Les dits du corbeau noir

Sujets de sociétés et de réflexions Décembre 2013

 

De l'amour et du “futur” de celui-ci selon Yann Dall'Aglio :

 

(Ajouts Bran du)

 

 

 

On est trop rien pour se déchirer” (Chanson)

 

 

 

La variété est la réalité ; à chacun son devenir.”Daniel Tammet

 

 

 

L'amour : ce serait le désir d'être désiré...

 

Et cela pose alors la question à chacun et chacune de savoir : comment devenir et demeurer désirable ?

 

Cela implique pour nous de devoir sans cesse négocier sur le libre marché individuel du désir notre “valorisation”, de devoir se revaloriser en permanence...

 

Cela demande d'accumuler les symboles du dit désir et de les incarner...

 

 

 

Toute notre société de consommation repose sur un “capital séduction”... (une capitalisation narcissique)

 

Cela nous demande de rentrer dans la “compétition” du désir...

 

La crainte de chacun et de chacune, du couple, c'est la dévalorisation ou, dit autrement, l'incapacité de maintenir le sentiment de valorisation......

 

 

 

Tous les éléments, objets matériels, biens, signes extérieurs de richesse contribuent à entretenir la demande hystérique d'être valoriser par tous et chacun...

 

 

 

Les pistes du futur : Il est possible de prendre le contrepied du diktat de la  prenant le parti de la nullité... Si nous n'avons de valeur que celle que l'autre ou les autres nous attribuent alors nous sommes personnellement et intrinséquement “sans valeur” et donc “nul” dans ce domaine de l'existence reconnue...

 

 

 

Il nous faut lors inventer d'autres voies pour “penser” et “vivre” l'amour....

 

Ce besoin forcené d'être “adoré” n'est-il pas une forme d'imposture qui gouverne nos comportements et attitudes et nous épuise en brisant peu à peu désir et élan ?

 

Valider un système de pensée, un concept de valorisation perpétuelle, nous met en permanence, dans un devoir de performance qui finit par devenir destructeur...

 

 

 

Si j'accepte de considérer que je suis un “être de peu” alors beaucoup de possible se présente à moi et je serais nourris par des petits riens qui compteront beaucoup...

 

Cultiver une forme d'auto-dérision apparaît une piste à suivre dans ce sens...

 

Savoir se contenter et contenter l'autre dans une échelle mesurée de contentement...

 

 

 

L'amour pour durer doit savoir et vouloir mesurer ses contentements....

 

Les petits riens vont beaucoup pour faire grandir et durer l'amour...

 

Le vase vide recevra son bouquet d'inattendu !

 

Selon Bernard Werber : Tout serait connecté et cela expliquerait des phénomènes dits de synchronicité ou de coïncidences...

 

 

 

Compléments de réflexion à cela : Bran du

 

 

 

Si l'animal ne peut se projeter dans le futur, l'homme, cet animal singulier, le peut...

 

Si l'homme à cette capacité de visionner le futur, de s'orienter vers l'avenir c'est aussi en puisant dans la fabuleuse mémoire du passé, dans les expériences cumulées de l'humanité, mais sa mémoire est singulièrement et tragiquement défaillante puisqu'il reproduit les mêmes funestes erreurs en faisant abstraction de toutes les sagesses portant mises à sa disposition pour ne pas reconduire des processus d'auto-destructions et le génocide du vivant !

 

 

 

Il existe bien une mémoire génétique “collective” et donc une intelligence “collective” proposant des milliers de scénarios possibles face à différents événements ou situation rencontrés dans notre existence individuelle et communautaire...

 

 

 

Si on a tous accès à cette “mémoire” et à sa bibliothèque ou banque de données, il doit arriver que certains d'entre nous consultant en même temps tel ou tel “livre” ou “information” disposent d'éléments que leur intelligence traite de la même façon ou qui les mettent en relation potentielle ou réelle avec la démarche similaire d'un autre ; ainsi s'expliquerait la découverte dans un temps proche et des distances éloignées d'inventions majeures (le téléphone par exemple) ou une rencontre étonnante que l'on qualifiera de “coïncidence” faute de mieux...

 

 

 

Tout l'univers ne serait qu'une connectique fabuleuse, qu'un ensemble de réseaux câblés, qu'une trame gigantesque....

 

 

 

L'information circule lors en toute chose sous diverses formes, chimiques, électro-magnétique... Et nous aurions en nous la dite banque de données avec selon chacun des modalités d'accès et d'emplois au processus ignoré.... Certains génies ou savants ou poètes ou philosophes ayant bénéficié d'accès privilégiés dans l'emploi de ce dépôt universel fait d'une compilation grandiose d'intelligence et d'expérience....

 

 

 

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Jean François Noubel nous entretient lui d'une société qui aurait su revisiter les valeurs octroyées à l'argent...

 

 

 

Le constat : L'argent qui fait défaut, constitue le manque crucial pour chacun et chacune avec toutes les conséquences que l'on sait en terme de pauvreté, d'exclusion, d'iniquité, de compétition.... Nous condensons notre existence et la focalisons sur l'argent... L'économiste prône l'usage d'une monnaie locale correspondant à un réel échange, la création d'une monnaie “citoyenne” ou “monnaie sociale” articulée sur le service solidaire ; toutes ces “monnaies” étant des monnaies “complémentaires” de celles en place dans l'économie mondiale actuelle... (Une pseudo économie comme l'appelle Pierre Rabhi)...

 

Ce spécialiste considère que les “monnaies libres” préfigurent une évolution de notre espèce et sont des facteurs et vecteurs de transitions vers un autre type de société...

 

Le prototype à développer dans ce sens et à cet effet serait la monnaie locale qui rétablit les vrais lois et règles de l'échange et du partage entre les êtres de proximité ayant même “valeurs” et qui, de nouveau, feront “commerce” au sens ancien du terme ; un sens bien défiguré de nos jours...

 

mettre en place une telle monnaie devrait être et est en fait un droit citoyen...

 

 

 

Le rapport à l'argent se fonde sur le fait que l'argent rapporte !

 

Ne serions nous riche que de ce moyen pour être “riche” et comme disait J Giono :

 

Où sont les vraies richesses, nos vraies richesses ?”

 

 

 

La vraie misère c'est de ne pas pouvoir donner.

 

Le monde de demain ne sera pas le fruit de nos réactions mais de nos créations

 

 

 

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Yannick Roudaut nous rappelle que les 5 vecteurs de destruction d'une société sont :

 

Les dommages causés à notre environnement

 

Le dérèglement climatique ; la dégradation des écosystèmes

 

la résurgence des conflits militaires

 

Le délitement des alliances diplomatiques, des pactes, des traités

 

L'aveuglement des dirigeants politiques...

 

Tous ces éléments se trouvent aujourd'hui réunis et préfigurent l'effondrement d'une civilisation...

 

 

 

Mais cette fin d'un monde n'est pas la fin du monde...

 

Entre le monde d'hier et le monde de demain, Il nous appartient, en cette période historique, de créer un trait d'union et de tout réinventer...

 

 

 

Quels sont pour cela les éléments d'une Renaissance ? Ceux-ci :

 

Une nouvelle appréhension du monde, de la finitude des “ressources” et de leur exploitation qui est aussi l'exploitation prédatrice de la nature et donc de nous-mêmes...

 

Le déploiement d'une faste créativité...

 

Utiliser les outils informatiques performants pour diffuser et apporter le maximum de connaissance permettant de faire reculer les peurs et l'ignorance...

 

Avoir conscience que toutes les certitudes ayant volé en éclat, il nous appartient également de projeter, d'enfanter et d'accompagner de nouvelles utopies et espérances...

 

 

 

Pas de changement extérieur de notre monde si notre monde intérieur ne varie pas !

 

La société actuelle repose sur l'idée d'une croissance absolue et infinie alors que les ressources diminuent grandement...

 

Cette idée veut également qu'au nom de cette croissance soient sacrifiés tout le Vivant, ce qui l'autorise et le perpétue...

 

La technicité, les outils les plus sophistiqués, sont en fait au service de la destruction de ce vivant... Tout cela nous conduit vers une impasse tragique...

 

Il y a urgence comme le formule entre autres penseurs Michel Serres “ à nous réconcilier avec une nature dont nous nous sommes dramatiquement détachés”...

 

Le rationalisme cartésien considérait la dite nature comme devant être notre propriété soumise à tous nos désirs avec pour résultante son exploitation tragique et outrancière, un asservissement porté à l'extrême...

 

 

 

Il nous appartient face à ces constats et aux terribles bilans planétaires d'instaurer une CONTROVERSE mondiale et de répandre et d'organiser celle-ci...

 

Il nous appartient de fixer les seuils de tolérance de la nature vis-à-vis de l'emploi et de l'usage que nous faisons “économiquement” d'elle....

 

L'outil à privilégier pour mener à bien ce changement fondamental de concept existentiel c'est la CONNEXION qui permet d'établir tout un réseau de conscience, de désir et de volonté axé sur un même but humaniste et universel...

 

Cette CONTROVERSE devant déboucher sur “ la Déclaration Universelle des

 

Devoirs de l'Homme envers la Nature.”

 

 

 

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L'histoire de l'humanité, c'est l'histoire des idées d'un petit nombre de personnes”...

 

En compagnie de Cyrill de Sousa Cardoso...

 

Tout le monde à des idées et les idées manquent plus que les moyens pour les exprimer...

 

Les idées ne sont pas réservées à une élite...

 

Nous sommes tous dans ce domaine des créatifs sans exception...

 

Nous sommes tous des descendants de créatifs qui on su survivre pour nous permettre de vivre à notre tour...

 

Les meilleurs “créateurs” sont des gens dit “du terrain”...

 

Il est plus que souhaitable d'accueillir toutes nos idées sans les juger...

 

La créativité est affaire d'habitude et de partage...

 

Laissons du temps à leur maturation , accordons du temps à nos intuitions pour se clarifier et se formuler...

 

Nos idées ne sont pas nos “propriétés” mais le fruit de la collectivité humaine et de la “Mémoire” de celle-ci...

 

Si une idée n'émerge pas d'un individu , elle émergera d'un autre individu...

 

D'où la nécessité du partage des idées afin de nous rendre plus créatifs individuellement et mutuellement...

 

Changer le monde implique donc la diffusion, l'échange et le partage des idées...

 

Le devoir d'inventer le monde de demain nous appartient ici et maintenant...”

 

Voilà de bonnes idées qui n'attendent que la conjonction et la connexion avec les vôtres !

 

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Sur la Vitesse (Propos de J L Servan Schreiber) :

 

 

 

La vitesse a été atteinte à son maximum partout...

 

Pourtant l'accélération continue en d'autres objets et pratiques...

 

La vitesse ultime ; c'est l'immobilité !

 

Nous vivons le pied au plancher... Nous sommes talonnés par les choses que nous avons à faire ! Nous ne nous donnons plus le temps de réfléchir...

 

Réfléchir : c'est notre sauvegarde...

 

Réfléchir aux façons de faire cesser l'accélération... cette course perpétuelle...

 

Trouver sur place ce qui nous est essentiel...

 

La vitesse a fait rêver mais maintenant elle est sujette à bien des accusations...

 

 

 

A force de pratiquer la précipitation en toute chose nous nous exposons... au déluge !

 

Se préparer sans cesse à la course, c'est avoir un pistolet dans le dos !...

 

Que pouvons nous réellement créer, vivre, partager, offrir dans une agitation et une gesticulation permanente...

 

Le mouvement naît du non mouvement et non de la gesticulation cérébrale, toute musique a besoin pour être ou naître de silence et tout mouvement à besoin d'une immobilité...

 

Vouloir toujours gagner sur le temps, c'est perdre sur la vie et les instants de densité et d'intensité qu'elle propose...

 

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Peut-on penser l'origine de l'univers ? Etienne Klein

 

C'est une question qui pourrait être “politique”, car dire c'est prendre un pouvoir sur les esprits...

 

 

 

De l'origine de l'univers : une singularité initiale, peut-être un “point zéro”...

 

(Déduit pour partie à partir d'Einstein et de sa théorie appliquée à la gravitation qui domine à grande échelle dans l'univers..) mais d'autres éléments interfèrent comme des forces électro-magnétiques et nucléaires...

 

Nous n'avons pas la preuve de l'origine de l'univers, mais des approches seulement...

 

L'absence de preuves ne prouve pas que l'univers a eu une origine, mais que la science ne sait pas l'expliquer et le mettre en langage compréhensif...

 

L'univers a eu une histoire cela est certain et il continue à en avoir une... Tout l'univers peut être considéré comme un objet physique...

 

Il a des propriétés “physiques” comme sa “courbure”...

 

Plus il est conçu de loin, éloigné par rapport à l'observation plus il est chaud, dense, petit et se rapproche d'un point de condensation appelé point zéro ou big bang...

 

ne pouvant rétrécir davantage et au maximum de sa température il rebondit sur lui-même...

 

Dans la notion ou le concept de singularité initiale tout apparaît en même temps, le temps, l'espace, la matière ; un formidable agencement et assemblage d'énergies... Un combinatoire de forces extraordinaires...

 

 

On ne peut faire parler le néant si néant il y a ! Et de quel langage audible, compréhensible le doter alors s'il n'est rien ?  On se heurte à un "mur"...

 

Ce qui se passe avant ou derrière ce mur ?  La théorie dite des cordes tente d'apporter des éléments de compréhension, mais la théorie dite de la gravitation confrontée aux autres forces présentes (électro-magnétiques et nucléaires) ne tient plus en “théorie”...

 

Il y a quelques années le pape s'entretenait avec un des plus célèbres astrophysiciens.. l'entretien terminé le pape se tourna vers son interlocuteur et lui dit ce ci : “Si je comprends bien avant le big bang, c'est nous, après le big bang, c'est de votre ressort !” Etienne Klein nous invite à creuser cette répartie...

 



07/12/2013
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