Les dits du corbeau noir

AURELIEN BARRAU COMMENT HABITER LA TERRE? 2020 27 11 NOVEMBRE

 

 

 

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Un Home, une Pensée comme un phare dans l'océan de l'existence...

 

Cap D'Erquy (22) Photos Bran du

 

 

 

 

 

« Le déficit d'amour est central pour comprendre l'état dans lequel nous avons précipité la planète... Il s'agit de restaurer le droit à l'amour, l'accès à l'amour, la diffusion et le partage de l'amour pour espérer sauver celle-ci. »..

Edgar Morin et Pierre Rabbi

 

« Amour.... couvre-toi de lumière. »... Jean Genest

 

 

 

 

Aurélien Barrau

Comment habiter maintenant la terre....

Conférence de janvier 2020

 

 

Introduction Bran du Novembre 2020

 

 

Introduction Bran du Novembre 2020

 

 

 

Nous disposons par chance de l'apport sage et pertinent de penseurs tels qu'Edgar Morin, Pierre Rabhi, Sylvain Tesson, Kenneth White, Chritian Bobin, Francis Hallé, Jean Marie le Clezio, Aurélien Barrau... mais aussi de modèles plus anciens de références qui font résonance dans notre actualité comme David Henri Thoreau ou Jean Giono par exemple et pour ne citer qu'eux...Mais je pense aussi aux sages de la Chine et du Japon ancien sans omettre les précieux apports et enseignements de la Tradition celtique.......

 

 

 

Tous nous invitent à penser ou repenser le monde, le nôtre et celui dans lequel nous tentons une navigation existentielle digne de ce nom...

 

« Agir » est le maître mot, mais pour autant qu'une réflexion approfondie, lucide, cohérente et éclairée instruise, guide et soutienne au préalable et en adéquation les mises en œuvre résultant de la pensée déployée avec sens et intelligence...

 

 

 

J'ai une « celtitude » : celle qui veut que nous sommes la réponse à nos questions et la solution à nos problématiques ! (Tant du point de vue collectif qu'individuel.)...

 

 

 

Si nous demeurons acteur, auteur, artiste, artisan, inventeur , penseur de notre propre existence alors s'ouvre le champ de tous les possible...

 

 

 

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Une époque « formidable »

 

Entretien avec Denis Lafay.... extrait de la présentation...

 

 

 

Aurélien Barrau : Astrophysicien, Docteur en Philosophie et Poète....

 

Une conscience écologique hors du commun qui irrigue l'amour de toutes les espèces vivantes...

 

Un examen critique de notre civilisation.
Un diagnostic implacable de notre humanité telle que notre anthropocentrisme, notre consumérisme, notre matérialisme, notre arrogance, et souvent notre soif de conquérir, de posséder et de vassaliser l'ont gangrenée....

 

Un raisonnement scientifique, humble et non dogmatique...

 

Tout ou presque de son engagement est une question éthique...

 

 

 

Voir l'ouvrage d'Aurélien Barrau  : « le plus grand défi de l'humanité. »... chez Michel Lafon

 

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La conférence :

 

 

 

Identifier quelques îlots d'espoir et d'amour dans cette situation plutôt tragique........

 

Il y a en réalité la première extermination drastique et délibérée de la vie sur Terre...

 

Il est un peu triste que nous découvrions aujourd'hui l'existence de toute cette altérité humaine, animale, végétale alors même qu'elle est en train de disparaître...

 

La super prédation qui fut la nôtre, qui est la nôtre, n'a pas pu être endiguée au nom des dégâts qu'elle causait à la majorité des êtres vivants de la planète...

 

Elle est entrain de devenir suicidaire pour ceux-là même qui en sont les coupables...

 

La question est : cela suffira-t-il à y mettre fin ?

 

 

Bilan et bref état du monde (en terme d'écologie)...

L'information la plus essentielle de ces dernières années montre qu'en une seule décennie dans la branche du vivant qui comporte le plus d'espèces et le plus d'individus, la biomasse a chuté de 67 %. C'est un chiffre apocalyptique !....

 

La moitié des points dits de « non retour » du point de vue de l'urgence climatique ont d'ores et déjà été atteints et ils ont été atteints beaucoup plus vite que ce qui été prévu dans le pire des scénarios imaginés par les scientifiques spécialistes...

 

Aujourd'hui, mes collègues chercheurs sont littéralement désespérés...

Ils ne savent plus comment le dire...

 

Une récente méta analyse portant sur 13 000 articles de biologie de la conservation montre que la vie est en chute libre dans tous les secteurs...

La situation globale de la planète relève de l'extermination...

 

Les animaux ne disparaissent pas, ils sont tués... (Un anéantissement biologique majeur.)..

 

En 40 ans, quatre cent millions d'oiseaux ont disparu du ciel d'Europe (plus d'un milliard aux Etats-Unis).

60 % des populations d'animaux sauvages ont périclité.

80 % des insectes volants ont été tué en Allemagne...

Et les grandes espèces de poissons d'eau douce ont déclinées de 88 %...

 

Ce sont là des chiffres de réels cataclysmes et un bilan sur ce qui vient d'avoir lieu... (une analyse incontestable de ce qui est connu.)

Un million d'espèces sont menacées et ce à très court terme...

Mille milliards d'animaux marins meurent chaque année eu égard à la pêche et à la surpêche industrielle...

Les humains représente 0, 01 %des vivants sur terre, mais sont à l'origine de 85 % des morts depuis le début de l'ère industrielle...

 

Nous perdons en France entre un et trois départements d'espaces vierges tous les dix ans. Cela ne va pas pouvoir durer bien longtemps à ce rythme.)

 

On estime à l'échelle globale que seule 20 % des terres immergées n'ont pas été négativement impactées par la présence et l'activité humaine...

 

On pourrait imaginer que le réchauffement climatique ne soit pas le fait de l'homme et on peut quantifier la probabilité qu'il n'en soit pas ainsi. Elle est de 0,00005 % (Un chiffre un peu mince pour parier dessus notre avenir commun!)...

 

La part des humains qui seront soumis à des canicules potentiellement mortelles de plus de 20 jours s'élèvera à 74 % de la population à la fin du siècle. (un risque vital.)

4 pays sont déjà aujourd'hui en situation de stress hydrique fort ou extrême. La très prudente et modérée ONU évoque maintenant

« une menace existentielle directe. »

Pour rappel les objectifs que nous nous fixons sont très nettement inférieurs à ce qui serait nécessaire et nous sommes très loin d'atteindre ces objectifs beaucoup trop modestes.

 

Le régime de croissance exponentielle de l'utilisation des ressources dans lequel nous nous trouvons actuellement est ce qu'on nomme en physique une « instabilité ». C'est un état qui conduit et mène presque nécessairement au crash du système qui se trouve y être soumis...

Nous sommes donc en train d'organiser le crash du système vie sur la planète terre....

 

Le dégel du permafrost est manifestement 50 fois plus rapide que prévu et le méthane qu'il libère est 20 fois plus efficace que le dioxyde de carbone du point de vue de l'effet de serre. De plus, il libère des agents pathogènes que l'on pensait éradiqué... 

 

Un océan de plastique fait trois fois la taille de la France et sa masse est toujours en augmentation exponentielle. 

Au rythme actuel la production de déchets va augmenter de 70 % dans les trente prochaines années.

Rien ne permet de penser que ceci sera infléchit.

 

Chaque année 80 000 kms de forêts disparaissent (un chiffre qui va empirer.) Les forêts primaires vont probablement s'éteindre dans la prochaine décennie (à très court terme donc.)

Forêt du Paraguay, Laos, Guinée équatoriale...

Il ne reste que 46 % des arbres que la terre comptait avant que l'humanité ne se lance dans l'agriculture ; il y a 12 000 ans.

 

La fonte des glaciers de montagne est tragique car elle va donne beaucoup trop d'eau douce et ensuite trop peu a environ deux milliards d'humains qui en dépendent directement. Ces glaciers contiennent des quantités considérables de mercure (environ 800 mille tonnes) qui seront déversées dans l'eau qui était jusqu'alors

potable...

 

L'été dernier, trois millions d'hectares de foret sibérienne sont parties en fumée et en une seule journée onze milliards de tonnes de glace fondaient au Groenland.
8 millions d'hectares de forêt ont été « pulvérisés » en Australie avec plus d'un milliard d'animaux morts de ce fait.

C'est une bien tragique pyrolyse à laquelle nous sommes en train de soumettre le monde...

 

En Europe, la pollution tue environ 800 000 personnes par an. Des chiffres astronomiques presque incroyables mais médicalement actés. Chaque année 89 millions d'humains supplémentaires doivent être nourris alors que 40 % de la production alimentaire mondiale est hélas gaspillée.

 

« De tous les scénarios envisageables, c'est clairement celui de l'effondrement qui l'emporte. » Dennis Meadows (les Limites de la Croissance 1972)...

 

 

 

 

 

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Voilà où nous en sommes et pourquoi en sommes nous arrivész

là...

Si on se focalise sur les causes qui sont connues actuellement, à ce stade, ce n'est pas le réchauffement climatique qui est le grand coupable. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas d'urgence climatique... Mail il ne faut surtout pas laisser entendre que c'est là l'unique problème, que c'est l que tous nos efforts doivent être concentrés et il faut absolument l'intégrer...

Combien même la température n'augmenterait pas d'un degré ni même d'un dixième de degré, nous serions quand même dans la sixième extinction massive... Il ne faut surtout pas croire que le réchauffement climatique est le « maître mal ». Il est un mal parmi beaucoup d'autres dans cet effondrement de la vie sur terre...

 

Aujourd'hui, le pire c'est vraisemblablement la fonte des espaces de vie. Les vivants non humains et d'ailleurs un certain nombre d'humains, n'ont tout simplement plus de lieux pour vivre. Donc ils meurent, c'est aussi simple que cela. C'est notre hyper colonialisme qui est la première cause de la désaffection de la vie sur terre...

En deux décennies, l'Afrique a perdu 15 % de ses territoires vierges, l'Amérique du Sud 30 %. (Des chiffres gigantesques et la tendance est à l'accélération.)

 

Le deuxième problème majeur, c'est la surexploitation (la pêche dotée de super radar qui ne laissent plus aucune chance de survie aux poissons.)

Parmi les causes majeures il y a l'agriculture intensive.

98 % des pesticides utilisés atteignent une autre destination que leur cible initiale. Rien qu'aux Etats-Unis, on estime qu'ils tuent 60 millions d'oiseaux par an et les humains avec des conséquences létales (maladies congénitales et cancers entre autres.) (L'effet est pire encore sur les enfants.)

 

Dans le moyen terme, une cause majeure d'effondrement de la vie deviendra effectivement le réchauffement climatique...

Ces données et problématiques (connues depuis plus de 40 ans par tous les spécialistes) sont entrées dans le domaine publique et médiatique depuis un an ou deux. Les réactions ont été étonnantes.

J'ai noté un déchaînement des forces de réaction... (un biocide en cours)...

 

La vie s'effondre dur terre, mais ce que l'on voit apparaître dans une grande partie de la presse ce sont des articles qui tentent de se focaliser sur l'écologie non pas pour l'encourager mais pour la dénoncer et s'assurer que, quoi qu'il en coûte, rien ne change.

Cependant certains grands médias jouent le jeu, leur rôle, ils informent et il faut les en féliciter. Mais la situation est très clivée et d'autres journalistes tirent à balles journalistiques réelles sur les lanceurs d'alerte et sur ceux qui tentent de montrer la catastrophe en cours.

 

Pendant quarante ans, on a moquer les écologistes. Nous étions des doux dingues, des rêveurs. Aujourd'hui, tout le monde sait que nous avions raison. (hélas)

 

Alors les négateurs changent leur fusil d'épaule. Ils nous reprochent non plus d'avoir tort parce que ce n'est plus possible, mais ils nous accusent d'être des dictateurs en puissance. C'est assez amusant n'est-ce pas ?

Nous n'avons aucune ambition politique ni mercantile, nous n'avons pas d'armée, de lobbys, nous énonçons des vérités scientifiques consensuelles et nous serions des dictateurs en puissance. Cela serait drôle si la situation n'était pas si tragique.

 

Ces réactions (des climato-sceptiques) se sont couvertes de ridicule... mais il n'en demeure pas moins que l'hostilité est toujours de mise. Je crois qu'ils n'ont pas fondamentalement compris l'enjeu.

Quand il y aura comme l'annonce l'ONU entre deux cent et sic cent millions de réfugiés climatiques dans trente ans, il est effectivement probable que des régimes littéralement dictatoriaux se mettent en place et je parie que nous ferons paradoxalement appel pour les contrer aux mêmes forces de réaction qui aujourd'hui participent à l'établissement de ce phénomène.

 

 

 

 

 

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L'histoire, manifestement, sous ses pires travers est en train de se répéter.

Alors soyons clair, cela n'a aucune importance que les lanceurs d'alerte ne soient pas aimés, que nous soyons moqués. Les attaques relèvent toujours d'une forme de bêtise radicale, mais on ne vous demande pas de l'affection ou de l'admiration. C'est pas du tout le problème, nous n'avons rien à vendre. Ce que l'on vous demande, c'est de cesser de faire les sales gosses et d'écouter les données scientifiques certifiées et sérieuses.

 

Se faire traiter de « gourou apocalyptique » alors que l'on rappelle l'évidence scientifique contre les chancres de la religion irrationnelle de la croissance, il fallait l'oser et ils l'ont fait !

 

Mais, c'est aussi bon signe parce que c'est la panique chez les négateurs. Nous avons donc visé juste. Il faudrait aujourd'hui, au-delà de ces querelles un peu infantilisantes, des alliances, des connivences, des solidarités impromptues, nouvelles, fondamentales, puissantes, face au désastre en cours. Et ce n'est pas du tout ce qui se profile.
Dans la dernière année plus de deux cent militants écologistes ont été tués dans le monde précisément pour leurs convictions.

 

Ce qui est compliqué avec l'engagement écologique et social, c'est que nous avons affaire à des gens extrêmement radicalisés. Je parle des chantres de la finance et de tous ceux qui préfèrent leur argent à leur enfant. Je parle de ceux, nombreux, puissants, relayés qui parviennent à nous faire croire que défendre la vie est une position extrémiste. Ce sont nos ennemis. Ils sont radicalement dangereux.

 

Les causes : je crois que ce sont aussi nos mauvaises questions.

Par exemple ! Est-il trop tard ? Croyez-vous qu'il soit trop trad ?

Mais cette question n'a aucun sens. Faut finir la phrase : trop tard pour quoi ? Trop tard pour que tout aille bien ? Alors oui, c'est sûr, il est trop tard ! Trop tard pour que la vie perdure sous une forme ou sous une autre ? Bien sûr que non...

Cette question n'a littéralement aucun sens.

La seule question qui vaille c'est : jusqu'où sommes-nous prêts à aller ? C'est uniquement cela qui est signifiant.

 

La deuxième mauvaise question fondamentale, c'est celle de la réversibilité. Peut-on revenir en arrière ? Mais qu'est-ce que cela veut dire quand on parle d'être vivants sensibles. On parle de morts, les morts sont morts. On ne peut par définition pas revenir en arrière. Oui, la population mondiale s'est repeuplée après la seconde guerre est-ce pour autant un détail dans l'Histoire évidemment non. Ce n'est pas parce qu'on peut éventuellement, dans certains cas minoritaires en ce qui concerne l'écologie, inverser le processus que l'infinité des souffrances aujourd'hui endurée doit être passé sous silence, amoindri ou relativisé.

 

 

 

 

 

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Alors que faire ?
D'abord, être honnête. Etre honnête c'est dire de façon explicite : nous n'allons pas dans la bonne direction.

La production de plastiques a doublé depuis l'an 2000.

91 % des déchets ne sont pas recyclés...

On a passé la barre de 75% de terres endommagées par l'homme.
Les zones mortes océaniques ont quadruplé depuis 1970.

La consommation de viandes est repartie à la hausse en France.

Soyons clairs, soyons honnêtes, nous n'allons pas dans la bonne direction.

 

Finalement quelle a été la conséquence factuelle au-delà des tergiversations, réelle, majeure de la canicule de 2019 ?

On a tous eu très chaud. On a tous pleuré la forêt amazonienne.

Quelle a été la grande conséquence ? Le décuplement des ventes de climatisation ! Voilà les conséquences que nous tirons du désastre en cours !

 

La réforme des retraites : Elle est problématique et elle montre a elle seule que rien n'a été compris.

Parce qu'il y a dans cette évolution l'idée qu'il faut travailler plus longtemps donc produire davantage donc précipiter le suicide environnemental. Nous n'avons toujours pas intégré le fait qu'une société riche et mature comme devrait l'être la nôtre a comme conséquence évidente de vouloir dégager du temps pour vivre, pour aimer, pour penser, pour créer, pour réfléchir et c'est exactement l'inverse qui est en train de se passer... C'est précipiter la chute ! C'est du suicide environnemental...

 

Les calculs faits par le gouvernement sont faits sous hypothèse de croissance autrement dit sous hypothèse quasi littérale de fin du monde. A quoi bon réfléchir sur les retraites dans 40 ans si on continue au rythme actuel. Cela n'aura aucun sens.

On indexe aujourd'hui la capacité des vieilles personnes à vivre décemment au fait qu'elles vont pourrir l'avenir de leurs petits enfants. C'est particulièrement pervers.

 

Les fonds de pension investissent massivement aujourd'hui dans des produits toxiques aussi bien du point de vue financier qu'environnemental et qui participent à rendre les entreprises invivables. Même les patrons qui voudraient rendre le travail censé savent que ce n'est plus possible car ils ne sont plus sont plus leur patron. Ce sont les fonds de pensions et les actionnaires cachés qui exigent des taux de retour sur investissement littéralement intenables dans une vision humaine de l'entreprise.

 

Nous n'allons donc pas très clairement dans la bonne direction. Nous n'avons toujours pas compris le problème. Ce qui nous est proposé aujourd'hui est perdant, perdant. C'est une vision comptable et gestionnaire du monde qui est intrinsèquement bête et d'autant plus stupide qu'aujourd'hui nous avons la certitude qu'elle nous mène au suicide. C'est très grave...

 

L'Europe est en train d'attribuer les fréquences pour la fameuse 5 G.(Nouvelle génération de téléphonie mobile.)

On sait aujourd'hui que cette surmultiplication numérique a des

conséquences globalement négatives sur la santé intellectuelle de nos enfants et sur les interactions sociales.

Un équipement 5 G semble consommer environ trois fois plus qu'un équipement 4 G. Avec la 5 G il faudra vraisemblablement trois fois plus de sites qu'avec la 4 G actuelle.

Des milliards de nouveaux téléphones vont être fabriqués à cette fin. Ce qui coûtera trois fois plus d'énergie que leur fonctionnement. Des problèmes de cybersécurité vont se poser.

La fracture numérique en sera creusée.

La bande à 26 Giga hertz va perturber les satellites météorologiques...

 

Personne dans les hautes sphères, personne ne s'interroge sur la légitimité de la 5 G. « Il faut le faire » parce que c'est la course et on ne doit pas être perdant dans cette course.

Et bien je vous le dis je crois qu'il faut perdre cette course. Et il fait être forer de la perdre. C'est aussi une course au suicide...

C'est l'exemple archétypique d'une folie qui ne répond à aucun besoin réel... Il faut y aller parce que tout le monde y va !

Mais la vie ce n'est pas la 5 G et on est vraiment mal parti !

 

 

 

 

 

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Faire face à la question essentielle qui est celle de la liberté.

C'est un reproche que l'on fait de façon récurrente aux écolos qui seraient liberticides. Soyons juste sérieux tout n'est pas compatible avec tout. C'est un fait que cela nous plaise ou non.

 

Ce qui compte aujourd'hui, c'est hiérarchiser nos priorités.

Si roulez en ville avec un 4X4 est plus ,important pour nous que la santé de nos petits enfants, il faut le dire et l'assumer.

Il faut cesser de jouer les vierges effarouchées dès qu'on parle de liberté. Heureusement que nos libertés sont endiguées. Nous n'avons pas le droit de tuer, de violer, de torturer... et c'est tant mieux...

Pourquoi a-t-on le droit de pourrir, de détruire, d'interdire l'avenir de nos enfants ? Un certain nombre de lois cadre permettraient en réalité d'ouvrir de nouvelles libertés. Parce que bien sûr s'en suivrait un apaisement de notre rapport au vivant qui in finé jouerait vraisemblablement dans le cadre de beaucoup plus d'ouverture et de possible réinventé.

 

Alors que faire ? Réfléchir ensemble....

Les tenants de la gouvernance ne se rendent pas compte de l'ampleur du désastre. Ce qui est fait est essentiellement dérisoire ou ridicule voir obscène dans certains cas.

Je crois que ce qu'il faut faire avant tout c'est rendre les politiques « sérieux ». (les libérer car quelques-uns sont honnêtes et ceux qui le sont ont tendance à dire « oui mais je n'est pas été élu pour me donner un programme d'écologie radical. »)

C'est vrai. Parfois cela ne les gêne pas trop de faire des choses pour lesquelles ils n'ont pas été élus, mais au moins, en principe, c'est un bon argument.

 

Je pense qu'il est aujourd'hui plus envisageable que nous accordions le moindre crédit à un candidat ou à une candidate qui ne ferait pas de l'écologie réelle sa priorité.

Un ou une telle politique ne serait qu'un imposteur.

Un vivant qui nie la vie ne mérite simplement pas d'être écouté...

Ceci devrait être notre ligne de base...

 

Il faut être clair. La question aujourd'hui est fondamentalement politique. Elle n'est pas scientifique. Bien sûr les scientifiques jouent un rôle à la marge.

 

(Politique en Grec : l'organisation de la citée, l'institution et la pratique du pouvoir.)

La question écologique est fondamentalement politique.

Parce que la question est : « quel monde voulons-nous habiter ? » Ce n'est pas aux scientifiques de répondre à cela.

Le véritable problème est : « que désirons-nous ? »

Et là, il va falloir que nous commencions à prendre nos responsabilités.

 

Je suis très inquiet parce que aujourd'hui, le monde sait.

La violence policière est en France sidérante.... L'espoir est mince.

Il y a un problème politique qui est tout sauf un détail...

Il me semble aujourd'hui que l'option rationnelle est révolutionnaire...

 

Nous avons été gavé de violences et de brutalités jusqu'à la nausée....

Le but aujourd'hui n'est pas de montrer que nous avions raison mais de mettre à mal un système qui nous met, nous-mêmes, à mal.

L'absurdité a suffisamment durée. On ne peut plus laisser le monde aux mains de psychopathes. (Lesquels sont tout de même élus ; ce qui illustre la part fautive qui est la nôtre!!!)

 

On doit se réapproprier la force qui devrait être la nôtre. Car il s'agit ici de la vie des gens....

 

 

 

 

 

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L'Europe n'est pas épargnée par les vents de folie...

Notre manière d'être est fondamentalement irrationnelle.

 

Il y a une question d'éthique individuelle...

Il y a un problème systémique et il ne peut y avoir qu'une solution systémique. C'est du bon sens. L'éthique individuelle à son rôle à jouer... Il faut accompagner la révolution souhaitée dans le macrocosme par une révolution nécessaire dans le microcosme.

 

On peut par exemple fustiger les entreprises les plus nocives. On peut leur faire porter la responsabilité du mal. Mais on est pas non plus obligé d'acheter ce qu'elles vendent !....

 

On peut proclamer que l'on aime la vie. On va tous se prendre la main et le clamer car on est d'accord sur cela mais si on mage de la viande à tous les repas, c'est un peu contradictoire !...

La suralimentation carnée est dramatique à l'échelle individuelle

(L'OMS indique que cela induit une sur-mortalité entre 7 et 14 % environ.) Elle est incroyablement inefficace car il faut beaucoup de calories végétales pour produire une calorie animale. En décidant de se nourrir de calorie animale on valide du même coup le fait que des hommes vont mourir de faim.

Elle est problématique en terme d'émission de dioxyde de carbone. C'est l'une des industries parmi les plus polluantes de la planète.

Elle est aussi problématique en terme d'éthique animale du fait des déplorables conditions d’abatage....bien souvent les animaux d'élevage n'ont pas même bénéficier d'une vie avant leur mort tragique.

95 % des mammifères en biomasse sur terre représentent la viande d'abatage...

 

Nous avons déjà transformé la terre en enfer pour la plupart des vivants qui s'y trouvent...

Et cessons de clamer : « ce n'est pas moi, c'est l'autre ! » Cela suffit...

Nous sommes tous « coupables » de ces situations. Prenons lors nos responsabilités... Nous sommes des sales garnements dans une cour de récréation !

Ce n'est pas une affaire de démographie car celle-ci selon les spécialistes va se régulariser d'ici quelques temps...

 

La dimension économique...Cela fonctionne par la fiscalité mais celle-ci est profondément injuste...

Cela demande une remis en cause du dogme délirant de la croissance perpétuelle dans un monde de taille finie.

Je n'en reviens pas de devoir encore le dire !

 

La croissance, la croissance ! Mais c'est aujourd'hui la première cause d'effondrement du vivant !!!

Il ne s'agit pas hélas de la croissance de l'amour, de la solidarité, de la créativité, de la connaissance, de l'appétence, de la recherche scientifique, de l'entraide, du partage, de l'exploration artistique... Je suis en cela pour une croissance à 100 %...(Doublons chaque année en ce sens!)

Mais nous ne parlons de problème que de la croissance du P I B ! Soit de la production qui tue et qui se retourne manifestement contre nous !

 

Ce qu'il va falloir commencer à comprendre c'est que quand on nous dit (très souvent) « oui, vous avez sans doute raison, mais il y a des réalités économiques. »... La réponse est non ! Il y a des conventions économiques mais pas de réalité économique. Les réalités économiques, c'est ce que nous décidons qu'elles soient.

Si on décide de changer les règles du jeu, elles changent instantanément. La température de la terre ou du monde est une réalité que je ne peux pas changer... La dette de mon pays, il suffit de décider de l'annuler et elle est annulée... tout cela est totalement conventionnel. Alors arrêtons de nous gaver avec les réalités économiques qui elles n'existent pas ; ce sont des conventions entre humains.

 

Si face à la fin du monde, soit l’affaissement de la vie sur terre, les humains ne sont pas capables de revoir leurs conventions, alors effectivement tout est perdu.

 

Changer un système contingent connu pour être aujourd'hui extrêmement inégalitaire et socialement insatisfaisant nous semble la plupart du temps inenvisageable, inaccessible, inacceptable alors même que nous découvrons ses effets létaux sur l'ensemble de la biosphère. Littéralement, c'est dingue. Je ne vois aucune autre manière de le dire.

 

C'est vrai et certain que cela sera dure, il n'y a aucun doute là-dessus. C'est vrai qu'il faudrait énormément de reconversion. Il y a des secteurs économiques entiers qui devraient disparaître et il me semble indispensable d'envisager cela dans une logique de partage. C'est-à-dire que tous ceux qui vont souffrir de ces reconversions soient bien évidemment accompagnés y compris financièrement par les autres. Autrement dit, il faudra mettre la main au panier. Cela est vrai, ne le cachons pas... et c'est à prioritiser. Mais c'est là une question de survie....

 

La question qui invariablement se pose en terme d'économie c'est :

N'y-a-t-il pas un problème fondamental avec le capitalisme ?

Quoi que l'on réponde à cette question piège on se fait beaucoup d'ennemis... Il y a effectivement un problème avec le capitalisme...

Le « capitalisme vert », il faut être un peu naïf pour y croire.

Soyons honnête, ce n'est pas le capital en tant que tel qui détruit la vie sur terre.

Le vrai problème avec le capitalisme c'est qu'il me semble porter en son sein son propre principe d'illimitation. C'est pratiquement impossible de trouver des régulateurs puissants. Et sans régulateurs puissants, on est mort.

Il faut que l'on réfléchisse sérieusement, sereinement et urgemment à cette question, sans dogmatisme...

Il faut s'attaquer aux « piliers »...

 

 

 

 

 

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La dimension symbolique : J'y crois beaucoup...

 

C'est important les symboles. Nous sommes « homo-symbolicus », des êtres de symbole... Je crois qu'un retournement symbolique est possible et qu'il aurait des conséquences absolument majeures.

Je pense que la symbolique est ultra puissante et qu'elle nous rend extrêmement actant. Dès qu'il est question d'autre chose que de nourrir, se loger, se soigner et de quelques autres actions fondamentales, la grande majorité de ce que l'on fait, on le fait pour sa valeur symbolique au moins en partie... On le fait pour être aimé, pour être désiré, pour l'image que nous avons envie de donner de nous-mêmes. Là, il y a un ouvrage considérable à accomplir dont la puissance est considérable.

 

Comment ne pas avoir un peu d'admiration pour ceux et celles qui font et parviennent en sorte d'enchanter l'ici avec humilité sans assujettir leur plaisir à la destruction de l'autre, sans indexer leur existence à une sorte d'inféodation de l'altérité...

 

Il est important de ne plus penser la forêt comme une simple ressource. Elle n'est pas là pour nous, elle vaut en tant que telle.

C'est là une mutation symbolique fondamentale. Une forêt est un peu plus qu'une forêt.

 

« Il faut lutter bien sûr contre le dérèglement climatique mais surtout contre l'idéologie occidentale qui veut soumettre et contrôler la nature. »

 

 

L'aspect psychologique :

 

Il semblerait que l'on ne se soucie pas de la fin du monde parce que cela ne génère pas beaucoup de dopamine. Mais de là à dire que notre cerveau serait inapte à réagir, c'est un raccourci que l'on ne peut pas se permettre. Il est vrai que la révolution qui serait nécessaire sera difficile car elle semblerait être contre nos intérêts à court terme.

Cela n'a jamais eu lieu dans l'Histoire, jamais un peuple est descendu dans la rue en disant : « On veut moins. » Donc j'ai peu d'espoir. Il faut comprendre que, en fait, ce n'est qu'une ascèse, qu'un manque que par rapport à des valeurs qui sont elles-mêmes construites et que l'on peut donc déconstruire.

 

Moi, je crois que nous ne voulons pas un retour en arrière. Nous voulons inventer un avenir radicalement autre et que l'essentiel c'est de redéfinir nos imaginaires, nos attentes et nos désirs...

 

Nous sommes finalement ceux qui contraints par le monde lui-même sont en demeure de réinventer le sens du monde. Et cela, sincèrement, je trouve que c'est plutôt existant et plutôt une bonne nouvelle.

 

Il y a une dimension mythologique.... De même que nous sommes des êtres de symbole nous sommes aussi des êtres d'Histoire. Nous avons besoin de mythe, d'un nouveau récit. Nous ne savons pas nous raconter Gaïa sans nous raconter nos origines.

 

Nous avons besoin d'un mythe de la vie, de ses origines bien sûr mais surtout de son sens et de son devenir... Je crois que nous serions légitimes à inventer un mythe un peu plus modeste, un peu plus humble.

J'aimerai que le héros ne soit plus un homme arrogant et malicieux, un homme puissant et fier ou encore un homme stupide mais que le héros soit un hybride, une femme peut-être, une femme animale plus aimante, plus étrange, plus dans une dimension dynamique consistant à assumer son caractère de chimère...

 

Ce sont les profondeurs de l'être que nous devons questionner et j'espère que nous sommes maintenant convaincus que la question dépasse celle du dépassement, des émissions de CO2.

 

 

 

 

 

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Il y a une dimension philosophique :

 

L'héritage de la Grèce a fait apparaître, émerger des couples d'opposition binaire. Entre homme et femme, présence et absence, vérité et mensonge, entre terre et ciel, entre croyance et savoir.

Nombreux sont les penseurs qui ont questionné cette bipolarité, qui l'ont remis en cause. Je crois qu'il fait poursuivre ce geste.

En particulier parce que l'opposition entre nature et culture est dramatique, parce que l'opposition entre humain et animal est infondée.

Nous sommes des animaux. La question n'est pas de savoir si nous avons envie d'entendre cela, la question est simplement d'en tirer les conséquences. Pouvons-nous continuer à décimer nos semblables comme nous le faisons aujourd'hui sachant qu'ils souffrent, qu'il désirent, qu'ils imaginent, qu'ils angoissent comme nous ?

Est-il vraiment nécessaire de savoir qu'ils sont comme nous pour commencer à les aimer et à les respecter.

Quand on voit parmi les humains qu’infimes différences culturelles suffisent à générer des crispations pour ne pas dire des colères ou des haines, il est vrai que la tache est immense mais c'est aujourd'hui ou jamais qu'il faut s'y adonner.

 

Je crois que ce qui compte ce n'est pas la vie, ce qui compte ce sont les vivants. Il n'y a pas d'effondrement heureux ou radieux lorsqu'on parle d'individu...

 

Il y a une dimension historique :

 

Je parle des innombrables morts qui sont la conséquence du néo colonialisme occidental depuis la seconde guerre mondiale... L'incapacité structurelle de l'Occident a douter de son modèle est totalement sidérante. La destruction de l'essentiel des autres cultures n'a pas suffit. Il est maintenant face à son suicide.

(Occident étymologiquement signifie : « le lieu de la chute » !)

Il n'y a rien et vraiment rien der subversif ou de transgressif aujourd'hui à continuer de se comporter n « homme-dieu », moqueur et arrogant.

 

Des améliorations techniques ponctuelles peuvent être les bienvenues. Mais il convient d'être très prudent parce que la solution technique n'existe pas. Pourquoi ? Parce que rien ne laisse aujourd'hui rationnellement présager qu'une telle solution soit en train d'être élaborée sur terre. (La sur-technologie est l'une des causes de nos effondrements comment pourrait-elle être une source de délivrances ?) Le miracle technologique n'arrivera pas.

 

Nous ne vivons jamais à usage constant.

La question est « est-ce le monde que nous voulons ? »

La technique ne peut répondre à la question « où et comment voulons nous habiter la terre ? » C'est là une question fondamentalement éthique et politique.

(Voulons-nous que les parkings de super-marchés remplacent les forêts ?)

 

Oui à la liberté de contester, d'explorer, de revendiquer, de manifester, de sauver, de migrer, de se vêtir à sa guise, de penser hors de l'ordre (des libertés menacées aujourd'hui) mais, la liberté de polluer dans l'insouciance, de détruire la vie par plaisir, d'opprimer les minorités, de porter à leur paroxysme des comportements souvent destructeurs ; ces libertés là doivent-elles être défendues ? Sincèrement j'en doute.

Il faut spécifier les libertés dont on parle, il faut être subtil, sérieux, et cohérent.
Face à un système qui est ultra-violent l'inaction est une ultra violence, c'est un fait.... Il faut combattre la brutalité systématique... La passivité est une grande violence...

(C'est nous qui construisons une « hiérarchie des violences ».)

 

 

L'aspect énergétique :

 

Je crois que l'on fait une erreur considérablement se surfocalisant sur l'énergie même si c'est une question importante....On ne parle que de l'origine de l'énergie (trouvons des énergies propres, c'est très bien) mais la vraie question ce n'est pas seulement l'origine de l'énergie, c'est aussi l'utilisation de l'énergie... Si vous rasez une forêt avec des bulldozers qui marchent à l'énergie solaire, vous allez quand même raser la forêt et c'est quand même une catastrophe ! Que fait-on de l'énergie ? L'utilisation aujourd'hui de l'anergie en dehors de son coût propre est dévastatrice...

 

La fin du monde, de la beauté, ce n'est pas une information annexe.... Il va falloir remettre à sa juste place que qui pour nous à un caractère existentiel essentiel.

 

 

 

 

 

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Il y a une dimension poétique parce que le poète a toujours raison mais parce qu'il est tout à la fois infiniment soumis aux diktats de la langue et, dans le même geste, parce qu'il est en droit et en devoir de le faire, tout remettre en question....

Le poétique s'invite dans le jeu non pas au titre de décorum ou de raffinement, mais en tant qu'élément essentiel aujourd'hui.

Sans redéfinition des « possible », les évolutions demeureront illusoires.

Les violences les plus insidieuses et les graves me semblent être toujours celles qui n'ont pas encore été identifiées comme telles.

 

Il faut être poète pour penser hors de l'ordre et pour déceler l'arbitraire de ce qu'une tradition pluriséculaire nous a nécessairement fait apparaître comme inéluctable...

 

 

De la poésie :

 

 

 

Il faut être poète parce que être poète, c'est non seulement connaître les impératifs de la langue et, en même temps, s'autoriser à chaque strophe une déconstruction radicale de tout ce que l 'on croyait définitivement acquis.

 

 

 

On ne parle pas de poésie, on la dit...

 

 

 

C'est grâce à la poésie que l'on peut faire germer l'espérance sans laquelle nous ne pouvons pas envisager d'avenir et ne pouvons envisager nous transformer...

 

 

 

Ce que j'appelle poésie c'est tout sauf une sorte de rêve doucereux et esthétisant. La poésie, c'est un combat contre le réel, contre l'inertie, contre l'évidence, contre toutes les structures d'oppression.

C'est d'abord et avant tout la précision, c'est le sérieux et c'est une fois que la connaissance est acquise, le droit si ce n'est le devoir, de tout questionner, de tout remettre en cause. (Une subversion)...

 

Il faut aujourd'hui trahir l'héritage....

 

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Je propose un « activisme fractal », c'est-à-dire que nous n'avons pas besoin de choisir, il faut que l'activisme se déploie à toutes les échelles. Il n'y a pas lieu d'opposer ceux qui œuvrent sur les concepts et ceux qui concrètement mettent déjà en œuvre...

Je ne pense pas qu'il faille voir les choses uniquement sous les traits d'un rapport de force qui devrait se retourner parce que si c'est correct de le dire ce n'est pas le seul levier...


La révolution darwinienne est souvent présentée comme la compétition, le carnage et que le meilleur gagne. Mais ce n'est pas vrai en fait,
l'aspect collaboratif est fondamental dans l'émergence des espèces qui survivront et je crois que c'est aussi ce type de pensée qui aujourd'hui doit nous guider face à la catastrophe écologique.

 

Ces derniers temps, la classe politique dominante a cessé de faire semblant, ils n'ont plus besoin de faire semblant, les gestes les plus brutaux, les plus inégalitaires, ont été présenté comme des mesures d'apaisement et de justice. Plus personne n'y croit mais on s'en fiche. (C'est très mauvais signe.)

Quand les mots perdent leur sens à ce niveau d'imposture c'est que quelque chose de vraiment grave est en train de se passer.

 

 

« Que la brutalité se perde en se perdant elle-même. » Jean Genest

 

 

 

 

 

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27/11/2020
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