

 

 

Aussi et pour cela même en quoi je crois, en quoi j'espère, en quoi je prie, je vous sollicite, ici et maintenant, o vous Forces, Lumières et Energies, je vous demande d'accueillir en vos bras cette âme humaine qui a su transcender sa matière corporelle à l'aide des flammes de l'Esprit...

 

Qu'elle soit à votre mouvante image dans les félicités du ciel, dans l'apaisé de l'après-vie, sans chagrin ni peine, sans tourments ni soucis, mais dans la sérénité infinie de l'île d'éternelle jeunesse où n'existe nulle mort, nulle peur, nulle maladie...

 

 

« La mort n'est que le milieu d'une très longue vie », c'est ce que pensaient nos Grands Anciens, concevant que ceux et celles qui quittaient leur enveloppe corporelle s'en allaient se conjoindre au corps éthérique et immortel de l'Esprit, à cet « Ether » infini qui est la « Farine de l'air » et le Coeur vibrant de tout cœur aussi.......

 

 

Ainsi la mort ne gardait pour-elle-même qu'un tribu de poussières, qu'un amas de cendre aux vertus encore fertiles pour d'autres formes de vie...

 

 

 

O vous qui êtes le Langage de tout langage, qui avaient initié tout lien, toute relation, au sein de la Création, préservez-nous de l'oubli, et veillez avec nous sur la mémoire vivante et pervibrante de celui ou de celle que nous avons chéri, aimé et affectueusement connu... Ainsi nous ferons souvenance de ceux et de celles devenus de Vous l'aimable fragment et l'aimante partie...

 

 

En cela même nous serons à jamais réunis car il ne saurait être nulle séparation quand le corps, le cœur, la pensée se font « Esprit » !...

 

 

Ne laissez pas les brumes épaisses du temps et de l'espace entourer nos chers disparus en les gardant en leur emprise, mais soutenez-nous dans l'épreuve que nous puissions avec votre aide entretenir sans cesse leur souvenir afin que les liens du cœur ne soient jamais distendus ni rompus, qu'ils aient demeure permanente en notre foyer intérieur et qu'ils nous enveloppent de leur présence aimante et évanescente...

 

 

Parce que nous avons confiance et entendement, notre espérance en Vous se tient et se conforte et ce que nous souhaitons et exprimons de vœux pour chacune et pour chacun, nous le souhaitons pour nous-mêmes quand nous aurons à rejoindre la Grande Assemblée de l'immensément UN !...

 

 

 

 

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Ce ne sont que mots par nos lèvres émis, mots par notre souffle emportés, mais mots sincères et de ferveurs remplis ; mots qui, par Votre Divine Alchimie, sauront vous parvenir comme s'élèvent les flammes dans la nuit, quand les flammes sont prières...

 


…...........................................

 

 

 

P.S. Ce texte relève d'une croyance, d'une conception et d'une conviction rattachées à l'Esprit d'une Tradition.         

 

Il peut ou non convenir à tous et à chacun. Toutefois, son contenu, sa « formulation » se veulent également comporter une dimension « universelle»...

Bran du

 

 

 

 

 

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Notes Bran du :

 

 

Chercher, concevoir les mots adéquats puis les dire, les formuler, les exprimer pour celui ou celle qui n'est pas en état de chercher, de trouver, de formuler tant le chagrin et la peine bouleversent son cœur, ébranlent toute ses pensées...

 

 

Lors accompagner l'extrême souffrance de ceux qui « restent » lors du grand départ de l'un des leurs demande une connaissance du défunt et si possible de ses propres croyances afin de respecter celles-ci... Les mots retenus se doivent d'intégrer respectueusement la dite croyance...      A défaut on ne peut qu'universaliser, que généraliser, le propos qui sera tenu....

 

 

La rupture, la séparation « définitive » se situe au niveau de la cessation d'une existence, d'une présence qui ne sera plus...

 

Ce lien inexorablement et « terrestrement » rompu est chargé d'affects plus ou moins importants et conséquents et ce sont ceux-ci qui font que nous nous sentons « effondré », incapable dans un premier temps de pouvoir « réaliser » objectivement l'événement et d'y faire face « rationnellement »...

 

Pour cela nous avons besoin d'un accompagnement suffisamment « neutre » pour faire et dire ce que nous avons encore trop de difficulté à mettre en œuvre en nous-mêmes et dans notre entourage...

 

 

La réalité c'est la disparition définitive d'un être cher...

Il faut un temps et un état de deuil avant qu'une acceptation de cette situation s'impose et se mette sereinement en place....

 

 

Je pense ici à tous les drames survenus pendant cette pandémie privant les familles et le « mourant » des derniers liens et des présences encore possibles....         C'est un traumatisme qui s'ajoute à un autre et qui laissera des séquelles psychologiques bien plus longues à s'estomper !...

 

 

Comment ne pas être désemparé devant de tels événements ?...

 

C'est difficile en temps « normal », mais encore plus redoutable encore en une période exceptionnelle qui laisse partir les êtres aimés dans une extrême solitude et angoisse !...

 

 

Parce que nous sommes « humains », c'est notre état d'humanité qui vacille car la mort de nos proches, de nos amis, nous ramène également face à notre propre mort à venir... Et ce n'est jamais une confrontation facile que ce rappel d'évidence...

 

 

Le « recours » ou « bon secours » vient généralement de la croyance, de la foi, de l'espérance que le défunt avait formulé avant sa disparition et des vœux qu'il avait alors exprimés avant celle-ci... Il s'agit lors de suivre sa « volonté » et de la mettre en œuvre...

 

 

Mais ce n'est pas toujours le cas soit parce que le défunt lui-même n'attachait aucun intérêt pour une quelconque croyance, soit qu'il n'avait jamais pris de temps de faire part de ses vœux...

 

 

 

 

 

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Une cérémonie d'adieu à deux fonctions :

Accompagner le défunt lors de son « départ »

et entourer d'attention, d'affection, de soutiens les proches qui restent sur le quai d'embarquement....

 

 

Celui ou celle qui nous quitte est lié à nous de diverses façons soit par les liens du « sang » soit par des amitiés plus ou moins vives et conséquentes... Et sa séparation définitive et brutale nous plonge dans une grande tristesse qui nous désempare et nous bouleverse...

 

 

La perte d'un être cher nous atteint de plein fouet parce qu'il nous est connu et que nous avons des liens affectifs avec lui que nous ne connaîtrons plus. Nous serons soudain veuf et orphelins d'une relation aimée et entretenue que rien ne peut « remplacer »...

 

 

Notre « identité », notre « personnalité », l'être singulier que nous sommes réagit parce qu'il est directement impacté par ce douloureux événement et que celui-ci l'interpelle au plus haut point dans sa chair comme dans son cœur......

 

 

Toute perte d'un homme ou d'une femme (enfant ou adulte) se devrait d'impacter aussi notre appartenance à cette grande famille appelée l'humanité...

 

La longue litanie des victimes du virus égrainée à la radio chaque jour nous rappelle à un sentiment communautaire de désarroi qui dépasse o combien notre propre « malheur » et qui se devrait même de l'accentuer par solidarité et compassion...

 

 

C'est là le dramatique rappel qu'un jour viendra l'inexorable fin de notre existence et cela concerne tous et chacun...

 

 

Mais cela a aussi le mérite de nous replacer face à notre vie, à la façon plus ou moins satisfaisante dont nous la vivons en attendant l'ultime échéance...

 

 

Plus nous nous serons douloureusement puis sereinement confrontés à la « mort » et plus notre vie trouvera de densité et d'intensité dans son déroulement spatio-temporel ; dans la qualité des liens que nous créerons et entretiendrons alors...

 

 

 

 

 

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C'est là tout d'abord une affaire strictement personnelle qui impacte une communauté relationnelle spécifique qui en ce bouleversant événement resserre et fortifie des relations parfois quelque peu distendues... Il est vrai que bien souvent la mort rassemble ce que le temps et l'espace ont séparé et distancié !...

 

 

Pour accompagner la rupture entre un défunt et ses proches il est nécessaire me semble-t-il qu'il y est un intermédiaire, un « passeur » qui fasse l'unité des sentiments et donne cohésion et souhaits à l'ensemble de la communauté endeuillée...

 

 

La demande et la pratique fortement accrue de l'incinération ces 30 dernière années a bouleversé des habitudes bien ancrées qui faisaient appel aux cultes religieux pour « encadrer » l'événement...

 

 

On assiste depuis à un fort désarroi des familles livrées a elle-même dans leur accompagnement inédit de leur défunt... Elle se trouve en situation d'improvisation et très fragilisées de ce fait...

 

Au point que les pompes funèbres ont du mettre en œuvre une formation particulière de leur personnel afin de fournir un accompagnement qui ne relève pas de ses fonctions habituelles, mais qui s'avère satisfaire une demande en ce sens.....

 

 

Il arrive cependant que certaines personnes liées à la famille ou membres de celle-ci prennent les choses en main et organisent elles-mêmes la « cérémonie » donnant à celle-ci la cohérence souhaitée tout en apportant des éléments de soutiens et de compréhensions qui ont un effet bénéfique sur la façon dont chacun et chacune vivent cela...

 

 

C'est aussi le passage d'une situation rationnelle, terrestrement « incarnée », à une projection sur un devenir chargé de données irrationnelles voire métaphysiques dont on ne peut que supputer divers « scénarios », et de préférence absolue, celui validé par le défunt lui-même...

 

(J'ai assisté malheureusement à des formes d'enterrements et à des incinérations qui ne relevaient pas de la volonté du défunt, mais de la famille allant, volontairement et arbitrairement, à l'encontre des vœux de celui-ci !!!)...

 

 

 

 

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Nos douleurs, nos souffrances (bien naturelles au demeurant), proviennent de notre attachement affectif à un corps spécifique, unique, porteur d'une identité propre et singulière et entretenant avec nous un rapport particulier liés à un degré d'appartenance plus ou moins intense et important...

 

 

La mort nous sépare à jamais de ce « corps » et quand elle survient ce corps retourne à la terre réduit ou non en cendre préalablement...
(Le mot Homme a pour origine le sens d'humus, on peut ainsi mieux comprendre cette destination finale !...)

 

 

Notre difficulté et les douleurs engendrées alors proviennent de cet attachement à un corps jadis animé et aux souvenirs que nous en avons de son vivant...

 

Mais ce qui nous « quitte » corporellement est-il plus important, a-t-il bien plus de « poids », que l'Anima de cette personne qui lui rejoint les sphères spirituelles de « l'immortalité de l'Âme » ?

 

Si cela correspond aux conceptions « religieuses » du défunt et de ses espérances ne devrions nous pas alors plutôt nous réjouir sur ce plan du fait qu'il soit « exaucé » dans sa croyance même ?...

 

 

Nous ne serons pas alors éploré au même point si nous pensons que celui qui nous quitte rejoint ses aspirations les plus intimes et les plus profondes quand à ses conceptions de l'au-delà !...

 

 

Le dit défunt peut comprendre et accueillir les larmes versées pour lui-même, mais, nous aimant, ne souhaite-t-il pas également qu'une certaine joie soit aussi convoquée quant aux perspectives d'une âme enfin délivrée  et accueillit dans la Lumière : la sienne ?...

 

 

Quand la Matière que nous sommes est devenue Esprit et que cela correspond exactement à ses attentes au terme de son existence ne faut-il pas s'en réjouir pour Elle et pour nous ?...

 

Le passage du plan corporel et charnel au plan spirituel est-il si effroyable que cela ?

 

N'est-ce pas là l'alchimie sublime, merveilleuse et splendide de la Vie ?...

 

 

Que pouvons nous souhaiter de mieux à nos aimants, à nos proches, à nous-mêmes ? (Le lent pourrissement d'un corps ou l'envol serein et lumineux de son Esprit ?)...

 

 

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P.S. : Les Celtes de l'Antiquité sont passés de l’inhumation à la crémation en entourant celle-ci de rites somptueux nous dit César...

Point de pourrissement du corps donc, mais la réduction en cendre de celui-ci via le feu purificateur ; un « feu » présent à l'origine du monde et à la fin de tout cycle et de tout règne...

 

Un feu qui, (avec l'eau) habite la parole des druides et des bardes et qui est « souffle de vérité » et « agent de transformation » ; élément que nous retrouvons dans les processus alchimiques ultérieurs qui eux aussi amèneront progressivement l'opérateur corporel, charnel, matériel au stade de la spiritualité ultime !...

 

 

 

 

 

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16/04/2020
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