Les dits du corbeau noir

AMOUR ET DESAMOUR (SUITE) REFLEXIONS 2018 ALAN DIT BRAN DU 30 03 MARS

 

Notes

Bran du                 29 03 2018

 

 

Tant que je suis encore capable de me mouvoir de tout mon corps et de toute ma pensée et de m'émouvoir en mon cœur jusqu'à la naissance des larmes, alors, la Vie demeure en moi et je suis la Vie en mouvement animée de sens et d'émotions, de désir et de volonté...

 

...///...

 

 

Les femmes qui sont venues à ma rencontre et celles vers qui j'ai ouvert mon être et mon cœur voulaient aimer et être aimées, chacune à sa façon, chacune selon sa personnalité, avec ses craintes et appréhensions, avec un vif désir et une touchante et émouvante volonté d'ouvrir, d'offrir, de recevoir et de donner...

 

L'une ou l'autre avec, tantôt, ses fausses pudeurs, tantôt, le développement heureux de son imaginaire...

 

Chaque femme avec son « mystère » ; chaque femme unique, spécifique, singulière...

 

Chaque femme avec un passé affectif souvent douloureux, chaque femme avec ses difficultés à pérenniser les liens tissés, à faire perdurer dans la durée, dans la confiance et l'alliance, ses plus légitimes et essentielles aspirations...

 

Chacune confrontée à ses peurs et à ses contradictions...

 

 

Autant de rencontres, de découvertes, d'échanges et de partages, de préalables, de préliminaires, de prémices et de préludes avant l'acceptation à concélébrer la Vie de tout son corps, de tous ses sens, de tout son désir, de toute sa volonté, de tout son cœur, de toutes ses pensées, de toute son « Ame-Femme »...

 

 

 Mais, dès que s'active, s'enfièvre, s'emballe la fibre égotique, l'hyper individualisme managé par le dogmatisme et le diktat du mental, le JE interpelle le NOUS, remet en jeux le NOUS, impose au Nous un formatage affectif selon des modèles qu'il ne saurait épouser, et, « dénoue » celui-ci fortement alimenté en faux prétextes, en argumentaires manipulés, en griefs accumulés, mais jamais formulés, qui amorcent la rupture plus ou moins proche et plus ou moins franchement expliquée ou soumise à dialogue et conciliation...

 

 

Amer constat, amère désillusions et déceptions, remises en perspective de toute espérance dans la sincérité et l'authenticité des sentiments humains vidés d'Essence, d'Anima, de Force, d'Energie et de Lumière ; c'est à dire d'Amour ; ce dernier n'étant jamais en cause, mais submergé, anéanti, trahi, par le « désamour » qui s'oppose à sa présence, à ses bienfaits et bienveillances, aux espérances véritablement suscitées, mises et remises au monde dans l'entendement ultime des étreintes, déclarations, voeux et promesses jadis passés et « clamés » !...

 

 

En très forte majorité, l'union précède le divorce, la « cosmunion » intime, profonde, rayonnante et flamboyante, claire et lumineuse, limpide et ruisselante, tendre et respectueuse, enjouée et riante, annonce, à plus ou moins terme, la séparation avec son lot d'incompréhensions, de souffrances et de blessures...

 

Le "Moi" n'aime que lui, alors que le "Soi", lui, se veut être l'ambassade d'une vie qui en appelle à aimer et à être dignement et follement aimée, c'est-à-dire à être pleinement, totalement, "accomplie" et "réalisée"...

 

Mais le bilan final est des plus déconcertants et vous laisse orphelin, abattu et démuni...

 

L'homme quant à lui,  ne saurait s'affranchir ni s'exonérer, dans ce domaine qui est aussi un royaume, de communs manquements et de communes responsabilités !...

 

Hommes ou Femmes, c'est le plus souvent ainsi, mais ce n'est ni de l'Amour ni de la Vie !...

 

 

Triste est ce bilan, si commun cependant, comme si le « bon heurt » qui est censé être pour chacun une progression et une avancée dans la connaissance, la constitution et l'épanouissement sensible et intelligente de son être, de sa « personnalité » (auquel « l'autre » collabore par son écoute, ses dons et son attention, ses facultés et capacités, par ses « différences » vecteurs de complémentarité et non d'opposition ; comme si donc le dit bonheur, conjoint et mutuel, était incompatible avec une aventure communautaire, avec ce pari et ce défi qui consiste à aimer et à être aimé au-delà et par-delà tout ce qui s'y oppose et qui ne relève jamais de l'Amour lui-même, mais du rapport et de la nature de la relation instaurée par chacun avec Lui !...

 

 

L'Amour, en tant que tel, (Substance, Essence, Flux, Onde, Fluide vibratoire, cosmique, infini, absolu et le plus sacrée qui soit), sonne juste et vrai, mais ce sont les humains qui, la plupart du temps, sont dissonants et désaccordés, discordants et incohérents, par rapport à Lui !...

 

 

Un tel lucide et réaliste constat et désespérant il est vrai, car il met en doute la capacité du genre humain à rompre enfin (après quatre ou cinq millénaires probant au moins) avec les tendances au mensonge, à l'hypocrisie, à l'orgueil, à la cruauté et à la violence, à « enténébrer » toute source de lumière, et cela n'augure pas de lendemains qui rient, chantent, poétisent et dansent, partagent et échangent, solidairement, symbiotiquement, avec tout l'Univers, avec tout le « Vivant » !...

 

 

En tout cela je m'efforce de faire la juste part des êtres et des choses, j'ai espéré en l'Homme puis dans le « Féminin », mais l'un et l'autre sont très « incertains » quand se pose la redoutable question du devenir de notre humanité et celui des nouvelles générations qui semblent, à chaque nouveau siècle, tirer si peu de sereines, aimables et vitales leçons des « désamours » de leurs aînés !...

 

 

J'ai aimé et j'ai été aimé dans cette « Substance aimante » sus dénommée et j'exprime toute ma sincère reconnaissance, ma vibrante gratitude, un « merci » plein et entier pour ces « offertoires » et ces « alliances » du vrai, du beau, du juste, du sublime et du sublimé, et ce, dans leur « naturalité », dans le spontané du geste et du dit, du don et du donné, pour la mouvance et l'émouvant de ces fiançailles et noces concélébrées...

 

 

Je sais, je connais, parfaitement (c'est dans ma chair et ma mémoire, imprégné), le trouble et l'émotion de ces « réalités » et je sais également que jamais, hélas, ils ne perdurent dans le temps, non du fait des vertus et valeurs de cette entité « Innomée », divinement innommable (communément appelé l'Amour par nécessité approximative de langage), mais du fait des piètres amants et aimants que nous sommes au regard du Cosmos et de l'Eternité  !...



30/03/2018
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