Les dits du corbeau noir

L EXPO NOUVELLE 2018 BRAN DU 04 03 MARS

 

L'expo... Nouvelle Bran du

04 Mars 2018

 

 

 

Elle était annoncée depuis des semaines présumant d'un succès qui serait au rendez-vous...

 

La galerie, renommée à juste titre, ne désemplissait pas depuis l'inauguration de cette exposition consacrée à un photographe japonnais peu connu en France mais déjà honoré et reconnu en son pays...

 

Des photographies disons « minimalismes », des paysages ; plus exactement, des fragments de paysages, des vues extrêmement dépouillées, épurées comme un arbre effeuillé par le blanc de l'hiver...

 

Un art subtil du détail où chaque partie isolée de son tout donne celui-ci à voir quand l'essentiel de ce qu'il est, de ce qui l'anime ou l'habite, passe, le plus souvent, inaperçu...

 

Quand on connaît l'art traditionnel du Japon, on ne peut que saluer le photographe pour avoir su transcrire cet esprit que l'on retrouve dans la calligraphie, l'estampe ou les « haiku »...

 

Aucun encombrement dans la proposition faite de laver ses yeux et sa pensée dans la fontaine claire et transparente qui s'offre dans toute sa nudité esthétique aux regards qui, désaltérés, la contemple...

 

Quelques contours suffisent pour faire jaillir la forme dans sa force, dans son épaisseur, dans sa vibration, dans sa substance même...

 

C'est comme passer sur son visage une rosée recueillie par des paumes un matin naissant du mois de mai...

 

C'est comme humer, au jardin, la senteur délicate d'une première rose...

 

C'est comme marcher pieds nus dans les prairies fleuries du printemps ou s'envelopper des senteurs qui émanent des herbes coupées une fois l'averse interrompue...

 

C'est faire naître alors dans le cœur l'offrande d'un arc-en-ciel...

 

 

Tout cela : perception, vision, odeur, émanation ; tout cela présent en chaque tableau dans ses formes et ses couleurs ; tout cela respirant une même respiration avec laquelle nous prenons souffle...

 

 

Au bout de ce parcours exaltant les sens et conviant l'intelligence à partager et à amplifier un commun entendement, une pièce avait été aménagée ; un sas avant la sortie...

 

Une pièce drapée de tentures noires sur tous les côtés...

 

 

Sur l'un de ceux-ci, était accroché un cadre encadrant un simple miroir avec au-dessus une lampe « doucereuse » presque féérique...

 

On ne pouvait lors que s'approcher de lui et contempler alors son propre reflet, détendu, paisible et satisfait...

 

Dans le bas du dit miroir, il y avait un petit carton sur lequel était écrit : « Souriez, vous êtes bien vivants ! »



04/03/2018
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