Les dits du corbeau noir

VIVANT/HOMME et NATURE réflexions Bran du O4 2012

Le Vivant, La Nature et L’Homme…. Réflexion     Bran du    23 Avril 2012

Pour Préliminaire : « Forestiers, mes frères, en admirant, d’un élan religieux, la forêt primitive, je n’offense pas votre travail, pas plus que celui des vigoureux bûcherons …/… Je souhaite que l’homme reste, ou redevienne, une créature parmi les autres et non le tyran de la Création.  Dans un monde entièrement utilisé et rationalisé, il n’y aura plus de liberté ni de choix donc plus d’amour, mais plus que des pièces implacablement engrainées d’un mécanisme parfait. Quelle sottise de travailler à la « mise en valeur intégrale du globe » et de gémir sur le recul des   libertés ! »
               Robert HAINARD   (Quelques réflexions sur deux forêts vierges ) 1954

Le développement qui suit trouve son point de départ dans la lecture de l’excellente revue L’ECOLOGISTE N° 36...

Je retrouve ici les propos pertinents de mes amis Bernard BOISSON et Jean Claude GENOT et je découvre également  bien d’autres arguments et éclairages indispensables à l‘entendement et au discernement…

Je donne, en introduction, la parole à Bernard :   DENATURER LE VIVANT ?

« Une forêt peut-elle se trouver « soldée » comme n’importe quel stock de produits manufacturés ? »

« Jusqu’où peut-on imposer les logiques de l’économie sur le Vivant ?  …/… Dénaturer le Vivant n’est-il pas nous déshumaniser dans notre relation au Vivant ? Il y a des questions de civilisations derrière les problématiques du marché; »

« La nature (comme sa conservation) est désormais entièrement subordonnée à notre système économique pour obtenir son droit d’existence en libre évolution, droit qui a toujours été sa condition de vie première avant que l’humanité existe, avant qu’une forme impériale d’économie s’approprie tout et conditionne à elle-même le libre droit d’existence des espèces, des écosystèmes, des paysages géologiques comme de l’humain. »

« Nous semblons attendre l’effondrement de l’économie mondiale pour changer de paradigme, pour changer de système économique, pour réviser la parité entre libre évolution de la nature et libre évolution de l’humanité? Nous ignorons magistralement la formidable valeur d’épanouissement qu’il y aurait à vivre cette conjugaison dans l’équilibre? Nous nous sommes internés nous-mêmes dans des logiques étriquées de faisabilité, et nous avons annihilé dans un pragmatisme à la petite loupe, notre regard visionnaire sur l’avenir… »
« L’esprit de concession ne sera jamais l’amour et ne sert pas la maturation collective. »

« Il serait souhaitable et salutaire d’incorporer la gestion forestière dans un « Feng shui » qui redonne de l’intimité et de l’âme à nos paysages…  De prendre en compte le côté inspirant de nos forêts naturelles, ce pouvoir de leurs ambiances à nous sortir des conditionnements psychologiques de notre société, à éveiller nos sensibilités dans ses dimensions atrophiées, et de la sorte à détenir une qualité « d’espace-sanctuaire » qui revitalise notre sensibilité. »

« Les intérêts et les croyances économiques d’une sylviculture changent la forêt ; pour notre réveil, c’est quand vous voulez ! »

………………

SAUVER LES FORETS :

« FAITES  EFFORT POUR LA FORET… SYLVE VOUS PLAIT ! »   Bran du

Jean Claude GENOT complète le tableau et fait le point sur les menaces qui pèsent très lourdement sur la forêt..;
« Produire plus en protégeant la biodiversité » tel est le slogan schizophrénique issu du Grenelle de l’environnement pour la forêt…   On constate depuis une augmentation insoutenable du prélèvement de bois en forêt et de sa transformation en simple plantation… »
« Nous en sommes arrivés au point où la forêt va perdre des arbres et devenir plus jeune et plus claire car il vaut mieux une forêt jeune et claire que vieille et sombre, n’est-ce pas ? » (« Et l’ombre na cache-t-elle pas de vilaines choses ? »)
J’ai pu en maints territoires traversés ces derniers mois constater de visu une « frénésie de la coupe rase et de l’éclaircissement sylvestre »… Ca chauffe dans les ministères et ça fume chez les décideurs et pour ces cheminées à très fort tirage, il faut du bois, encore du bois au risque évident d’encrasser des conduits déjà bien obstrués par des préoccupations électoralistes et affairistes forcenées…

DES EXEMPLES A SUIVRE, A INTENSIFIER, A MULTIPLIER :

Ce constat n’est pas seulement le mien, mais celui de maints observateurs et de maintes associations s’élevant contre cette razzia et ce pillage du patrimoine forestier… Ainsi des actions menées en forêt de Montmorency soumise à des prélèvements intensifs et abusifs, lesquels ont suscité une révolte de la population et des élus locaux qui a abouti à un moratoire d’un an imposé par un ministre à l’ONF..
Une autre association œuvre pour la forêt de Rambouillet livrée elle aussi au rasoir et aux grands ciseaux car la sur exploitation, là aussi, a provoqué l’exaspération de la population. Un député alerté a demande l’arrêt des coupes à blanc. (Voir www.sauvonsnosarbres.org) (Non à la forêt industrielle)… De même en Lorraine avec un collectif regroupant 38 organisations se mobilisant contre les dites coupes rases et demandant l’arrêt immédiat de cette éradication anarchique et intolérable de la forêt française…

Le rachat de parcelles forestières pour les mettre à l’appui de cette surexploitation maladive et fiévreuse est une excellente et efficace initiative. C’est l’objet de l’association de Gilbert COCHET « Forêt sauvage » qui a ainsi sauvé plus de 200 hectares de forêts. C’est aussi le but de l’association Vitae Sylva de Bertrand SICARD qui œuvre pour sauver des parcellaires de la forêt roumaine en grand danger…

DES INCOMPATIBILTES FLAGRANTES :

On peut mesurer ainsi l’écart magistral et l’incompatibilité notoire et affligeante entre la volonté déclarée de « protéger et de préserver la biodiversité et la nécessité « impérative » de produire toujours plus de bois pour l’économie !!! »

La question essentielle consiste à trouver les idées et les moyens avérés et efficients pour concilier économie et nature….

Si nous faisons « l’économie de la nature » que restera-t-il à l’homme pour entretenir, cultiver, retrouver en lui sa « véritable nature » ?

Les coupe rases ou à blanc ne se font pas qu’au sein de la Gaule jadis chevelue, mais de façon plus sournoise, mais similaire, au sein même de nos forêts intérieures, en nos bosquets secrets et souvent inconnus, en nos taillis difficilement pénétrables, là où se tient une figure d’amour et d’espérance en attente de nos visitations aimantes !…

DE L’HUMUS VERITABLE ET PROFOND POUR NOTRE « ARBRE DE VIE »

La marchandisation de l’humain (alliée à la surcompétition entre les individus) est les ferments d’hostilités majeures à venir… A force de surdévelopper aveuglément les besoins artificiels et illusoires, massivement entretenus et suscités, on se sépare dangereusement des racines essentielles et fondamentales constitutives de notre propre « Arbre de Vie » au risque de ne plus pouvoir être périodiquement revisités par les sèves vitales constitutives de notre croissance harmonieuse et équilibrées…

Continuer à servir les valeurs spoliées et destructrices de l’AVOIR, c’est mettre en place les systèmes coercitifs et dogmatiques qui en découleront et imposer des servitudes et des asservissements de plus en plus insoutenables…  

ECONOMIE ou ECOMOMIE !

L’économie ne doit pas devenir «l’écomomie » soit un ensemble de systèmes qui enserre notre liberté d’un réseau de bandelettes dévitalisantes qui, peu à peu, nous privera des liens élémentaires et fondamentaux entre toute la Création et toutes les Créatures pour substituer à cela des « liants » dont le savant maillage entravera toute forme libertaire et réactive aux « emprisonnements » et « dominations » idéologiques et mercantiles qui vont s’abattre sur l’humanité…

Toute relation implique des liants et des liens et selon la nature de ceux-ci, de leur adéquation et compatibilité, de leur opposition ou conciliation, elle sera constructive ou destructrice, valorisante ou dévalorisante…     On pourrait concevoir, les liants comme les contenus même de la relation appelés à se conjoindre (sans que pour autant chacun perde ses «spécificités» et «propriétés ou valeurs.»)  et les liens comme ce qui permet leur mise en contact, leur rencontre, leur «collaboration», leurs échanges, leurs complémentarités recherchées en vue d’une «complétude» à la fois individuelle et commune…

La distinction philosophique se situe entre ce qui noue deux éléments afin qu’il œuvre à leur réalisation et évolution individuelle et collective et ce qui lie et subordonne l’un par rapport à l’autre et ce au détriment de ce dernier… Se lier et se relier pour autant que cela ne génère ni entrave, ni soumission, ni domination, ni asservissement…

LIANS et LIENS … DE QUELLES NATURES ?

La réflexion majeure doit se porter sur la « NATURE DE NOS LIENS » est, ici, en prenant pleinement et lucidement conscience que LIEN et NATURE sont étroitement LIES et RELIES !

La relation impose des formes de communications appropriées…

Comment tisser des liens avec les mondes naturels, se relier à leur « essentialité » (c’est-à-dire aussi à leur Essence.) ? Comment dialoguer, échanger au mieux avec la Création et l’Univers ? Ceci afin d’instaurer un tissu relationnel gratifiant entremêlant une forme de « partenariat » de compréhension et de considération basée sur les principes, par exemple, du « don et du contre-don »…

Il faudra sans doute attendre encore l’éveil et le réveil des « consciences » pour comprendre enfin qu’il s’agit d’une relation qui met en présence une « âme et une autre » !…

Recevoir de la nature c’est apprendre à lui donner, à lui offrir en réciprocité… C’est là, la véritable « Loi de l’échange » !…

LA FORET N’A PAS BESOIN DES HOMMES, mais l’inverse est évident…

Oui, la forêt n’a pas besoin des hommes, de ces « grands régisseurs et prédateurs » qui entendent subordonner le Vivant à leur despotisme suicidaire… L’Homme qu’il le veuille ou non est, par contre, fortement « dépendant » de la forêt en bien des domaines comme de la Nature en général et en particulier… S’il n’a plus recours à celle-ci et aux bienfaits innombrables qu’elle dispense, sans même qu’il s’en aperçoive le plus souvent, alors ses « maladies », ses pathologies, modernes et galopantes, seront incurables, sans secours et sans aucun remèdes !…

HOMME ET NATURE DANS LE CREUSET DU VIVANT

Nous avons l’habitude dans nos sociétés de mettre en opposition ou en trop rare juxtaposition HOMME ET NATURE en créant ainsi une nouvelle dualité plus ou moins compatible ou incompatible qui ne peut trouver son équilibre, sa « concorde », sa juste mesure, que dans une synthèse faite de complémentarités, de connexions, de conjugaisons intelligemment et émotionnellement associées aboutissant à un retour cyclique vers une « unité »… Homme et Nature sont des expressions complémentaires plus ou moins ajustées par rapport au Vivant, (selon la variabilité et la forme de la « coopération »). Le « VIVANT » constitue leur unité fondamentale au sein de la  LOI d’EVOLUTION…

LA NATURE POUR REVELER LA NOTRE !

L’HOMME qui évolue sereinement, harmonieusement, respectueusement et librement au sein de la NATURE incarne alors sa propre et véritable « Nature » révélée, réactivée, revitalisée, nourrie par ce contact et cette relation faite de conscience et de connaissance, d’amour (donc aussi de reconnaissance)…  Ce sont là des osmoses et symbioses inspirées des schèmes naturels à forte portée d’enseignement et d’orientation pour une humanité aspirant légitimement et avec humilité, à retrouver sa base originelle, son humus fondamental et primordial à partir duquel elle peut espérer retrouver une croissance « déontologique » qui fasse l’économie d’une économie dévastatrice !

UN NOUVEAU MINOTAURE !

L’Avoir (et ses zélés serviteurs) sont devenus une sorte de monstre qui dévore sans pitié et sans aucun scrupule ceux et celles qui ne lui donnent pas assez à manger alors que son appétit est insatiable et grandissant…. L’Avoir est devenu notre nouveau « Minotaure » réfugié dans le profond et sombre labyrinthe de nos complexités inextricables et interdépendantes… C’est l’Hydre auquel nous sacrifions la jeune génération à venir !…

La Vie est le prix à payer pour satisfaire cet ogre d’un nouveau genre…

L’écologie ( le sentiment écologique incluant une « écologie de l’Esprit », l’expression sincère, efficiente et éclairée de notre « naturalité ») peut constituer efficacement un fil d’Ariane permettant à Thésée d’arracher des griffes du Monstre (et avant que l’immense et dévoreuse baudruche n’éclate à la figure consternée du monde) ce qui est de Nature dans l’Homme à retrouver son Essence faite d’Amour, de Connaissance, de Créativité, de Respect, de Solidarité, d’Equité, de Don, de Liberté Responsable….

DE LA « RESILIENCE »

Le terme est à la mode et à pour signification la faculté pour un organisme particulièrement agressé et victime de mauvais traitements de retrouver des dynamiques lui permettant de se « reconstituer » en force et énergie afin de retrouver une croissance satisfaisante…

Si la nature particulièrement éprouvée fait montre, souventes fois, de « résilience » qu’en est-il de nos sociétés humaines ?  Où sont nos facultés et capacités pour non seulement nous indigner des sorts infligés, pour résister à toutes les atteintes faites aux lois fondamentales de la vie, mais pour aussi développer des synergies et mettre en réseau les initiatives, les expérimentations, les apprentissages, les alternatives pionnières, permettant d’instaurer de réels contrepouvoir face aux entreprises de destructions massives ?

Il y a dans le monde et sur tous les continents de très nombreux artisans et serviteurs de la vie qui, une fois les constats, les bilans établis et les analyses effectuées se sont mis à l’œuvre pour faire un meilleur emploi individuel et communautaire de la dite vie, reçue, offerte et donnée… Il nous appartient dès lors de trouver les moyens et supports pour mieux les connaître et les faire reconnaître…   

LES GARDIENS AIMANTS ET VIGILANTS DU VIVANT

Les Indiens Kogis nous rappellent que pour traverser les terribles épreuves qu’on leur impose, ils n’ont de recours efficace que dans leur fraternité et leur amitié et à la force conjuguée de l’une et de      l’autre !…

L’encouragement, l’émulation, la stimulation, l’initiative, la conscientisation, la volonté, le désir sont fonction des « exemples » qui sont authentiquement et sincèrement donnés par ceux et celles qui « osent la vie » au-delà de tout ce qui tend à l’éradiquer…

Nous sommes les clefs pour empêcher une petite partie de l’humanité de mettre l’autre partie à la porte en verrouillant l’avenir et la destinée !

Nous sommes les gardiens du vivant qui devons tout mettre en œuvre afin de ne plus être perfusés par un semblant et un paraître vide de sens et d’Essence…   A trop transfuser de la matière dans le corps spirituel du vivant nous allons atrophier celui-ci, le privé de ses substances vitales et en faire une sorte de « machine » dénaturée et très rapidement livrée à la « casse »…

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QUEL ECHOS AU LOGIS POUR L’ECOLOGIE AUJOURD’HUI ?

Les résultats,  stagnants, en recul ou en très faible progression selon les régions des « partis écologistes » aux élections présidentielles      (moins de 3 % des électeurs) se doivent de nous interpeller et de porter à haute réflexions et analyses… Le rapport à la vie, au mieux être et au bien être ne relève pas prioritairement pour nos contemporains d’une relation autre et gratifiante avec la nature, l’environnement mais de préoccupations matérielles basiques « biologiquement » liées aux conditions qui sont les leurs (Emploi, pouvoir d’achat, endettement, stress professionnel, peurs diverses et variées appelant un renforcement su « sécuritaire » au détriment des libertés « responsables »…)

Ce n’est pas au niveau de leur représentant que se situe à mon avis le malaise, mais bien au niveau d’une société pour laquelle le sentiment écologique est en nette régression et n’apparaît plus comme une « espérance » d’un mieux être et d’un mieux vivre….

Nous sommes face à ce qui est de nature à faire trembler et ébranler un monde fondé sur des assises artificielles…  Le trône et la régence sont aux mains des tenants d’un AVOIR qui met tout en œuvre pour asservir et soumettre ce qui reste d’ETRE…

Nous savons que les fléaux de toute société humaine sont constitués de la peur alliée à l’ignorance…
Pour les despotes en puissance alimenter et entretenir tant la peur que l’ignorance permet de maintenir et de renforcer leurs emprises en accentuant les « dépendances »….

Le mot d’ordre qui porte bien son nom d’ailleurs est on ne peut plus d’actualité : « Confiez-nous votre liberté et nous allons vous offrir la sécurité ! »

« Mettez votre dignité au placard et nous vous offrirons les joies de la possession et de la  domination ! »…

« Plus de feux sacrés mais des feux… d’artifices ! »…

Dans les profondeurs de l’être s’opèrent aussi des « coupes rases » où la ronce s’empare des derniers espaces de clarté…   Le malaise réside d’abord en ces profondeurs et se complaît dans les vases accumulées du marécage humain…

LA QUESTION ESSENTIELLE DEMEURE ENCORE ET TOUJOURS : FAUT-IL ETRE OU AVOIR ?

Pour les nombreux apprentis sorciers qui sévissent dans les laboratoires décisionnels du pouvoir et de la puissance, creuser cet « éloignement nietzschéen » au sein des populations, élargir davantage cette distance qui, dramatiquement, tragiquement, nous sépare de plus en plus de notre essentialité, c’est s’assurer d’une robotisation, d’un  formatage, d’un conditionnement majeur, des citoyens et des électeurs…

Et le péril est là pour ceux et celles qui entendent se rapprocher au contraire des fondamentaux de l’existence…

Nous savons tous que nous sommes dans l’obligation de faire un choix et que ce choix n’a sans doute jamais été aussi décisif aujourd’hui et maintenant pour l’avenir du monde et des êtres qui le constituent…

Ce choix, de toute évidence, c’est entre l’ETRE et le PARAITRE, entre ETRE et AVOIR…          (Je rappellerai ici que, pour ce qui me concerne,  j‘entends « par être » ce qui refuse de se faire   avoir !)…

PROBLEMATIQUES et RESOLUTIONS

Jakob Von Uexkull Créateur du Prix Nobel alternatif (décerné à ceux qui apportent de grands bienfaits à l’humanité aujourd’hui) nous dit : « Pourquoi  vivons-nous des problèmes que nous pouvons résoudre ? »

Pourquoi, en effet, par exemple, imposer sans cesse à notre liberté de nouvelles servitudes sous prétexte d’illusions sécuritaires ?… Pourquoi encore perdre sa vie à la gagner péniblement ?…
Pourquoi tant de concessions funèbres ?…

DESIR et VOLONTE / LA RECHERCHE DE NOUVELLES ALLIANCES

Réanimer le désir et la volonté sont des priorités encore faut-il donner à l’un et à l’autre une orientation, un but, un objectif, un idéal ou une utopie « motrice », lucide et éclairée…

Les dépressions sont généralement suivies d’embellies… Votre corps, votre cœur, votre pensée, tous vos sens, attendent la vôtre, d’embellie !…

Vous êtes un vase précieux qui attend son bouquet de fleurs des champs, un bassin, une vasque, qui en appelle à l’eau vive, fraîche et transparente !…

Sans une forme ou une autre de « désir » le monde n’existerait sans doute pas et sans volonté alliée à ce désir bien des avortements seraient survenus avant toute mise ou remise au monde des « fruits désirables »…  Désir et volonté cherchent un ouvrage, une œuvre, un meilleur emploi, un bel usage et il ne tient qu’à vous en grande partie de leur offrir cela !…

OSE nous disait Yeat …. Osez, osons la Vraie Vie, avec exigence et authenticité, avec une fière humilité, redevenons créateur ou co-créateur!… Célébrons et ritualisons afin de nos accorder et d’entrer en heureuse résonnance avec les vibrations du sacré, du beau, du bon, du don, du vrai, du juste…

Apportons notre contribution afin que s’étendent, en tout ou partie, le MOUVEMENT POUR LA VIE !  Faisons selon nos moyens, compétences, talents : la FETE DU VIVANT et invitons en cela et par cela à la rencontre, à la découverte, à l’échange et au partage…

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Le BONHEUR : QUEL RAPPORT ?

Est-ce vraiment là l’attente, l’aspiration majeure de nos contemporains ?  
Il ne semble pas que le désir et la volonté se conjuguent et s’orientent vraiment dans cette direction… Mais il serait peut-être d’abord indispensable d’avoir une idée, une conception du dit bonheur, une représentation qui l’illustre, une imagination qui l’aborde, une impulsion qui le met en œuvre….  (Sans pour autant l’enfermer ou le cloisonner dans une « définition » !)…

FEU, LE BONHEUR ? !

Le « bon heurt » est producteur d’étincelles lesquelles sont propices à l’allumage d’un feu et celui-ci est de nature à enflammer le corps, le cœur et l’esprit !…
La maîtrise de ce feu nous invite à devenir notre propre forgeron et à œuvrer sur la matière en vue de transformations (y compris de notre « matière corporelle » !)
Il résulte d’un choc entre deux éléments, d’une action dirigée et d’un effet attendu et recherché…
La pensée (qui puise ici dans la connaissance, la mémoire, l’expérience, l’envie légitime…) coordonne le mouvement avec la conscience d’animer l’acte en vue de sa réalisation…
Le but à atteindre est de produire de quoi faire surgir un feu, une flamme…    
Si feu et flammes sont l’expression chaleureuse, bienfaisante et dansante de la VIE alors nous sommes sans aucun doute des artisans d’une forme de bonheur qui potentiellement et analogiquement en contient beaucoup d’autres…

Je n’ai pas souvenance d’une lassitude quand il s’agit d’allumer ou de rallumer un feu !…

UN PARADOXE DE PLUS ?

Mon étonnement réside par contre dans l’observation de situations où le bonheur, qui s’est enfin  installé, se voit peu à peu l’objet de lassitudes comme si cet « état » devenait insupportable à la longue !
Il semblerait que nous ayons des dispositions, des comportements, étranges et paradoxaux, vis-à-vis du dit bonheur….  Il paraît au regard de diverses observations que nous aurions plus d’attrait pour le conflictuel, le problématique, les prises de tête que pour des espaces relationnels « pacifiés » baignant dans la sérénité, l’entendement, l’écoute véritable, l’attention et l’imagination renouvellées…

Cette très fréquente tendance à instaurer durablement «l’enfer» au sein d’un « paradis»  (certes, éphémère, mais apte à la régénération) est, pour moi, des plus déconcertantes, des plus incompréhensives….

Cela semble illuster l’un des volets qui conduit une société vers ses inclinaisons négatives et destructrices aboutissant à ce que j’appelle la « société suicidaire » ; une sorte de pulsion mortifère alimentée peut-être par le fait que faute de pouvoir et vouloir « construire », se construire avec tous les efforts, le courage, l’audace, la novation, l’opiniâtreté voire l’obstination indispensables, l’énergie et les forces déployées se transforment en une sorte de scorpion inoculant son poison aux formes ambassadrices d’un possible bonheur…

Nous sommes sans doute en ce constat, en cette observation, dans les emprises qui associent ignorance et angoisse et de forts conditionnements dont la culpabilité inculquée depuis des millénaires n’est pas sans représenter une très forte et déterminante partie…. Par ailleurs, le culte plus récent de l’individualisme forcené, de la performance à tout prix et de l’hyper compétitivité ne sont pas sans aggraver notablement cela !…

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ARTISANS ET SERVANTS DE LA VIE  / L’ASSEMBLEE DE LA VIE

D’autres risques se profilent à l’horizon représentés par des sentiments plus ou moins aigues d’impuissance, d’inhibition, d’abandon, d‘épuisement….
Si l’être à besoin, face à cette panoblie de renoncements, de force, d’énergie, de lumière, elles ne peuvent être que d’Essence spirituelle, car la matière livrée à elle-même n’est pas en mesure de s’accorder ou de mettre en concordance et mesure les « outils » permettant de retrouver les équilibres et les harmonies qui sont les agents, les vecteurs, les facteurs d’un redéploiement de l’être vers des sphères plus valorisantes et gratifiantes… Le combat et la lutte POUR LA VIE redonnent alors Sens en retrouvant leur Essence…

LA VIE et tout ce qu’elle contient de potentialité, de « possibles », se devrait d’être l’enjeu majeur, universel, primordial, prioritaire, de toute existence et ce au-dessus de tous les partis, de toutes les idéologies, de tous les enjeux planétaires… Si chacun, si chacune se mobilisent, se solidarisent, s’investissent pour la VIE alors la VIE sera la somme aimante et conjuguée d’une aspiration fondamentale au véritable BONHEUR… Un bonheur qui, bien entendu, ne connaît pas la permanence, mais qui se renouvelle en une multidtude de fragments qui en font connaître la « totalité » et qui font de ses serviteurs et servantes des créateurs perpétuels, des artisans attentionnés, des forgerons de l’âme…

Que chaque jour, chaque nuit soit une « FETE DU VIVANT «  et que chaque fête, intime, amoureuse, conjugale, personnelle, individuelles…  soit l’amorce, les prémices, les préliminaires de « LA GRANDE ASSEMBLEE DU VIVANT »….  Ce sont là mes vœux pour la VIE…



26/04/2012
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