TRADITION CELTIQUE ET PANDEMIE....BRAN DU 2020 21 11 NOVEMBRE
Des fleurs pour les prairies fleuries de vos pensées
Photo Bran du Ile de Batz
Tradition celtique et pandémie ou épidémie..
Bran du Nov 2020
Regards croisés entre Tradition et modernité....
Il faut ici nous référer au livre des conquêtes de l'Irlande (le Lebor Gabala) ….
La première invasion est menée par Cesair accompagnée de 150 autres femmes....Celles-ci débarquent au moment du déluge et périssent sous « la grêle et l'averse » au cours de celui-ci. De même que Césair meurt à la fin de la submersion finale...
Arrive l'une des deux premières races mythiques du « peuplement irlandais » celle dite de Partholon...mais une épidémie anéantit son peuple...
Ce sera alors au tour de la race de Nemed (le sacré) dont la population sera elle aussi anéantit par une épidémie....
Par la suite arriveront les Fir Bolg puis les Tuatha Dé Dannan puis enfin les Gaels épargnés par ces fléaux...
Nous apprendrons dans les corpus mythologiques ultérieurs que ces fléaux climatiques ne sont pas la résultante exclusive de calamités dites naturelles, mais qu'elles sont également en lien directs pour leurs survenances avec de très graves manquements de la part des hommes ceux-ci contrariant par leurs attitudes et comportements ; pensées, actes et paroles inadéquates, la bonne marche et le bon ordre de l'Univers !!!
Retenons ceci des conceptions celtiques majeures :
La vérité est le gage absolu de maintenance et de préservation des équilibres naturels, universels et humains !!!
«... les éloges des bons rois gardent le souvenir d'un âge où les fléaux résultant du mensonge n'existaient pas ; ils écartaient par leurs seules paroles de vérité tous ces désastres dont les épidémies mais aussi l'arrivée d'armées ennemies et la chute de la Grande Foudre. »
La vérité est le fondement de la vie sociale celtique...La société toute entière repose sur le code social et son usage public dicté par les paroles et les actes de la vérité...
« Durant un bon règne, la voix des hommes sont harmonieuses à cause de l'excellence de la loi, de la paix et de la bonne volonté »... Tout ceci « sonnant juste »aux oreilles de l'Univers et pour l'agrément des mondes accordés...
Le vent associé souvent à la diffusion de la parole est censé symboliser la force et la portée de la parole juste... (Celui-ci se détourne de celui qui n'a pas respecté son serment et ses engagements et qui, en quelque sorte lui est « parjure » et le « prive de souffle » le condamnant lors à une sorte d'asphyxie »
Il peut aussi s'avérer être un auxiliaire des forces ténébreuses. Oengus aura à affronter efficacement cette face hostile et néfaste pour protéger Etain (la figure mythologique de la lumière, laquelle lumière n'est pas à l'abri de tentative d'assombrissement et d'accaparements ténébreux !) (De même d'ailleurs que la Belle Saison et les Aurores également convoitées par un monde nocturne avide de s'en emparer et de l'engloutir !)
Le Verbe est tout aussi étroitement associé à la parole vivante constituée de lumière et de vérité...
(Fintan Mac Bochrà ; Tùan Mac Cairill, Taliésin... sont des figurations mythiques du Verbe né du silence lequel est le grand dépositaire de toute connaissance, de tout savoir......)
Ces hauts personnages sont en fait des druides, des sages, des hommes dits primordiaux, des archétypes, des supports, des référents pour toute métamorphoses à venir...)...
La parole, la poésie, sont considérées à la fois comme des éléments symbolisant une architecture parfaitement ajustée (« charpentée est le terme exact ») mais elles composent aussi une arme redoutable dans sa précision même et son éloquence de surcroît...
L'art poétique celtique est conçu en effet métaphoriquement comme la construction d'une charpente faite de bons ajustements.)
Le tissage est aussi une image indo-européenne de l'art poétique acquit, réussit et maîtrisé.
Elle est également totalement conditionnée dans ses effets positifs et constructeurs, négatifs ou destructeurs, par ses rapports intimes, « alchimiques » et inséparables avec le Feu et l'Eau....
Ainsi l'importance donnée à la 9 vague, c'est d'elle que naît le poète Taliésin, elle est la force de toute force...
(Les vagues de la mer sont en Irlande les chevaux du fils de Ler (père de Manannàn, le dieu bienveillant de l'autre monde insulaire)...
Le rugissement des trois vagues d'Irlande annonçait un danger ou la mort d'un grand personnage. On lançait des incantations sur les vagues puissantes afin qu'elles délivrent leurs messages... mais on venait aussi chercher l'inspiration à leurs rivages...
Au 7è siècle encore on considérait en Irlande que la 9è vague était un intervalle que les maladies épidémiques ne pouvaient franchir ...
Au regard de notre société actuelle : une société du mensonge, de la duperie, de la tromperie, de la supercherie qui ne cesse donc d'altérer la vérité, de la tronquer, de la maquiller est une société qui sombre peu à peu dans la dislocation communautaire entraînant immanquablement le vacillement, le délitage, l'effritement, la dissociation périlleuse des fondements et des assises de celle-ci !!!
Confrontés douloureusement au « fléau » qui nous entoure et qui perturbe grandement notre « habitat intérieur » en plombant l'état même de notre société humaine et le devenir même de celle-ci, la question de « l'origine » de celui-ci se pose immanquablement et il est avéré scientifiquement et sans réserve ici que l'homme par son atteinte récurrente, permanente et fortement prédatrice envers l'ensemble du Vivant (notamment les impacts désastreux produit « suicidairement » sur la biodiversité, le chamboulement des derniers lieux « naturels » de la planète...) est, comme toujours, le principal responsable de ce qui lui arrive et des atteintes aux principes et aux processus mêmes de la Vie !!!
Ne cherchons pas ailleurs cette « responsabilité » inhérente à notre humanité gouvernée par tout ce qui inhibe et annihile ce terme même d'humanité...
Nous sommes en effet « libres » de construire ou de détruire, de développer le pire ou le meilleur en nous...C'est là affaire de « conscience » ! Mais nous ne serons véritablement libres que dans le plein et lucide exercice d'une conscience « responsable » tant individuelle que communautaire...
Sont des virus bien plus dangereux que tous ceux qui peuvent contaminer et empoissonner la Vie... Ce sont ceux que nous élaborons nous mêmes et mettons en « culture » dans les éprouvettes de notre orgueil et dans les laboratoires du mensonge et de l'appropriation éhontée du Vivant...
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Bran du Novembre 2020
« L'Etre vient du Non-Etre et le Fini de l'Infini.... »
« Le Temps est bien le Fils de l'Eternité »...
CH UJ Guyonvarch' Les Druides
« Que les Sages proclament ce qui s'en va arriver. »
« Que soit l'oracle du bois et de la pierre... »
Que la baguette parle, que la source délivre....
«Réapprenons ce que nous dit et nous enseigne le vol des oiseaux.»
La Grande affaire :
Le déclin puis le retour de la Lumière....
C'est à cela que Lug s'est employé avec l'état major rassemblé des Tuatha Dé Danannn et toutes les forces venues apporter leur concours à cet effet...
C'est par un appel à tous les arts supérieurs détenus par tous et chacun que Lug retisse le tissu social fortement endommagé...
Ajustée et charpentées, ainsi se devront d'être les Paroles de Vérité qui feront commande d'Equilibre et d'Harmonies entre le Ciel et la Terre et les grands flots qui les entoure...
L'unité ne saurait demeurer brisée... de nouvelles aurores sont à luire et à se répandre...
Il nous appartient de co-participer nous aussi à la restauration de cette clarté diurne sans laquelle nulle vie ne pourrait s'en venir au jour...
Le Dagda a rendez-vous de femme pour enfanter le devenir radieux des matins du solstice...
Ceux-là nagent dans le remous des eaux noires que brasse le temps de Samain, houle épaisse et furieuse, trois et puissantes sont les trois vagues rugissantes de Samain.......
Qui incantera sur les hautes crêtes d'écume ? Celui-là lors saura ce qui agite les abysses du monde....
Gardien et vigilant, ainsi est le fidèle dépositaire de l'Illumination du Chant... Lui sait ronger la moelle des saisons...
Rares sont les dieux que l'on ne nomme pas...
Tous descendent de Tat ; le Père.... Et le Père, c'est l'Océan des êtres et des choses...
Menw ; c'est Le Père des Trois Cris et ceux là tourbillonnent dans le Grand Chaudron du temps et de l'espace...
Sonore est le cri du matin et profond est le cri du soir....
Rouges sont les flux qui sortent de leur gorge...
Tad Aven ; c'est le père de l'inspiration...
Talhaearn ; c'est le fer de la forge qui fait lance et fronde de la Parole...
L'élu, l'appelé.... Quatre druides chantent sur le sommet de son front, dans les broussailles de ses pensées...Et le voici couronné par les quatre vents et par les quatre souffles d'où naissent les visions...
Aux confins des marais recule l'ignorance...
Cuchulainn s'est rendu au Nord de l'Ecosse pour se confronter à ses propres terreurs et pour les vaincre, pour leur faire rendre gorge et pour leur imposer sa connaissance, sa force, sa sagesse et sa maîtrise....
La Femme l'aidera à mener luttes et combats afin que plus rien n'entache le bleu du ciel !...
Le monde Celte et sa pensée sont un monde où l'on ne saurait subir y compris ses propres diktats !...
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L'absence de perspectives ? ....
C'est le jour que ne prolonge plus le jour...
Ne plus projeter l'avenir, c'est mettre et enclore sous le boisseau toute possibilité d'animer, ici et maintenant comme demain, le Vivant de la Vie....
Et pourquoi cela serait, s'imposerait inéluctablement à travers une résignation à vivre qui serait la parfaite négation de notre existence même ?
Le pessimisme et la dépression ambiante se nourrissent d'un tel état de soumission et dispensent une fatalité mortifère qui n'en est pas une....
Nous ne sommes pas conditionnés et contingentés entre le marteau et l'enclume, nous sommes le Souffle d'un Esprit qui libère la matière de toute forme oppressive....Nous avons à offrir des ailes aux oiseaux de nos pensées...
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Bran veille au sommet de la verte colline....
Bienheureux est le séjour de ses sept compagnons...
Taliésin est parmi eux qui chante le chant des Mondes...
Les vents tissent les cordes de sa harpe... Et la joie s'en vient après la tristesse et le rire après le sommeil...
Rempart de rocs que la tête de Bran, les vents mauvais s'y fracassent et les idées noires se diluent dans la fraîche lumière de l'aurore...
Grande paix du ciel diurne que parcourent les trois oiseaux de Rhiannon dans leur manteau de couleurs vives...
Que nul ne s'avise d'ouvrir la porte qui ne doit pas s'ouvrir... Trois flèches noires guettent les douces vibrations de vie dans les échancrures néfastes de l'horizon...
Il existe en chacun de terribles archers qui n'ont que l'aveuglement pour vision !...
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La parole est bonne tresse qui fait cheveux aux vents...
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L'effondrement sociétal (et individuel) est un état de ruines, mais celles-ci relèvent o combien du domaine de l'âme et non de toutes les contingences matérielles prises lors pour bouc émissaire !...
L'urgence est à l'Etre et nulle part ailleurs et ceci implique un retour aux origines et à une vive et consciente compréhension des choix et des orientations dont le genre humain s'est doté pour finalement procéder à ses propres pertes !...
L'aberration est totale et son absurdité incommensurable qui veut que disposant de toutes les Forces, Energies et Lumières de la Vie, de la Création, de l'Evolution de Vie, l'homme se soit déterminé et totalement impliqué comme prédateur de Celle-ci !!!...
Rendez-vous aux rivages du Vivant...
Venez conjoindre les flots de votre corps, de vos pensées aux flux de sel et d'écume, soyez cette mouvance de vie qui borde et substante les grèves des attentes et des vœux...
Etre : une conception éminemment « poétique »...
C'est là le qualificatif le plus approprié qui soit et nul ne saurait être plus vibrant et plus pervibrant que celui-ci...
C'est là le terme de la plus juste convenance que l'on puisse attribuer au « Sentiment de Vie », à l'exaltation d'exister...
Soyez de cette « primordialité » qui fait de l'Etoile un guide et un berger....
Quoi qu'il soit des hommes et de leur si fragile et si incongrue destinée, de leurs tribulations hasardeuses, de leur notoire cécité, il n'en demeure pas moins (bien plus que nos « celtitudes » les mieux ancrées), une certitude indéniable et évidente :
Se profile sur l'obscurité étale de nos jours et pensées enténébrées un jeune halo de lumière, une claire et délicate lueur nimbée de toutes les espérances du monde...
Et c'est cela qui importe et c'est cela rien que cela, mais tout cela qui l'emportera de nouveau sur la chasse épaisse de nos cloaques existentiels...
L'Oeuf de l'Aurore sera de nouveau déposé au nid de votre Coeur...
Le « Vivant » est « célébration » et même une « concélébration » et c'est là son emploi et son usage ultime et essentiel et c'est à cela que nous nous devons de nous atteler en pensées et en actes sur l'autel de l'instant et parmi l'offertoire des noces singulières et plurielles qui se proposent à nous...
Il suffit d'allumer un feu de justes désirs dans le vif de notre vie et lors convergent vers ce foyer igné la compagnie des danses, la grande confrérie des atomes prédisposés à la liesse...Et ceux-ci s'y précipitent en bandes joyeuses, cymbales et tambourins en tête !...
