Les dits du corbeau noir

UN CHEMIN.... POESIE 2017 BRAN DU 19 10 OCTOBRE

Un Chemin      Bran du             18 10 2017

 

       « Je veux voir le monde à travers tes yeux. »...

 

 

Un chemin ; ce n'était qu'un chemin bordé d'herbes folles...

Des arbres, des prairies, tout alentour et, à la saison des labours, des germes et semences qui convolent pour les moissons du futur...

 

Un chemin fait de virage et de détour, allant à droite ou bien à gauche, montant ou descendant, selon les niveaux et les courbures...

 

Un chemin par où s'en vient à son heure chaque saison, qui, ses choses faites, s'en retourne cédant la route à une autre qui rit et chante en arrivant, mais qui repart sans un regard en arrière...

 

Ainsi d'année en année se creusent les ornières...

 

Les humains ont court séjour en cette terre, mais la route demeure

que le ciel entoure de sa voûte changeante, si émouvante en ses atours...

 

Oui des êtres vivants se meurent alors que le chemin survie....

 

Jadis tracé par les Pères de nos Pères, dans le paysage, il s'inscrit comme un livre ouvert qui mène à l'infini...

 

Il est de tout voyage le support du désir et de l'envie ; il supporte et porte les pensées et les corps qui dans les ténèbres cherchent un point qui luit, l'indicible lueur par où toute vie jaillit...

Dans notre transit existentiel, nous marchons sur elle...


Elle, elle demeure la même avec ses averses et ses pluies, ses brumes, ses brouillards, l'emprise du verglas, les baisers de la neige, son tapis de feuilles mortes, de glands, de fleurs de merisier ou de châtaignes... Tout cela qui, passagèrement, la recouvre et que le vent et le temps balayent... avec nos rêves et nos songes qui, ici bien plus qu'ailleurs, vont passants...

 

On a décidé, un jour, qu'elle serait tracée ainsi qu'elle est encore aujourd'hui, allant par monts et par vaux d'une citée à une autre, d'un village à un autre, faisant collier d'hameaux sur la poitrine du Pays...

 

Quoi qu'il en soit, elle n'est jamais revenue sur ses premiers pas...

 

Une route ne s'arrête pas à des considérations ; elle sait qu'en quelques endroits ou se dirige sa voie, elle se continue, bifurque, se prolonge et sans cesse s'allonge faisant de l'inconnu une part de connu et de révélations...

 

Une route ne se conçoit que dans le but de faire, entre humains, plus ample « connaissance » ; c'est cela qui lui donne naissance , qu'elle est désirée et voulue...

 

L'année peut égrainer ses douze mois et répéter cela des centaines et des centaines de fois, la route sera toujours là, sera toujours chemin de joie ou de croix selon la façon dont nous l'emprunterons et l'emploi que nous ferons de notre passage ici bas...

 

Ma route, ma route à moi, se joue des impasses, tantôt linéaire, tantôt serpentaire, vers un but elle va, espérant aux carrefours ne pas perdre le Nord de l'Amour...

 

C'est un chemin, qui donne la main à ceux et celles qui vont d'hier à demain en se voulant compagne et compagnon rompant donc un même pain d'espérance, de conviction...

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Un matin ; c'était un matin, sur ce chemin, ce fût toi à l'horizon...

Toi dans la lumière naissante portant l'azur en tes yeux et l'aurore en ton corps et m'emmenant dans le lit des cieux aux délicieux accords...

 

Le "chemin" alors devint ton prénom...    Et je le chante encore malgré qu'il ait disparu ; malgré ma perdition !...

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19/10/2017
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