EN TABLE DE PARTAGE QUELQUES AIMANTES CONSIDERATONS 2022 BRAN DU 08 10 OCTOBRE
Oeuvre de Robert MORVAN
En Table de partage
De quelques aimantes considérations
Bran Du octobre 2022
Quand le oui et le non dansent ensemble, c'est une valse-hésitation permanente !...
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On a tenté, une fois, de m'expliquer « qu'aimer trop »était une maladie, une sérieuse et dangereuse pathologie qui requérait de consulter un spécialiste habilité à vous guérir en vous expliquant que les débordements amoureux considérés et jugés comme tels imposaient un traitement adapté consistant à ranger ceux-ci dans une boîte à convenances et à cadenasser cette dernière...
Aimer ne saurait être « quantifié » ni mesuré en degré à l'aulne d'une convention qui ne concerne et ne concernera jamais l'expression plénière, permanente et attentionnée d'un tel sentiment....
Aimer véritablement au quotidien de ce que cela anime de Vie en soi et autour de soi ne saurait relever d'une codification quantitative déterminée arbitrairement et absurdement conditionnée...
Comment peut-on reprocher à une être qu'il vous aime trop et que cela ressort d'un déséquilibre et d'une disharmonie qu'il est urgent de traiter médicalement ?...
Aimer sans compter, sans calculer, constitue en fait un miroir face à celui ou celle qui se retiennent dans leur don d'amour et n'en offre qu'une partie en en gardant d'abord pour soi-même par peur d'en manquer ou de devoir, sans aucune réserve, tout donner de celui-ci....
En réalité trop aimer fait peur à celui ou à celle qui ne souhaite pas offrir la plénitude de ses sentiments et qui en comptabilise et restreint l'offrande...
Cela est fort simple ; l'Amour est ou n'est pas, il est une source qui coule d'abondance, prodigue et généreuse et qui redistribue toute l'eau qu'elle reçoit du ciel et du sol de sa naissance et ce, sans limiter son débit quelque instant que ce soit...
Tant qu'elle est remplie d'amour, elle le déverse sans compter et irrigue la vie de son chant claire et limpide et de ses bienfaits pour la terre et les êtres qui la peuplent...
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La routine et l'habitude sont les saboteurs sous-marins d'un aimable embarquement à deux et d'une navigation mutuelle et solidaire où, peu à peu et assez sournoisement, l'enlacement « d'aimance » cède à la lassitude par manque total d'attention, d'imagination, d'inspiration, de fantaisie, de créativité, de renouvellement et de novation...
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Il n'est de couple que magicien construisant et façonnant contre vents et marées sa "légende conjugale."...
Il ne s'agit ici et en aucun cas que l'un s'ingénie à transformer l'autre selon le modèle qu'il a conçu pour celui-ci... Ce serait là une grave erreur chèrement payée...
La magie réside d'abord dans l'Amour qu'ils se portent et qui fait qu'ensemble ils font muter l'ordinaire vers l'extra-ordinaire, le singulier vers un magnifique pluriel, la laideur vers la beauté, la banalisation vers de stimulantes et inédites expériences, le connu vers l'inconnu...
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Nous savons encore bien peu, nous sommes encore bien ignorants des choses et des êtres de l 'Amour.
Nous manquons cruellement de ces merveilleuses et audacieuses explorations qui nous mettent en quête d'un nouveau continent fait d'émotions et de sensations inédites et bouleversantes et qui, en Amour, contient tous les autres...
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Il y a bien en effet deux sortes de regrets :
celui d'avoir oser la vie et celui d'avoir refuser d'y plonger corps et âmes....
On retirera toujours du premier, si on fait preuve d'intelligence, d'analyse objective et de philosophie des enseignements utiles pour mieux mener la suite de notre existence, alors que le second demeurera à jamais sans réponse au questionnement soulevé à propos de ce qu'aurait été notre acceptation à répondre aux invitations de la dite Vie...
Nous oscillons trop souvent entre l'élan et la retenue et cela entraîne par indécision constante une stagnation voire une régression dans le processus d'évolution qui s'appelle la Vie...
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On ne force pas un bourgeon à s'ouvrir, ou une fleur à éclore, en leur tapant dessus disait en substance le grand poète indien Rabindranath thakure dit Tagore...
En effet et pas plus qu'on ne force pas à ouvrir une porte extérieure tenue fermement fermée de l'intérieur...
C'est par une patiente ouverture du cœur, des cœurs, que s'ouvre et s'offre également, aux joies, à la contemplation et aux jeux joyeux, féconds, tendres et inspirés de l'Amour, nos jardins tenus secrets jusque là...
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C'est par les mots, les gestes éventuels qui les accompagnent, par un silence souriant, serein, apaisé et calme, par le mouvement des yeux et du visage, par des entendements tacites et délicieusement complices qui en émanent, par une attitude faite d'accueil et d'ouverture qu'une première relation prend positivement naissance et que se constituent la solidité d'un lien aimablement et communément tissé et tressé...
Mais, comme dans un orchestre, toute fausse note interrompt la symphonie d'ensemble !...
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En fait celui ou celle qui parle le mieux de l'Amour c'est celui ou celle, se sera celui ou celle, qui en est le plus privé !
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Oeuvre de Robert MORVAN