Les dits du corbeau noir

Stonhenge revisité Vision bardique Bran du

Stonehenge revisité                     Bran du    29 mars 2013


Ils sont venus des confins, des contrées brumeuses, des tertres les plus lointains…
Ils ont dans les yeux une braise, une vision, une étoile, tout ce qu’il faut pour accomplir un long chemin…
Ils savent du Lieu, le Don…. Et Celui-ci est de grand renom  ; on l’appelle :        « Celui qui exauce les vœux ! »… D’autres encore le nomment : le Bienfaisant ou le Généreux…
Alors ils viennent de tous les horizons ; les borgnes, les malades, les blessés, les boiteux…

Lors, les Cercles les prennent en leurs bras quand ils reposent sur le sein de la Mère…
Les offrandes et invocations faites, ils attendent dans le Grand Berceau que le Souffle tournoyant les enveloppe comme se brassent les amants dans l’océan de l’amour, dans les vifs courants des offrandes de sang, de feu et de chair…

Les corneilles tournoient au-dessus de leur front marqué du signe blanc au triple trait…

Ils sont feuille sur la branche ou fleur sur sa tige et la rosée est là qui soulage leurs tempes… Ils ont bu, de l’espérance, le lait… Ils ont reçus de l’hydromel sacré, les bienfaits…  Leurs lèvres ont connu la boisson d’éternité, la liqueur de jouvence…

Des mains aimantes apposent sur leurs plaies, des baumes apaisants, de savants onguents, des huiles d’eau et de feu qui sont Essences du ciel…

Lors, agit la Source du Mystère dont les flux et les ondes se répandent sur les corps offerts au passage bienveillant…    

C’est quand disparaît, entre les deux pierres le très bas soleil de l’hiver, que la divine lumière pénètre en eux… Et que s’opère le bénéfique transvasement, le magique traitement, le bénéfique transfert, l‘acte prodigieux et miraculeux…

Vivants ils sont, vivants parmi les vivants !…. Vivants et de leur mieux…

La Force, l’Energie, la Lumière sont en eux…

C’est l’Oeuvre qui guérit, l’ouvrage de l’Esprit… Au chant des pierres bleues…

…/…

Bleues sont les pierres
Dans la rousse plaine de l’automne…
Bleue la couronne parmi les cheveux verts…
Bleue la robe de Brigh que le vent sillonne, bleue de ciel et de mer…
Bleue la saie de Merlin pour le voyage en l’éther…
Bleue la ronde millénaire, bleue l’aire que les sages façonnent…

Ils ont assemblé les « Sarsens » dans l’enceinte circulaire,
Accordé mortaises et tenons, sans ménager leur peine…
Ils ont maîtrisé le Grand Serpent de l’Air ;
Le voici qui siffle à l’unisson des vibrations…

La terre lors se fait légère, légère…
Les cercles se font guérisons !…
Un sang neuf coule dans les veines…
Le cœur du sanctuaire se fait fontaine où nagent les saumons…

Nul hasard, nulle approximation…
A ceux là qui appellent, Cela, qui est, abondant, répond…
Bouillonne le chaudron sous les gerbes d’étincelles…
La réponse est claire qui s’écoule des questions…

Tout ici est jaillissement, effusion, élévation…
Tout se concentre, monte, du mitan du Nemeton…
Souffle et tourne l’Awen, et s’anime la sphère
Au seuil  du couchant, au parvis de l’incendie solaire…
Terre et ciel en l’union…

Dessus l’enclume bleue,
Forge, le feu…
Dans la paume des dieux, l’Un se conjoint au Deux
Et surgit la flamme trinitaire…

Lors reverdi l’Arbre de la Vie…



29/03/2013
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