Les dits du corbeau noir

3 COPIEUX ET PERTINENTS ARTICLES DE BERNARD BOISSON 2022 20 12 DECEMBRE

 

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Photos Bran Du

 

 

 

Trois importants articles de Bernard BOISSON :

 

Le Mot de Bernard Boisson

 

Pour sortir des addictions.... Et si nous avions déjà dépassé le futur ?  In revue III iè Millénaire

 

Naturalité N° 25 :  Naturalité et sentiment océanique....

 

Ateliers d'immersions audiovisuelles (présentation et contact)...

 

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Le Mot de Bernard Boisson

 

La culture bien comprise dans sa mission, restaurée en place de sa vocation réelle, constitue le placenta de l’humanité future faisant corps avec une biosphère enceinte du devenir humain.

 

Aujourd’hui la technocratie ayant mis les démocraties sidérées sous sa tutelle a sacrifié depuis longtemps la budgétisation de cette culture dans sa prospective, ne comprenant pas, ou déniant que nous perdons-là notre « matrice civilisationnelle ».

 

La mise à l’écart, sans discernement de la culture pendant la période covid, comparativement à d’autres activités économiques, a plus que jamais été révélatrice de cette mentalité discriminatoire.

 

Nous ne savons pas assimiler les apports cruciaux d’une culture en tant que matrice civilisationnelle afin d’éviter que notre descendance et les générations futures se retrouvent psychologiquement orphelines par nos manquements en maturation.

 

Cette mission de la culture reconnue dans sa dimension de « matrice civilisationnelle » se voit tarie par les budgets de la culture et de l’art ; ceux-ci détournés vers le boursicotage sur l’attention du public, les divertissements addictifs de compensation, la communication intéressée, les chasses-gardées professionnelles, la normativité de ce qu'il faut montrer, les ponctions parasitaires par des intermédiaires, la spéculation arbitraire sur l’objet d’art…

 

Une « démocratie » sans culture inspirée par l’amour de la maturation, et indépendante de groupements d’intérêts, est en voie de perdre sa cohésion et sa cohérence dans une poudrière d’incivilités au risque d’événements inflammables futurs.

 

Une « démocratie » de plus en plus mise sous tutelle technocratique avec un éveil sensible sans cesse castré dans son éthique par des experts technico-techniques inféodés à des intérêts d’entreprise, potentialise un avenir explosif pour nos sociétés.

 

Même les lanceurs d’alerte et les pionniers brident leurs prises de conscience pour tenter de se faire entendre des décideurs qui ne sont plus à la hauteur de leurs tâches…

 

Aussi les gens qui sont porteurs de vision pour le futur de notre société devraient être libérés de toute précarité, ou de temps disproportionnés aux démarchages stériles pour être pleinement disponibles à servir l’éveil des consciences et aider à ce que les risques que nous encourons soient d’avance jugulés.

 

Bernard Boisson

foretprimordiale@free.fr

www.natureprimordiale.org

 

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Article de B Boisson dans la revue 3iè Millenaire :

 

Pour sortir des addictions....

 

Objectif : « zéro dérégulation »

 

Et si nous avions déjà dépassé le futur ?

 

Dans la tragédie actuelle de l’humanité, l’individu est aussi dans son esprit, son âme et sa chair, le fusible des problèmes que la société et les nations n’ont pas résolu à leur niveau.

 

Et si on regardait les propensions à l’addiction comme des maladies de civilisation, au lieu de les abandonner en sous-traitance à la gestion des problèmes personnels ? Cela serait assurément un changement de perspective majeur quant à la manière de les solutionner. Au risque même d’une mue de paradigme en politiques nationale et internationale...

 

Toutefois tant que nous restons dans la multiplication des esseulements pour en prendre conscience, rien ne pourra être résorbé.

Dans un numéro précédent de 3e Millénaire (N°143), j’avais appréhendé un autre objectif : « le zéro compensation». Or justement l’addiction compense par un avoir un manque à être.

 

Cette compensation est sans fin car elle revient à combler un trou sans fond. Enoncer ce process, c’est déjà identifier le principe commun à toutes les addictions. Tout manque à être est consécutif à un manquement qu’il soit personnel, inter relationnel, sociétal, ou mondial.

 

Parler « d’objectifs » est un langage très entrepreneurial ou politique. Au risque même que cela nous inscrive dans un rapport martial au problème ; ce qu’une mentalité médicale occidentale n’a pas manqué d’avoir adopté, elle-même renchérie depuis par une pharmacopée industrielle.

 

« Objectifs », « mesures » et « résultats » appartiennent au langage technocratique, pas à l’amour dans le sens infus, inspiré, spirituel, et non-dualiste du terme. Pourtant la courroie de transmission entre les deux n’est surtout pas à snober de quelques points de vue que l’on se place.

 

Toute addiction alimente la pompe à dérégulation

Toute dérégulation amplifie les besoins d’addiction :

 

Les « zéro compensation » et « zéro dérégulation » sont juste des indicateurs sur le tableau de bord de notre civilisation pour nous aider à recentrer notre progrès par rapport à ses dérives.

Il est à rappeler qu’il n’est pas de maladie sans dérégulation, et de dérégulation sans maladie. L’une est pour ainsi dire la définition de l’autre. C’est une remarque qui vaut tout autant pour notre corps, pour tout organisme vivant autre qu’humain, tout écosystème jusqu’à la biosphère et le climat planétaire.

 

De même une dérégulation économique est une maladie de l’économie. De même une dérégulation dans notre vie psychologique nous pose la question d’une maladie mentale, affective, ou d’une crise existentielle. Il est capital pour nos mentalités empiriques de se rappeler que la maladie ne commence pas avec la souffrance, une épreuve, ou l’incapacité d’agir, mais par des états de dérégulation s’invitant par nos manquements personnels et collectifs.

 

Il est capital de signaler qu’une mentalité rationnelle peut être la première à se faire surprendre par cette bourde si elle ne sent pas, ou ne tient pas compte de ce que les autres sentent. La mentalité rationnelle est la première productrice de dérégulation à l’encontre de son milieu quand elle s’enclave uniquement dans des logiques d’extrapolation d’intérêts au détriment de toute sensibilité et intelligence systémique.

 

Bien sûr, nous pouvons recourir à l’IA (l’intelligence artificielle) pour gérer la régulation des « ressources naturelles » et des « ressources humaines », mais que se passera-t-il si elle le fait à la place de notre amour ? Et si la mise hors d’état de servir des énergies du cœur par l’IA était en train de constituer le vivier actuel des futures folies, violences, et démences de l’humanité ?

 

L’IA, si elle est au service des plus puissants, arrangera toujours un minima de régulation dans une dérégulation de masse profitant d’abord à ceux qui en gardent le contrôle. L’adage tel chien, tel maître peut s’élargir par telle intelligence artificielle, telle intelligence humaine.

 

Aucune « intelligence » naturelle ou artificielle ne pourra remplacer en justesse l’amour universel si celui-ci s’avère manquant à tous les niveaux d’échelle de la conscience allant du plus petit groupe humain à l’humanité entière.

 

Nous n’avons jamais été aussi vulnérables dans l’immaturité liée à nos manquements en intelligence du cœur, mais nous n’avons pas encore été soumis au terme de la gravité de cette tare.

 

Toutefois l’avenir reste encore ouvert pour la suite...

 

 

 

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Ce que tout pays en développement s’empresse d’imiter en premier quand il le peut, ce sont les addictions des pays riches…

 

L’effet domino de la dérégulation de notre vivre ensemble sous le joug des intérêts privés jusqu’à la dérégulation du climat, et vice-versa :

 

Parler de dérégulation climatique plutôt que de réchauffement nous positionne mieux pour comprendre notre problème planétaire. Nous sommes tous immergés dans une « sismicité des températures » augurant un basculement climatique planétaire, ou dans une fièvre météorologique digérant la forme « malade » de l’humanité actuelle. Jusqu’à quand ?

 

Devant quel seuil létal ? De quelle façon le Vivant terrestre s’extirpera-t-il de cette situation et de son expérience exploratoire à travers l’humanité ? Quelle sera la facture en résilience climatique, écosystémique, organique payable en décennies, siècles ou millions d’années, devant laquelle plus aucune monnaie de quelle que nation que ce soit n’aura de pouvoir ?

 

Il est judicieux de penser que la dérégulation climatique est le terminus de toutes les dérégulations accumulées dans la tournure que l’humanité prend pour se développer. Tout s’entre-nourrit dans l’amplification entre la dérégulation économique faussant les rapports de valeurs dans tout ce qui est consommé ; la dérégulation entre l’immaturité des pouvoirs et l’impuissance de la maturité humaine là où elle existe ; les maladies de civilisation identifiées comme des dérégulations organiques induites par la dérégulation des modes de vies et de ce qui est consommé ; la dérégulation démographique stimulée par l’addiction au sexe et déclenchant des ondes de choc migratoires en rebond des autres crises ; la dérégulation des écosystèmes avec les déséquilibres induits par les extinctions d’espèces ; la dérégulation mentale des gens exposés à des situations de plus en plus dérégulées avec pour s’ensuivre des conflits armés, des faits divers pour les uns, des burn out, des drogues, ou des antidépresseurs pour les autres ; … ; et pour finir la dérégulation climatique et l’effet en retour de cette dérégulation globale sur toutes les autres dérégulations qui l’ont précédée pour l’induire…

 

La dérégulation climatique est l’océan dans lequel toutes les autres dérégulations jettent leur embouchure. Quand nous nous retrouvons noyés dans un océan multifactoriel de dérégulations, je comprends la sidération qui nous atteint tous, et la glissade dans les addictions qui peut nous cueillir, bénignes ou fatales ; y compris l’addiction à la méditation bisounours dans un refuge monastique, en oubliant que notre refuge n’est pas notre immunité, et relève de notre condition, pas de notre dimension.

 

Or, tout ce que l’on a bâti dans l’avoir, tout manque à être viendra un jour le reprendre ; si ce n’est par la vie, par la mort …

Toute dérégulation de la vie est une capitalisation du désespoir qui a besoin d’un bon petit coup d’addiction pour oublier.

 

Voici comme se présente la toile de fond dans laquelle vous êtes arrivés pour jouer votre personnage ou écrire votre ligne de vie, et je suis là pour vous dire que je suis votre égal et que je ne suis pas plus fier de mon insignifiance dans ce vaste maelstrom.

 

En tant que votre égal, je ne vais pas non plus vous reprocher vos addictions, bénignes ou gravissimes, pour tenir selon vos forces et vos failles devant cette réalité. Pas davantage je vous demande de me juger. Nous vivons ce que nous pouvons et nous le vivons ensemble.

 

 

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Mais face à cette tragédie, par quoi commencer ?

 

Eh bien je commencerais par alerter d’une dérégulation du temps dans laquelle nous nous retrouvons tous piégés.

 

Ma confrontation à observer comment un écosystème forestier quasi-primaire assimile le temps, et comment notre système économique règle le temps de nos vies, a été certainement le choc de conscience le plus percutant de ma vie.

 

Je constate qu’un écosystème forestier vit une forme de temps que je qualifierai de tempo, par allusion au temps tel qu’il est assimilé en musique.

En musique, le tempo est le temps où tous les rythmes s’accordent.

Dans un écosystème, le tempo est le temps où le cycle de chaque espèce s’accorde aux cycles de toutes les autres espèces en accord avec les cycles cosmiques, saisonniers et lunaires. Pour la musique, le tempo est le temps où tout s’harmonise ; un temps rendu à la capacité de sentiment.

 

Dans un écosystème, un organisme vivant, la biosphère, ou le climat, le tempo est le temps où tout se régule. Le tempo est un temps cyclique de naissance, quintessence, sénescence, comme une respiration contemplative, libre, ouverte.

 

Le tempo est le temps de la maturation, que celle-ci soit organique, écosystémique ou spirituelle. Donc, le tempo est le temps de l’être, le temps de la présence.

 

A l’inverse, je reprendrais le mot timing pour qualifier le temps qui s’impose dans notre système économique. Le timing est un temps accéléré de productivité qui se voit aspiré dans le siphon de la compétitivité. Un siphon que j’appelle « le trou noir du progrès ».

 

Nous y sommes tous aspirés. Le timing est le temps pour sortir votre produit avant le concurrent. C’est le temps de la course ; celui du « gagneur ». Le timing est le temps de l’avoir, le temps de la puissance, un temps binaire cadence/décadence.

 

Le timing est le temps pour fabriquer un produit quand le tempo est le temps pour créer une oeuvre.

 

Vous êtes rappelé par votre technologie pour recalibrer votre vie sur le timing quand vous n’avez pas dégainer votre téléphone plus vite que votre ombre et que l’appel est déjà parti sur votre messagerie.

 

C’est une façon tacite du fabricant de vous laisser croire que vous êtes devenu moins performant que ce qu’il produit et que c’est à vous de vous adapter quand lui est resté dans le peloton des gagneurs.

 

 

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Le timing est en passe de devenir militairement le temps du missile hypersonique plus rapide que le temps de vous apercevoir que vous êtes mort. Le timing est aussi le temps sur lequel nos administrations se calent pour améliorer les économies d’échelle, faire du déstockage de présence dans les services, et diminuer les coûts…

 

Au final, le plus grand viol accompli sur Terre outrepasse celui d’un homme agressant une femme. Il est celui du timing d’une économie mondiale venu totalement désagréger le tempo du Vivant terrestre, et le tempo de maturation spirituelle dans toute émergence humaine.

 

Or, on n’en parle pas, ou moins ! La dérégulation du temps chronométrique consécutif à la déchirure entre le timing et le tempo précipite la dérégulation du temps météorologique, celui du climat planétaire par une très vaste dérive systémique de tout ce qui est lié.

 

La « résilience », terme forcément très à la mode, est le temps nécessaire au tempo de tout ce qui vit pour résorber sa déstructuration par le timing.

 

Imaginer qu’une situation de chômage vous ait donné tout le temps de recul nécessaire pour décrypter ce scénario planétaire de la déchirure du temps et que vous vouliez dès lors interpeller un manager, un élu… quelqu’un supposé influent pour énoncer ce problème commun et chercher ensemble les solutions.

 

En fait, vous constaterez qu’il est injoignable car il n’a pas le temps. Le timing de la survie économique n’a plus le temps pour entendre le tempo de la vie régulée, épanouissante…

 

Car avant même d’être en état de vous entendre, cette personne aura besoin d’un temps de décompression pour se rétablir à minima du temps du timing. Et qu’elle se soit donnée de vivre ce temps jusqu’au bout, elle sera peut-être déjà mise hors course par rapport à un monde professionnel qui ne l’attendait pas.

 

Reste pour solutions aux jeunes sortis de polytechnique de pratiquer une permaculture de maraîchage en France profonde pour ne plus se voir piégés par la disjonction timing/tempo comme leurs ainés parmi les cadres dirigeants.

 

 

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Nos musées se sont édifiés avec les icones emblématiques de nos victoires sur le temps, tandis que celles-ci ne témoignent pas moins de notre manquement historique en regard de tout esprit de régulation…

 

Dans le siphon du timing, le travail est aussi de l’addiction, car il aide à oublier son propre désespoir à ne plus pouvoir vivre sa ligne de vie selon un tempo intime de maturation accordé au tempo d’épanouissement de tous les autres êtres humains, au tempo de régulation de la biosphère et du climat, car tout cela est déjà en très grande partie désagrégé.

 

Comme dans toutes les guerres, arrive un moment où dans la compétitivité économique les héros sont fatigués.

 

Les confinements du coronavirus sont arrivés à point nommé pour donner un coup d’arrêt mondial à l’addiction au timing qui était peut-être une maladie autrement plus grave que le covid, tellement le timing économique a transformé tous les tempos de la terre en une forme de cancer planétaire généralisé.

 

Mais avons-nous profité de ce temps pour vivre un retournement de conscience démêlant notre relation au     temps ?

Peut-être qu’instinctivement, nous ne redémarrons plus pareil, mais mentalement, tout ce qui ne s’est pas mûri dans la pause pourrait se répéter à nouveau dans les mêmes ornières ataviques.

 

Mais qui sait, peut-être quelque chose s’est quand même rompu dans le chaînage des générations. L’organisme planétaire dans lequel nous vivons n’a plus « vingt ans ». Il se comporte comme le corps d’une personne en fin de vie, davantage érodée dans les capacités de régulation de son organisme avec beaucoup moins de réserves de résilience.

 

Si les managers de l’économie mondiale ne veulent pas le voir, l’humanité par sa conscience ou son inconscience ne tardera pas à le lui rappeler par tous les contre-évènements venant rompre la marche jusqu’auboutiste du timing.

 

 

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Le timing est un temps de décentrement,

Le tempo est un temps de recentrement, ou le temps de l’être centré

 

Le timing est exactement le temps qu’il nous faut pour transformer nos démocraties en zombicraties. Car si le tempo rend vivant les êtres humains, le timing les clive pour en faire des survivants/sous-vivants qui, s’ils sont facilement suractifs, en deviennent moins vivants. Le comportement dédoublé survivant/sous-vivant (ou suractif/sous-vivant) incarne parfaitement l’humain dérégulé.

 

Le timing a transformé les professionnels en pragmatiques abrutis devenus des fatigués de la maturation avant même de frémir à quelque éveil de la sensibilité et de l’intelligence.

 

Sortir ensuite de ce trou de présence pose la question d’un courage. Initialement, devenir un pragmatique réglé sur le métronome du timing, c’est ce que doit être tout bon professionnel pour être performant et faire du chiffre.

 

Plus les gens vivent dans le timing, plus ils ont besoin de ressourcement dans la nature pour compenser. En vérité, il s’agit plus de se replonger dans le tempo de cette nature pour se recalibrer plus vite à son tempo intérieur.

 

Car la nature n’est là nullement revécue selon le regard d’un naturaliste, sauf à s’en jouer d’alibi. Quand l’humain s’est entièrement refait dans un déploiement d’existence réglé sur le tempo, il se pourrait qu’il n’ait plus besoin de se ressourcer, étant lui-même devenu source.

 

Un être humain qui s’adapte à un timing a peu de chance d’être une source. C’est souvent un parasite/parasité ou un consommateur/consommé.

 

Toutefois, il y a une niche où les addictions peuvent trouver leur vivier. C’est quand, refusant le timing d’un monde humain qui nous perd, nous n’avons pas pour autant retrouver le tempo de notre vie quand elle se remet dans le mouvement créateur de ce qui constituerait notre vocation…

 

Être présent au monde, c’est être un foyer vivant d’autorégulation où tout est en mue par la profondeur créatrice de notre âme. C’est à priori le pare-feu immunitaire par rapport à maintes addictions, sous réserve que dans l’entre-deux, nous pouvons être encore plus vulnérables.

 

Le timing pose sur la vie de chacun une dictature du temps qui l’empêche à l’autonomie de sa maturation et à l’espace de déploiement de sa vocation dans le giga-concert possible de toutes les vocations humaines.

 

Une démocratie est morte, ou fonctionne comme un simulacre quand les émergences vocationnelles naissent comme des fleurs fanées dans les bourgeons sous le forcing hégémonique du timing.

 

C’est dans ce genre de contexte que l’être humain peut avoir envie de faire l’amour comme on fume un pétard, de vivre des fêtes exutoires, des marottes-refuges, ou je ne sais quoi d’autres…

 

Le phénomène addictif peut lui aussi être formidablement créatif, et peut attirer maintes entreprises dans la détection de marchés émergents qui ne manqueront pas de prospectives affûtées à défaut d’amour, d’esprit avisé et grave, ou de bienveillance.

 

Le diktat du timing comme temps de réglage des conditions de vie professionnelle est déjà en soi un verrou suffisant pour castrer toutes les alternatives ouvrant le futur de l’humanité.

 

Aussi répondre aux addictions seulement au niveau des problèmes personnels, c’est juste une réponse face au contrecoup, pas face au coup. Cela revient à écoper un paquebot à la petite cuillère tandis qu’il prend l’eau par tous ses flancs.

 

Quand ce sujet sera traité à un niveau sociétal et politique, on sera obligé de prendre en compte la déchirure du timing et du tempo à résorber, sauf à vouloir faire perdurer l’inconscience.

 

La disjonction timing/tempo n’est pas que temporelle. Elle a aussi sa répercussion spatiale par la scission entre la société civile et le monde professionnel, par un « plafond de verre » entre le monde des décideurs, et en-dessous le monde des conditionnés et des impuissants.

 

Le diktat du timing force la fracture de conscience entre ce qui définit nos intérêts et ce qui définit notre éthique. Donc l’espoir ne viendra que lorsque les choses seront aussi prises en compte sur un palier de visions et de décisions se trouvant au-dessus du plafond de verre.

 

Ainsi nous appartient de ne pas nous taire.

 

Mais si actuellement les partis politiques sont en manquement spectaculaire de réponses, n’est-ce pas justement parce qu’ils sont eux-mêmes malades, assujettis, et inconscients du processus ici décrit ?

 

Texte Bernard Boisson

www.natureprimordiale.org

Contact : foretprimordiale@free.fr

 

Auteur du livre « la Forêt est l’avenir de l’homme, une écopsychologie forestiere pour repenser notre société et nos liens avec le vivant » (Ed. Courrier du Livre). Avec également une participation dans l’ouvrage collectif coordonné par Laurent Muratet « Devenez Pionnier du nouveau monde » ( Ed. Jouvence)

 

© Texte publié dans le n°145 de la revue 3e Millénaire – dernier trimestre 2022

https://www.revue3emillenaire.com/blog/nouveau-numero..............................................................

 

 

 

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NATURALITE N° 25 Novembre 2022

La Lettre de Forêt Sauvage

Lettre éditée par Forêts Sauvages

4 rue André Laplace, 43000 Le Puy-en-Velay.

Courriel : contact@forets-sauvages.fr

Site web : http://www.forets-sauvages.fr

 

Directeur de la publication : Gilbert Cochet.

Rédacteur en chef : Jean-Claude Génot.

Comité de rédaction : Pierre Athanaze, Bernard Boisson,

Gilbert Cochet, Caroline Druesne, Jean-Claude Génot, Jean Poirot.

 

« L’amour de la nature n’est pas un refuge sentimental, une manie innocente,

une touchante et délicate tendresse. C’est l’instinct profond et lucide de

la conservation, et sa seule voie. »

 

Robert Hainard

 

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Naturalité et sentiment océanique Par Bernard Boisson

 

Les sciences ne sont pas égales dans l’investigation.

Pour reconstituer l’histoire des outils, les archéologues recourent à des artisans actuels pour tester comment nos très lointains aïeux les utilisaient afin de valider leurs modes de vie. Mais concernant l’éveil sensible à la nature, l’équivalent ne se voit pas.

 

Cela supposerait que l’on sollicite des artistes actuels, ou des psychopraticiens, avant tout déconditionnés par rapport à notre société, pour se replacer dans des perceptions sensibles de nature telle qu’elle a pu être en libre évolution avant nos paysages ruraux recomposés.

 

Nous ne sommes pas libérés des préjugés concernant des ancêtres plus « barbares », ayant précédé notre civilisation dite « évoluée », alors que nous les subjuguons par les horreurs guerrières ayant toujours cours sur cette planète.

 

De surcroit, nul ne doutera que la sagesse empirique de nos ancêtres ait eu fort peu à voir avec la spiritualité contemporaine des bobos bisounours…

 

Je vais me risquer à un parallèle entre la vie de l’humanité vue sur plusieurs millénaires et celle d’une seule vie humaine de sa naissance à sa mort. Si j’observe la mienne encore inachevée, je remarque que j’ai connu dans l’enfance et l’adolescence des états de sensibilité que je ne savais pas interpréter, et que je pouvais vivre à fleur de peau, sans savoir toujours quoi en faire.

 

Si mon avancée en âge m’a permis une meilleure compréhension intellectuelle de ces états de sensibilité, ils semblent cependant s’être éclipsés, car la sensibilité humaine ne paraît se maintenir, mieux se déployer que si elle peut communiquer ses états de

conscience dans ses relations, de sorte que cela se retrouve assimilé dans une cohérence communautaire. Y parvenir est très difficile.

 

Certes, le recours à l’art s’entrevoit comme solution à cette difficulté, mais il reste aujourd’hui tragiquement dévié. Pour ma part, dans ce contexte, je n’irais pas dire que j’ai réellement évolué. J’ai juste changé. C’est comme si j’avais plus de maturité pour moins d’éveil. Une sensibilité humaine dans sa première émergence tend souvent à être tout à la fois plus crue et plus subtile.

 

Toutefois ces caractéristiques de la sensibilité sont désormais de plus en plus difficiles à raviver dans les environnements artificiels, dans les médias ou l’internet actuels. Ainsi induisent-ils chez nos enfants un certain dépérissement de l’éveil sensible, sans compter que nous sommes passés avant eux sous le laminoir. S’ensuit que leur développement est conditionné au nôtre et à nos infirmités sensitives.

 

 

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  BNotre sensibilité à la nature plus que relative

 

J’avoue déplorer la prévalence des sciences humaines actuelles à réduire la sensibilité humaine à notre seule propension à vivre des émotions. A tel point qu’on parle « d’HPE (Hauts Potentiels Emotionnels)… avec à la clé l’idée que l’on peut mesurer la sensibilité comme l’intelligence par le QI. Or la sensibilité humaine n’est pas du tout réductible à ses émotions.

 

Parfois même nos prédispositions émotionnelles voilent des perceptions sensibles beaucoup plus subtiles et impartiales que nos attachements premiers n’ont peut-être pas du tout envie d’assimiler.

Par ailleurs, l’imaginaire d’un peuple est propre à son temps, à tel lieu, aux formes que sa civilisation a prises autant par sa maturité que par sa dérive et ses ignorances.

 

Il existe certainement des états primordiaux de conscience qui ne changent pas, mais l’imaginaire pour les interpréter ou les traduire peut différer selon les contextes.

 

Nos sensibilités personnelles sont immergées et conditionnées dans des égrégores1 de conscience qui déterminent la façon dont nous allons être sensibles, éveillés, avisés, ou bien ne pas l’être. Sur ce plan nous sommes limités par les autres comme nous limitons les autres…

 

Nous ne pourrons pas revenir vers des états primordiaux de conscience avec les mêmes imaginaires que nos ancêtres. Des siècles de civilisation, de science et de culture nous les ferons décrypter et assimiler autrement.

 

Par contre, une société comme la nôtre peut se retrouver en résonance avec tel peuple premier qui aurait traversé le temps avec sa conscience première du monde.

 

Cela serait du même effet que deux populations venant à sentir et comprendre la même symphonie, sans parler du tout la même langue, sans pratiquer les mêmes formes de science et les mêmes formes d’art, ou entretenir les mêmes rapports dans les symboles et les concepts ; cela quels que soient leurs niveaux d’avancements respectifs…

 

1 Un égrégore (définition wikipédia) est un concept désignant un esprit de groupe constitué par l’agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs individus unis dans un but bien défini.

 

Le sentiment océanique, un état primordial de conscience

 

Parmi les états primordiaux de conscience, j’en relaterais un : le sentiment océanique. Le vivre ne signale en rien l’atteinte d’un sommet spirituel dans nos expériences.

Tout au contraire, et malgré que nous nous sentions généralement le vivre comme une félicité, il renvoie à l’état premier de notre fond de conscience, celui-là même attestant l’absence de dissociation dans notre conscience entre ce que nous sentons être soi, et ce qui nous traverse.

 

Dans le sentiment océanique, nous sommes ce que nous percevons. Nous le sommes non pas par identification, mais par déprise mentale. Le sentiment océanique semble être l’état de conscience qui nous anime quand nous ne pensons pas, ou que notre pensée n’a plus aucune incidence pour orienter notre attention.

 

Nous ne pouvons vivre le sentiment océanique que lorsqu’il n’y a plus rien d’intentionnel en nous, plus aucune peur, souvenir, intérêt, interprétation, croyance, projection mentale…

 

Dès lors, il se passe tout autre chose. Nous sommes les processus de notre milieu de vie animant notre présence, et c’est là où, par la suite, nous avons envie de dire que « nous sommes ce que nous percevons ».

 

Plus encore, nous sommes enclins à des expressions comme « penser comme une montagne », ce qui suppose avoir été un certain temps durant un silence réceptif de la sensibilité complètement habité par tous les processus animant l’écosystème montagnard.

 

Mais aujourd’hui « penser comme un arbre, une forêt… » relève davantage du jeu de langage arc bouté sur la nostalgie d’une sensibilité, bien plus que de vivre réellement la dimension océanique.

 

Or, nous identifier à ce que nous voyons, relève davantage d’une projection mentale qu’une intégration sensible directe dans notre effacement à interpréter. En non-respect de cela, la communication, fusse-t-elle militante, a très vite fait de dévoyer par déficits vécus cette formulation de langage.

 

Le sentiment océanique a été différemment interprété par maints auteurs, et trouve son origine sous la plume de Romain Rolland nommant pour nous occidentaux un état de conscience entrevu dans les upanishads2. S’en est suivi aussi une correspondance entre Romain Rolland et Sigmund Freud, lui-même troublé par un état de conscience difficilement appréhendable par l’analyse.

 

Ce sentiment dans une tradition indienne ne semble pas spécialement corrélé à la nature sauvage. Peut-être parce que banale à l’époque par son abondance, elle n’induisait pas l’esprit à établir une corrélation.

 

2 Les Upanishad : textes philosophiques au fondement de toute la culture hindoue.

 

La nature sauvage comme déclencheur

 

Nous pouvons aujourd’hui penser qu’il est des contextes de vie beaucoup plus favorables au sentiment océanique tandis que d’autres sont totalement entravant. Dès que nous sommes placés dans un univers de procédés, notre présence se coupe d’autant des processus de la vie.

 

Ce fait s’avère notamment quand nous

interposons des machines, des instruments, ou des logiciels entre nous et le vivant. De même, les protocoles scientifiques nous permettant d’analyser les fonctionnements du vivant nous coupent d’autant d’un état de conscience en résonance directe avec les processus de la vie.

 

Notre langage et notre communication, donnant plus de prévalence aux concepts qu’aux percepts, coupe également notre accès au sentiment océanique.

 

A l’inverse, une forêt en libre évolution depuis plusieurs siècles constitue un des milieux les plus favorables au ravivement du sentiment océanique, car notre présence peut se baigner-là dans un monde pur en processus, sans la moindre signalétique, et sans le moindre procédé humain tendant à renvoyer notre vacuité perceptuelle à une intentionnalité humaine nous ayant précédée.

 

Tous les paysages brassés par les cycles de la vie et de la mort, les cycles lunaires, ou tout autre cycle… sont en soi plus propices à susciter le sentiment océanique que tout environnement, artificiel ou virtuel, dépourvu de cette vacuité.

 

Il est dérisoire de décrire un sentiment océanique. C’est comme décrire une symphonie à une autre personne qui ne l’aurait jamais entendue. Cet état de conscience ne peut être sujet à l’analyse sans aussitôt devenir semblable à une coquille vide ou à un concept mort.

 

Le sentiment océanique ne peut être communiqué que par voie allusive, suggestive, poétique… Autant dire que nos institutions auront à réviser leurs schèmes mentaux pour le reconnaître et l’évoquer. A commencer par l’art contemporain totalement inapte dans ses codes d’expressions pour en être l’ambassadeur culturel.

 

Il faudrait en relève un art post-contemporain qui ne pourra advenir qu’en dehors de ceux qui arbitrent ce qui est « art » de de qui ne l’est pas. Il s’agira vraisemblablement d’un art fondamentalement poétique…

 

Le sentiment océanique inducteur de cohésion humain/nature et garant d’évolution

 

Le sentiment océanique est plus difficile encore à rencontrer qu’un lynx. Aussi a-t-il peu de chance d’être commercialisé, côté en bourse, ou considéré par toute mentalité technocratique nous ayant mis sous sa tutelle. Il ne peut venir sur commande dans un stage d’écothérapie.

 

Mais si nous voulons un diapason ou une boussole à notre progrès, alors il importe de prendre en référence ce sentiment pour jauger la justesse de notre civilisation. Cela devient dès lors un critère prépondérant.

 

Le sentiment océanique est un indicateur d’immunité dans notre cohésion humain/nature ; un indicateur qualitatif de cohésion et d’harmonie. A l’assimiler, on ne peut être que dans l’art de vivre ; un art de vivre enfin aimant.

 

C’est un délire utopique aujourd’hui que de dire qu’il devrait être en calibration constante de toute politique coordonnant l’humanisme et l’écologie. De même, il peut être déconcertant d’affirmer que nous perdons aujourd’hui la régulation climatique autant que des générations nous ayant précédé ont vécu dans l’inanition de tout sentiment océanique. Et pourtant !…

 

A son tour, l’écologie de demain ne pourra se suffire de réponses techniques devant le climat, ou statistiques devant la biodiversité, en s’adressant à des populations déracinées vivant dans des lieux déracinés.

 

Réhabiliter la libre évolution d’une partie de nos forêts, assimiler les processus écosystémiques dans une gestion fores forestière enracinant aussi les populations dans leurs lieux de vie… cela ne vaut pas seulement pour restaurer une biodiversité et un climat dans lesquels l’égo humain peine à reconnaître son intérêt.

 

Cela vaut aussi pour ranimer en nous le sentiment océanique, celui-là même indiquant la cohésion entre la santé des organismes, la santé des écosystèmes, la régulation climatique, et le bonheur humain.

 

Il existe donc une manière de vivre le monde, indépendante des sciences, fondée sur un sentiment au travers duquel notre comportement ne génère pas de dysfonctionnement, de déséquilibres et de dérégulation.

 

Il s’agit d’un sentiment orientant notre évolution humaine davantage vers la maturation de la sensibilité que le consumérisme de compensation.

 

Toutefois il importe que cette culture ne soit pas mise hors d’état d’exister économiquement pour stimuler l’intuition de ce sentiment dans notre société.

 

Il ne suffit pas de mieux gérer nos territoires. Une société a aussi besoin de retrouver sa profondeur dans le miroir de sa culture pour s’accomplir en sensibilité vers notre guérison planétaire. N

 

Bernard Boisson

 

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Atelier d’immersions audiovisuelles

 

Atelier expérientiel nous donnant à revisiter nos rapports humains/nature en partant de « rêves audiovisuels » suggérant comment nous pouvons être différemment habités par la nature.

 

Toute sensibilité que nous ne savons pas évoquer ou formuler, retient nos vies adultes à l’état de germe suspendu. Au risque parfois que lorsque des paysages sont écologiquement menacés par des intérêts démesurés, ou transformés de manière décevante, nous nous retrouvions en position de figurants dans un monde défiguré.

 

Trop souvent nos motivations écologiques sont montrées procédant davantage de l’écoanxiété que se déployant dans une compréhension socialement partagée de ce qui fait valeur dans nos paysages en regard de l’éveil de nos sensibilités. La question est de savoir si des formes naissantes d’arts poétiques promptes à réinsuffler l’enchantement peuvent également inspirer et recentrer les prises de décision concernant la gestion territoriale, la conservation de la nature, et notre art de nous immiscer en elle ou de l’assimiler en nous.

 

Ou bien relèvent-elles seulement d’un accompagnement décoratif et divertissant quand, seules les expertises scientifiques et les outils juridiques ont valeur à construire les prises de décisions environnementales ?

 

Faisons-nous du copié/collé d’argumentaires scientifico-naturalistes pour soutenir la conservation de la nature, seulement parce que nous ne savons pas exprimer ce qui nourrit notre éveil sensible dans la relation aux lieux, ou bien parce que nous sommes d’avance certains de ne pas être pris en compte dans l’éveil sensible revitalisant la psychologie des personnes dans leurs relations à la nature ?

 

C’est devant ce questionnement que je propose des « immersions audiovisuelles ». Il ne s’agit en rien de consommer de l’audiovisuel comme dans une salle de cinéma ou devant un téléviseur.

 

Nous allons en sortie de quelques projections successives constituer un petit groupe de personnes ayant vécus en syntonie certains états de sensibilités, mais les ayant vraisemblablement interprétés différemment.

 

C’est à partir de là que nous allons commencer à voir si le sensible peut avoir ou pas une place dans nos décisions environnementales.

 

Notre propos sera d’estimer ensemble si une connaissance du sensible dans les rapports humains/nature, conduite par des arts et des sciences humaines, peut avoir au moins un poids égal aux connaissances scientifico-naturalistes dans la balance des arguments pour entériner des intentions de maintien qualitatif de la nature et des paysages.

 

Dans cette proposition, je ne fais pas d’accompagnement thérapeutique, je désire seulement partager avec vous une exploration d’alternatives misant sur le fait qu’elles peuvent susciter « des déclics » nous conduisant à appréhender de plus en plus différemment la nature de nos territoires…

 

Bernard Boisson

foretprimordiale@free.fr

www.natureprimordiale.org

 

 

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Immersions audiovisuelles

de revitalisation sensible

 

 

De quoi s'agit-t-il?

Il existe un type de création audiovisuelle n'ayant rien à voir avec le documentaire, l'interview, le clip ou le roman cinématographique. Il s’agit de films à méditer, non point à consommer. Le plus souvent sans parole, ce sont des réalisations où la musique est la sève du déploiement des images.

 

Grâce au fondu enchaîné d’images fixes ou animées, nous nous immergeons dans l’alchimie hypnotique du rêve. Ainsi, les sentiments souterrains de la vie nous ravivent jusqu’à nous faire lâcher prise avec les facultés mentales les plus quotidiennement sollicitées.

 

En effet, vivant nos métiers selon des registres trop restrictifs en facultés perceptuelles et intellectuelles nous devenons sujets à des fatigues accrues, tandis que la nature humaine a cycliquement besoin de s’ouvrir à des modes de présence autrement plus vastes pour se rééquilibrer psychiquement et mentalement...

 

Dès lors, ces créations artistiques attestent de retrouvailles avec la nature en nous suggérant certains déconditionnements psychologiques possibles, desquels du reste, il nous restera tout à réapprendre…

 

Il n'y a pas de film en démonstration sur internet car cela ne ferait pas plus sens que de proposer un baptême de l'air sur un simulateur de vol. Par ailleurs décrire de tels films serait aussi vain que de faire comprendre à quelqu’un une symphonie qu’il n’aurait jamais entendue.

 

Aussi, l'auteur préconise un rendez-vous en huit-clos préparatoire dans les conditions réelles et appropriées de démonstration pour tout commanditaire souhaitant les sentir, avant de se décider.

 

Peuvent être proposées des projections en plusieurs formats: cinémascope, 16;9,35mm,etc. Elles sont de durée variable (5mn, 15 mn, 30mn, 1 heure) et modulaires selon le contexte.

 

 

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Les vertus de ce type de créations audiovisuelles:

 

Ce type de création audiovisuelle est d'un apport tout à fait opportun pour donner des «bains d'intemporalité» aux professionnels excentrés dans les urgences; pour syntoniser les esprits dans les colloques et les séminaires afin de mieux réenraciner et incarner les décisions professionnelles ; tout particulièrement parmi les gestionnaires de territoires souvent coupés de la dimension sensible…

 

Ces audiovisuels nous donnent à nous dépayser dans l'Ailleurs; un ailleurs à notre porte, au demeurant plus intime qu’exotique. Ce genre de voyage nous aide à revivre par l’intérieur la nature et le Vivant en se libérant de tout esprit projectif.

 

En réassimilant les processus de ressourcement en nature, ces audiovisuels nous mettent en résonance avec la revitalisation de soi dans les lieux les plus sauvages de la Terre.

 

Ces projections ré-accordant les rythmes humains aux rythmes naturels sont proposables à tous les professionnels souffrant d'hyperactivité, éprouvant une perte de sens existentiel dans le travail, une carence critique de rapports intimes et harmonieux avec le monde, souvent renforcée par l'accumulation de désillusions.

 

Il concerne aussi toute personne souffrant consciemment ou inconsciemment de dessiccation vitale par trop de vécus quotidiens dans un univers machinal, comptable, administratif, assujetti au formalisme virtuel des logiciels.

 

Dans ces cas, un temps convivial d'échanges est aussi à préconiser après les projections, visant à accorder les rapports de contemplation, d'empathie, voire de créativité partagée.

 

Conditions optimales de présentation:

 

Comme il s'agit avant tout «d'immersion»,le rapport entre la surface d'écran et le volume de salle est prépondérant à considérer.

 

Il peut s'agir d'écran plat de grande taille pour une petite salle, où de vidéoprojection sur mur blanc uni, ou avec grand écran mural intégré.Les auditoriums équipés en vidéo peuvent être notoirement appréciés…

 

La disposition de la salle doit plus suggérer un salon intime et confortable plutôt qu'une salle équipée pour des conférences en powerpoint ou disposée en rangées de sièges comme dans les cinémas.

 

En effet, ces dispositions classiques mettent d'avance le spectateur en mode consommateur et moins en mode contemplateur, ce qui amoindrit l'apport de l'animation.Bernard Boisson – fiche de présentation de ses activités audiovisuelles

L'isolement acoustique de la salle est également un critère très important. De même une bonne sono est d'un apport hautement contributif à la magie de l'immersion dans l'image.

 

Il faut un vidéoprojecteur ayant une résolution minimale en full HD et surtout de puissance lumineuse proportionnée à la surface de projection (1000 lumens par mètre en largeur de projection). Surtout ne pas oublier d'avoir une salle pleinement obscure.

 

Ce type de créations peut répondre à plusieurs demandes:

_ Bains audiovisuels

_ Animation muséographique

_ Célébrations audiovisuelles dans le cadre de séminaires, de colloques ou autres événementiels

_ Repoétisation de l’univers professionnel, des espaces de vie…

_ Eveil sensible en nature par l’art

 

 

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De la part de Bernard Boisson, réalisateur

Contact:

foretprimordiale@free.fr

bb@foretcitoyenne.org

06.19.46.51.37.

www.natureprimordiale.org

 

 

 

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20/12/2022
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