Les dits du corbeau noir

REFLEXION : QUELLE VERTICALE A L'HORIZON ? BRAN DU 02/FEVRIER 2009

Quelle verticale à l’horizon ?… Réflexion Bran Du 02 02 2009



Que nous soyons croyants ou incroyants, religieux ou athées, plus matériels ou plus spirituels, il y a toujours, pour tout être humain, l’obligation d assumer le plan de l’horizontalité et, si possible, de s’accorder fraternellement sur le plan de notre éphémère existence terrestre :

Offrir et partager, entre homme et femme, le meilleur de chacun…



Pratiquer l’entendement, la compréhension, la compassion, la solidarité, la générosité, le don, l’accompagnement et le soutien, transmettre, enseigner, une «éthique» de vie…



Avoir conscience que la terre, notre Mère, est la demeure commune à l’humanité et que cette demeure, cet habitat planétaire, est un bien commun qui doit bénéficier de toute notre attention, de notre volonté aimante et respectueuse de protection et de préservation de tout le vivant qu’elle abrite et nourrit…



La planète est une auberge au sein des constellations.

Elle est la «Mère» de tous ceux et de toutes celles qui marchent de la naissance à la mort sur les chemins de la découverte et de l’ignorance, sur les sentes de la nécessité et des épreuves…



Nous sommes les uns et les autres compagnes et compagnons de route, nous marchons tous et toutes sur la difficile route de la Vie…



Comment se présente «l’horizon» des êtres ?

Que se profile-t-il à l’horizon des femmes et des hommes ?



L’espérance propose, sur le plan matériel et ou affectif, la perspective d’être à l’abri de toutes les atteintes qui mettent en péril le devenir humain, (guerre, famine, maladie, mal être, épidémie, menace nucléaire, pollution majeure, agressivité de toutes sortes, perte de ses biens ou de ses proches, rupture de liens, séparations douloureuses, injustice, incompréhension, exclusion, précarité, génération et entretien des peurs et des angoisses, primauté de l’avoir sur l’être.)…



Il appartient aux hommes et aux femmes, et a eux seuls, de faire en sorte que ces espérances puissent se réaliser…

C’est leur totale et mutuelle responsabilité…

Ils ont le choix du pire ou du meilleur selon qu’ils optent pour la destruction ou la construction, la guerre ou la paix, l’amour ou la haine, l’exploitation mercantile, marchande, de toute forme de vie ou la volonté aimante, lucide et consciente de servir le vivant…



Nous sommes bien ici sur le seul plan de l’horizontalité ce qui veut dire que toute matière

(y compris charnelle et humaine) est livrée à elle-même et que tout individu est totalement tributaire de ce plan le temps de son «passage» ici-bas…



Si la matière est capable de «se régir» de se «réguler», de trouver ses équilibres, elle doit pouvoir donner aux espérances attendues les réponses et réalisations appropriées…



Il semble que cette conscience et cette volonté ne permettent pas à elles seules d’instaurer les équilibres recherchés…

La «matière» ne peut pas pour autant répondre à d’autres interpellations majeures comme celles qui sont relatives aux grands mystères de la vie, à l’au-delà ou non de la vie…



C’est à ce niveau qu’intervient, pour ceux et celles qui le souhaitent, qui aspirent à investir et explorer d’autres continents «inconnus», la notion de verticalité…



Le monde de la matérialité ne connaît pas de transcendance. Il est sans cesse confronté à une dualité, à des situations complexes et contradictoires, à des oppositions agressives et stériles, à tout cela qui génère et entretient nombre de conflits néfastes et destructeurs…



La réflexion, la méditation, le fait de parcourir avec conscience et honnêteté intellectuelle les interrogations majeures que la pensée humaine se pose amènent l’être humain à envisager une autre «direction», une autre conception du temps et de l’espace, d’autres formes de relations et d’entendements entre le connu et l’inconnu, le passé et l’avenir, la mémoire et le devenir…



C’est dans ce cadre que naît la spiritualité, la dimension «spirituelle», celle qui apporte au plan horizontal une verticalité qui ouvre de fabuleuses perspectives, qui crée des «dynamiques» nouvelles nous proposant d’en être à la fois les serviteurs, acteurs et artisans…



Cette verticalité de l’Esprit n’a d’existence, de réalité que pour autant que l’être humain lui reconnaisse existence, efficience et primauté sur le monde matériel…



Cela implique de concevoir que la «matière» n’est plus livrée temporairement ou définitivement à elle-même mais qu’elle est «animée» par un principe, une essence de nature spirituelle qui la «transcende» et lui ouvre des voies de réalisation, d’épanouissement, de découvertes insoupçonnées…



Cette découverte fait percevoir alors toutes les facultés potentiellement contenues dans l’être humain d’accéder à de nouvelles «dimensions», à de nouveaux rapports avec lui-même, les autres et tout l’univers, à d’émouvantes et bienfaisantes relations avec cet «Anima» qui, éveillant et nourrissant tous les sens conduit à l’amour, à la connaissance d’une Essence propice aux transformations, aux métamorphoses, aux mutations et translations «alchimiques» d’une pensée qui nous fait pénétrer de plein cœur au sein même de tout le processus de l’Evolution…

Une Evolution qui ne cesse avec la mort!…



Si la matière ne peut que retourner à la matière, la part spirituelle dégagée en cette matière ne peut que rejoindre sa source spirituelle…



Ainsi l’amour retourne à l’Amour, la force à la Force, l’énergie à l’Energie, la vibration à la Vibration, la lumière à la Lumière….



Rien de tout cela n’est perdu. Le don sincère, authentique, retrouvera son royaume originel au-delà et par-delà les vicissitudes et turpitudes de la condition humaine…



A chacune, à chacun de demeurer ou non dans l’ignorance de cette «dimension», de l’investir ou non…



C’est la liberté de l’être de croire ou de ne pas croire…



Chaque chemin connaîtra épreuves et difficultés…

Cheminer dans l’inconnu sans aucune «transcendance» n’est pas moins méritoire et digne de respect…



Notre pensée ne peut pas, intellectuellement, émotionnellement, ne pas être interpellée, ébranlée, par les mystères de la vie et le terme de celle-ci…



La création, dans la moindre de ses formes, exprime une telle beauté, une telle perfection, une telle «Intelligence» que l’on ne peut attribuer au seul hasard de tels fantastiques agencements…



La Nature nous enseigne en permanence des lois d’évolutions qui dépassent notre humain entendement ; des lois qui révèlent une «Intelligence» à l’œuvre…



Quand cette «Intelligence» se pose, par sa magique baguette», sur notre compréhension, nous en sommes «transformés»…



Depuis que l’homme est homme, que la femme est femme, l’être humain a pressenti cette «dimension», a souhaité entrer en contact, en relation, instaurer un rapport, avec les grands mystères…

Cet être humain a fait éclore en lui-même une notion «divine» et «sacrée»…



C’est ainsi que, dès l’aube de ses premiers cheminements, on le dit «religieux» (apte à une relation instaurée en profondeur avec les notions précitées)…



Cet «être humain» sorti des primes cavernes de l’humanité est notre sœur, notre frère, en cette humanité même…



Nous ne sommes guère éloigné de lui sur le sens fondamental de notre «présence au(x) monde(s)»…



Les rites et les rituels sont les instruments privilégiés, sacrés et symboliques à partie desquels

les êtres «religieux», au sens premier, expriment, manifestent, instaurent, un lien, une relation avec la dimension verticale et transcendantale à laquelle ils accordent toute primauté pour animer leur vie et l’au-delà de leur vie….



Cela demeure de toute «actualité» aujourd’hui….

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03/08/2015
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