Les dits du corbeau noir

PENSEES EN VRAC 2017 BRAN DU 05 04 AVRIL

Pensées en vrac 04 04 2017       Bran du

 

 

Oui, en effet, ce monde est déconcertant, déroutant, absurde, et nous avons sous une forme ou une autre, consciemment ou inconsciemment, participé à ce qu'il soit ce qu'il est faute d'avoir eu le courage et l'audace d'en proposer, d'en initier, un autre qui soit plus en adéquation avec la Vie et tout ce qu'elle met en œuvre pour se pérenniser au-delà et par-delà notre prédation humaine...

 

 

Quelques exceptions cependant font que la dignité attachée au terme d'humanisme ne s'est pas totalement dissoute dans l'orgueil et le mensonge répandus sur la planète terre....

 

 

Certains, certaines d'entre nous, en tout continent, ont osé et ose encore la Vie en ayant pénétré, en pénétrant toujours plus avant, par désir et par volonté, dans cet « inconnu » qui seul a capacité de nous remettre enfin et pleinement au monde du vivant...

 

 

Ceux-ci et celles-là nous restituent une Verticalité à partir de laquelle nous pouvons encore tenir « debout » et espérer dans un devenir qui ne dépend que de nous-mêmes et de nos capacités à en être partenaires et solidaires....

 

 

Quand le sentiment d'impuissance et de résignation sape nos justes et légitimes élans et les promontoires de ceux-ci, les mots, gestes, actes, pensées qui émanent, humblement, obstinément, de leur authenticité et exemplarité relèvent, restaurent, revitalisent, redynamise, ce qui était en passe de s'écrouler sous le poids d'un renoncement à être et à lutter pour être « vrai » dans le cœur battant de l'Univers...

 

 

Les pionniers (hommes autant que femmes) d'un meilleur devenir sont pour nous et le monde futur une stimulation, une émulation, une motivation exemplaire, ils sont les bergers des étoiles qui nous mèneront progressivement vers un monde plus habitable, plus « symbiotique », plus aimant et solidaire...

 

 

On ne meurt vraiment que lorsque notre silence cesse de clamer, même sourdement, sa joie de vivre !..

 

 

Les peurs, toutes les peurs, ne savent pas encore qu'elles sont condamnées au bonheur de ne plus vivre dans l'angoisse !...

 

 

Nos lèvres n'ont de vocation en l'existence que pour boire à la source de Vie et pour en brasser l'eau qui soigne et épure....

 

 

Secondement, et en adéquation avec le primordial, elles ont aussi vocation à aimer, à offrir et à recevoir, un miel de tendresse et de bonté issus des ruchers bourdonnants de l'Amour...

 

 

Ce n'est pas le chemin qui est « déroutant », c'est ceux qui en tracent le linéaire qui ne connaît ni courbe ni spirale, qui s'exonère stupidement des danses serpentines de qui enlace et étreint l'émouvante mouvance des mondes....

 

 

Divorces et ruptures ainsi est la longue suite des rapports et relations instaurés entre l'humain et ce qui est apte à donner sens et Essence à ce terme si galvaudé au demeurant...

 

 

Nous n'avons, pour la plupart d'entre nous, ni la connaissance de nos fonctionnements biologiques usuels ni la maîtrise de nos outils de communication...

(Et où aurions-nous appris cela qui est exempt de tous les cursus d'éducation ?)...

 

Ce sont là deux carences majeures qui nous livrent à nos pulsions affectives, à nos contradictions extrêmes, au diktat d'un mental asservissant, à nos aberrations notoires, à nos incohérences fonctionnelles, à nos illogismes récurrent et dévastateurs...

 

 

Nous sommes, qu'on le veuille ou non, les héritiers de plus de deux millénaires de formatages idéologiques qui conditionnent encore et toujours le quotidien de notre existence.... La peur, l'ignorance, le doute, l'incertitude, la crainte, l'angoisse, résultent de ces manipulations, de ce « virus » reproductible de génération en génération...

 

 

Vérolés notre rapport sain et serein à la nature, vérolées les relations saines et sereines entre le féminin et le masculin, vérolé le droit à la différence, au singulier, au spécifique, vérolés le libre discernement, le libre droit, la libre critique, la libre entreprise, vérolé le droit de croire et d'espérer autrement que par la norme et le dogme imposés, vérolée l'expression corporelle et charnelle de qui veut danser et chanter avec le dieu qui à cela souscrit de tous ses vœux, de tout son Souffle, de toute sa Lumière, de toute sa Force et de toute son Energie !...

 

 

Amputation et castration sont les enfants de ce dogme qui ne se maintient sur son trône de fer qu'à travers ce qu'il entretient d'ignorance, de menace et de peur...

 

 

Est véritablement libre celui ou celle qui épouse le désir en sa volonté et divorce de ses peurs qui ignorent la puissance d'un flot de liberté...

 

 

Etre libre ce n'est pas regarder longuement le soleil face à face (ce qui serait ajouter de l'aveuglement à nos éblouissements), mais laisser la lumière envahir notre obscurité...

 

 

Etre libre , c'est ruisseler de la source à l'océan et suivre le cour que trace notre amour entre les berges arrondies du devenir...

 

 

La conscience est l'outil de tous les outils, l'instrument de tous les instruments, sans elle ni compréhension, ni entendement...

 

Sans elle nous ne sommes que faux semblant adonnés au paraître cumulant des biens matériels au détriment de ce qui en nous aspire au vivant et à être simplement, mais véritablement, de notre vie, l'artiste, le créateur, le penseur et l'artisan...

 

 

Notre cerveau est particulièrement complexe ; il est autant sensible qu'intelligent ; par instinct il nous défend, par analyse il comprend et, pour aimer, fait usage des sentiments... Il régit également les choses du sexe...

 

Nous en savons si peu cependant de cet outil si déterminant !...

 

C'est un ordinateur et le plus savant qui soit, mais c'est, pour nous, au bout de notre doigt, qu'une simple calculette qui sait bien compter ma fois et qui parfois fait aussi d'énormes boulettes !...

 

 

Nous ne sommes le plus souvent que paradoxe et contradiction ; ce que nous désirons le plus légitimement nous le détruisons volontairement ou par manque de vigilance et d'attention... 

 

 

Cela vient sans doute de cette cohabitation en nous de bi-polarités qui s'affrontent périodiquement et qui se livrent une guerre sans concession au fort détriment de la paix et de la sérénité...

 

 

Si nous ne savons, si nous ne voulons les « concilier » alors nous sommes livrés aux antagonismes et aux conflits permanents qui font de notre vie un champ de batailles où s'accumulent les cadavres de nos rêves et de nos espoirs avortés... C'est ainsi que s'estompe, en nos pensées, en nos actes, en notre cœur, l'avenir d'un monde meilleur...

 

 

Il y a tant de stupides hostilités entre le masculin et le féminin, de haines, de rancœurs, de mésententes entretenues, d'asservissement générés par la domination, l'assouvissement égotique ou la peur...

 

 

Pourtant, quand un homme pleure, pleure véritablement, c'est le féminin en lui qui par les larmes se répand... Oui, il y a du féminin en l'homme et c'est par lui que l'homme à capacité d'aimer et de comprendre cette femme qui peut le mettre doublement au monde en tant qu'enfant certes, mais aussi en tant « qu'initié » aux arcanes majeures de la Vie et de son respect...

 

 

Un féminin qui a tant et tant à recouvrer, à se restituer, tout ce que l'homme lui a retiré de ses fonctions premières qui comportent non seulement le statut éventuel de Mère, mais aussi celui de « Servante du Sacré » et, pour la Vie, enfin re-célébrée, de Gardienne de ses Sources et de ses Foyers....

 

Rien ne saurait être définitif dans l'infinité de la vie. Nous ne sommes le plus souvent que les fléaux que nous avons nous-mêmes générés... Nous avons nous-mêmes construit le mur sur lequel s'épanchent nos lamentations !

 

Nous ne sommes qu’orgueil et arrogance quand la Vie nous appelle, nous rappelle, à l'humilité... (Cette humilité qui est l'une des racines majeures qui plonge dans l'humus de « l'Arbre de Vie » que nous sommes!)...

 

En ce temps de décadence, de « fin de cycle », où le politique n'est plus qu'un théâtre de boulevard adonné à la dramaturgie médiatique, nous observons que la caricature sociétale atteint des sommets d'ineptie et d'aberration au sein même de ses représentations plus ou moins démocratiques où le pouvoir pour « Le Pouvoir » demeure l'enjeu majeur d'une farce électorale qui fait honte au sang versé par ceux et celles qui se sont battus pour que des hommes et femmes libres exercent une souveraineté communautaire et solidaire en déléguant à cet effet les meilleurs d'entre eux et d'entre elles...

 

Nous sommes les spectateurs, médusés, de ce triste spectacle, de ces représentations de Grand Guignol auxquelles se livrent les postulants et candidats dont les lumineuses promesses ne masquent plus les ombres inquiétantes...

 

Fautes de réelles qualités, de soutiens majeurs et censés, de convictions sainement étayées et argumentées, faute de transparence et de clarté, beaucoup de nos concitoyens voteront encore une fois... par défaut ! Ou s'abstiendront, faute de valeur attribuée au « bulletin blanc » !...

 

Le constat de situation est ainsi mais c'est oublier, quelque peu, que c'est la Vie, notre Vie, celle des générations à venir, qui ici se jouent en parodies et comédies lesquelles font offense autant aux sens censés être « bons » qu'à l'intelligence étalant ses défaillances et perversions...

 

Ce sont là les vitrines et arrières boutiques d'un pouvoir inféodé au monde de « l'avoir » qui entend continuer à régenter le monde et les êtres qui en sont le peuple au nom d'un diktat économique et financier qui tire toutes les ficelles des marionnettes de ce qui nous reste de démocratie, de dignité et d'honneur !

 

Lors à chacun et à chacune de se soucier, là où il se trouve et avec les moyens qui sont les siens, d'un vivre ensemble qui consiste à optimiser et à favoriser les meilleures relations possibles entre les hommes et les femmes dans la citée des hommes et des femmes en prenant soin de tout le vivant qui les enveloppent et les entourent... Là est le sens véritable de l'acte politique !...



05/04/2017
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