Les dits du corbeau noir

PANIER d'ETE (partie 2) Bran du

PANIER d’été ( Partie II )   Août 2012    Bran du

L’INITIATION FEMININE   (Ed Du Rocher)   œuvre collective d’une Loge Féminine  extraits

                « Donner du chemin à ses pieds . » Proverbe Egyptien

    « La création de la ligne droite se change en cercle et devient perfection lorsque l’unité suprême s’unit, O Vierge, à ton sein florissant. » Jean de Howeden XIII siècle

« … L’initiation, pour les femmes, est sans doute le moyen le plus adéquat de parvenir à découvrir le centre vital de leur existence…   (Enrichir sa parcelle de lumière) Offrir aux femmes une voie initiatique communautaire est la plus grande des urgences. L’initiation est vitale. Elle est le premier des devoirs pour une femme qui cherche à se réaliser pleinement…
Les qui construisent des communautés initiatiques sont les plus grandes aventurières, les plus grandes exploratrices de notre époque…  C’est une voie ardue, car les femmes se retrouvent libre, libre de se reconstruire en tant qu’être spirituel…

L’initiation touche à ce qui n’est pas mortel dans l’être… Elle révèle l’aspect le plus fondamental de l’être dans ce qu’il  a d’immortel…  le but de l’être humain n’est-il pas de se recréer en être cosmique ?...

Initiation et vie ne sont qu’une seule et même chose…

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Lecture estivale (extraits)  Les DRUIDES  Paul Verdier et Georges Bertin (l’Apart éd)

    « Moi, je vais ensemencer la terre d’Irlande d’une nouvelle royauté » Manannan mac Lyr

« … Former l’esprit à bien penser, c’est d’abord apprendre à maîtriser les chausse-trappes de la mémoire sans s’appuyer sur les béquilles de l’écriture…

On constate une nouvelle émergence des valeurs spirituelles de la religion des Celtes qu’elle soit diffuse ou pratiquée dans les société néo-druidiques contemporaines… Ainsi nos contemporains désirent retrouver les rites et symboles d’une religion qui tant soit peu, fait partie de nous, de notre être ensemble…

La légende arthurienne :  Elle est sans doute le signe le plus éclatant de sa vitalité, lieu d’unvention permanente au triple plan du sacré, du social et du culturel… Elle ne cesse d’interroger les rapports d’interaction constante que véhiculent nos sociétés…
Elle est ancrée dans un enracinement dynamique fondé sur de nombreux écarts dans sa confrontation aux réalités sociales et historiques…

La Tradition, et c’est heureux, se transforme dans des rythmes jamais identiques, elle ne peut trouver cette vitalité que dans des systèmes symboliques à portée universelle…

Les mythes Celtes, soubassement de la religion des Druides, appartiennent au logos socioculturel et expriment l’état de la société à un moment donné , dans leur actualisation, ils parlent à chaque société d’elle-même. Ils participent de la construction du social…

Le mythe des Druides est plus réel et efficace que leur réalité historique….

« …Les monovalences religieuses ayant fait leur temps, il est possible que les tribus qui nous occupent soient plus attentives au temps qui passe et à sa valeur propre, aux opportunités qui se présentent qu’aux instances surplombantes de quelque ordre que ce soit. »  Michel Maffesoli (le Temps des Tribus)

Il s’agit de trouver un ordre dans l’univers…. Le druidisme est d’abord posé comme une spiritualité naturelle, de plein vent et de sous-bois… Les Druides des Lumières ont l’ambition de l’être aussi dans le monde des hommes, de participer au progrès de l’humanité… (Manier notre rapport au temps.)…

« Différentes formes de druidisme s’incarnent de nos jours dans une multiplicité de loci (lieux d‘appartenance) secrétant leur valeur propre et font fonction de ciment pour ceux qui font et appartiennent à ces valeurs. » (Michel Maffesoli)

Le mythe du druidisme offre le constat d’une prodigieuse vitalité…

« Imagination religieuse et imagination poétique sont liées. » (G Durand) « Incarner les désirs éternels » (Robert Baudry)…

Du Chaudron :  « …Il est issu des abysses marines. Il vient de Murias ( Muir : la mer), une des quatre îles où  résidaient les quatre sages de Celtie…  Se baigner trois fois dans une cuve est un rite initiatique pour Cuchulainn qui s’emparera d’un chaudron lors de son expédition au sein de la terre des Ombres ( un chaudron qui lui sera remis par la fille du Roi de l’Autre Monde !)
Pour Carl Gustav Jung le vase est en relation avec la matrice… C’est l’athanor des alchimistes… La quête des objets sacrés serait une tentative de reconstitution de l’état paradisiaque qui a précédé la naissance. Il en serait de même pour la quête de la souveraineté à travers le rapport au féminin… Dans le chaudron réside la force magique…  Il s’agit de capter les formes vitales du devenir….

En résumé ( bran du ) :

Il est l’objet d’une quête initiatique qui impose de le conquérir. Il vient de l’océan et appartient à l’Autre Monde. Il réside sur une île avec un sage druide. Il fait partie de la quête des objets sacrés et il est lié au féminin sacré, à la Matrice des origines, à la mort, à la renaissance donc à l’initiation. Il suscite le retour au commencement de toute chose, de toute vie, le retour au féminin, à la souveraineté. Il contient la force vitale, la boisson enivrante et sacrée elle aussi… Il symbolise le druidisme et est régit par le tertiaire. Il résout les contraires, révèle et élève la Connaissance… C’est un bassin de fertilité, de fécondité, une coupe d’abondance associée à l’aigle et à la foudre sur les monnaies gauloises. Il est en rapport avec l’inconscient et le génie créateur…

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Extrait de TERRE SAUVAGE (H.S D’Août 2012)  Entretien avec Pierre RABHI…

                « La terre, c’est l’avenir. »

« … La vie, c’est d’abord un enseignement que l’on reçoit. La nature est une formidable force de régénération…
Je fais toujours le pari de l’ensemencement des consciences…
Ce qui est en jeu en fin de compte c’est de purifier notre être ensemble…
Je ne dois pas renoncer à la cohérence sur mes fondamentaux de vie…
Les religions pourraient aussi proclamer plus fort le respect sacré de la vie, de toute la vie… Cela demande non pas une simple prise de conscience, mais une élévation de la conscience….
La gratitude nous tient dans une bonne résonnance avec le vivant…
Il est temps d’apprendre à incarner l’utopie… »

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Terre Sauvage à envoyé des reporters dans différentes communautés et divers monastères et interroger les hommes et les femmes qui y vivent… Quelques extraits :

« …Nous cherchons dieu à la racine… Nous vivons de façon plus simple, proche de la nature et des fondements de l’homme… La nature est un vecteur puissant pour la prière… »  Abbaye de kergonan
« La nature : c’est la source, le creuset, une force tellurique et spirituelle. Sa beauté nous inspire en tant qu’artistes, élève l’âme et participe au retour de l’émerveillement. »  Abbaye de Sylvanés

« Les chrétiens doivent revoir leurs interprétations de la Genèse. On ne peut plus faire n’importe quoi… Nous devons comprendre que les espèces sont interdépendantes et que l’homme n’échappe pas à cette interdépendance… Notre théologie doit évoluer pour être en adéquation avec cette conscience nouvelle… Les religions proposent une éthique quant à la façon de se comporter vis-à-vis de la Création… Cette éthique condamne l’avidité, le besoin de posséder pour posséder…
« Ce qui va au-delà de ce qui suffit est superflu et doit être retranché. » Règle  de Saint Benoit
Abbaye d’Encalquat

« Notre monde occidental est devenu trop cérébral. La relation avec la terre, on l’a perdu, or la terre fait partie de l’œuvre de Dieu…Le beau dit quelque chose de Dieu… »
Abbaye d’Hautecombre

« La force du créateur est partout présente. C’est une énergie qui vous tire vers le haut et qui provient du bas, sans écraser personne. » Abbaye Notre Dame des Neiges

« Ici, nous vivons pleinement la dimension sacrée de la Création… C’est essentiel aussi de vivre cela pour ne pas alimenter notre changement intérieur par la seule peur de ce que devient la planète… Ce qui nous anime plutôt, c’est l’amour que l’on a pour ce que Dieu nous confie ; si cet élan d’amour n’est pas en place, rien ne se fera jamais. »  Monastère de Solan

« Ici, faire cheminer notre être intérieur et lui ouvrir une porte sur l’éveil. …/… Homme et nature sont issus d’une même unité. …/… Faire germer en soi et par le monde un sentiment d’épanouissement.  Offrir (dans et par la danse) une précieuse contribution à la respiration de l’univers. »       Institut Karma Ling

« La proximité de la nature me permet de retrouver la dimen sion cosmique de la Création. La nature et sa beauté sont un don de Dieu. »   Abbaye de Sémanque

« La nature est maître de tout ici, c’est elle qui commande. » Monastère Bénédictin du Bellec

« Le travail de la terre s’apparente parfois au travail de l’âme, on débroussaille ce qui n’a pas de valeur, on simplifie les lieux. »  Abbaye du Mont St Michel

« Nous laissons notre esprit devenir ouvert et sans limites, et notre cœur doux et aimant. Etre pleinement conscient, c’est être vraiment vivant, vraiment présent, et faire « un » avec ceux qui nous entourent et avec ce que nous sommes en train d’accomplir… En définitive, toute naissance et toute mort ne sont que des phénomènes superficiels. La non-naissance et la non-mort sont la vraie nature des choses. » Communauté du Village des pruniers (Bouddhisme)

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Amorce de REFLEXION   : Du « Couple » ;  du conjoint et du disjoint… Bran du    08 2012

Pourquoi tant de couples échouent dans leur projet commun de construire, de bâtir, une demeure, un séjour, pour l’amour ?

Au cœur de la question se tient la véritable nature de leur relation et les façons dont celle-ci entretient ou dessert le projet qui relève d’une conception commune et individuelle de recherches de gratifications…
 
Si, un postulat, considère que nous ne « faisons pas l’amour », mais que c’est l’amour qui nous fait et nous qui nous nous défaisons ou non de lui, c’est que l’amour entendu et compris en son Essence et par tous les sens, à préséance sur notre pensée et sur nos actes…
Selon que nous sommes ou non individuellement et conjointement guidés, conseillés, animés, accompagnés de cette « dimension », de cet entendement des plus clairs et des plus évidents, nous demeurons ou non dans l’acte d’amour lequel s’exerce et se manifeste dans et par le Don (sa dimension fondamentale et essentielle pour tout dire.)...

Ce don partiicpe du « sacré »… En lui et par lui le couple se « consacre » à l’amour pour vivre et évoluer ensemble singulièrement et communautairement… Ce qui implique attention perpétuelle, vigilance, conscience, capacité à relativiser par rapport aux essentialités, désir de vivifier, de densifier, d’épanouir, de renouveler, d’entretenir, accompagner, les liens volontairement et joyeusement consenties et souhaités…

Un tel projet constitue toujours un véritable défi dans le temps et l’espace pour la relation instaurée…
C’est un pari très audacieux sur l’avenir qui tient compte de toutes les habitudes et lassitudes peuvent provoquer de non aboutissement d’une volonté initiale…
C’est la recherche constante d’ajustement, de mise en équilibre des tensions et tendances qui perturbent l’harmonie recherchée… C’est mettre en dialogue et sur la table du quotidien les questions, sentiments, troubles qui peuvent compromettre la croissance saine et sereine d’un épanouissement conjugual ou marital…

A chaque fois que la « matérialité » sera plus forte, que le « corporel » axé sur l’égo et la recherche d’une gratification personnelle et exclusive l’emportera, que la dimension profane s’excluera du rapport au sacré en affirmant son diktat alors l’amour se videra de sa substance et ne resteront que les vielles écailles et écorces sans espoir de « résurrection » dans cette situation désacralisée….

Si l’amour ne trouve plus sa juste place, il s’estompe, s’évapore, quitte l’enveloppe de chair et de pensée… (Sa juste place étant au centre, en tant que médiateur, régulateur, du couple…)

L’amour est au cœur, au centre, au sein même du projet amoureux, de toute démarche aimante et amante, là et nulle part ailleurs !…

C’est à partir de ce Point central, mouvant et émouvant, que s’agence, se régente, s’ordonnance, se fonde et s’élève le projet amoureux…

L’assise d’une véritable volonté d’élévation et d’évolution repose sur l’apport, en chaque partenaire, du meilleur de soi pour le meilleur de l‘autre… Une telle communauté de vie s’appuie sur une claire et vive conscience des enjeux et de ce que cela implique d’engagement et d’investissement pour « servir le couple » et non l’asservir à des attentes non formulées, non clairement exprimées, non « négociées »…

Sans ce « souci de l’harmonie », de la quiétude, de la sérénité, nulle construction ne saurait trouver ses lignes d’ordonnancement ni ses axes majeurs de développement positif…

Confiance, conscience, clarté, désir, volonté, certes, équilibre et harmonie, sans aucun doute, mais la Conaissance de l’Amour qui implique l’Amour de la Connaissance ( la faculté de naître et de renaître avec, en et par l’autre) ne trouve sa « vocation » que dans la capacité de créer ensemble une « œuvre de vie », de faire de chacun et de chacune un « Co-créateur » en devenant de véritables et enthousiastes acteurs et artisans du vivant…

Cela se pense, se conçoit, s’imagine, se projette, se construit à « deux » avec l’aide du      « trois » !…
Mais, surtout cela s’incarne ou non…
S’incarner, c’est donner sève, songe, chair et sang, sens et émotion; vision et perception, dans une adéquation heureuse et ajustée entre l’anima et l’animus…
C’est vouloir et être la force, l’énergie, la lumière même de « l’Amour » en ses multiples et spécifiques manifestations et expressions et ce, le jour le jour, la nuit la nuit…

C’est un poème en prose qui ne finirait jamais et dont les phrases et couplets s’écriveraient au quotidien du lien permettant alors, et alors seulement, à l’amour de rimer avec « toujours » !…

Cette perspective peut paraître utopique à bien d’entre nous car les expériences vécues semblent démontrer une fréquente impossibilité de réalisation d’un tel projet inscrit dans la durée…

Il est vrai qu’on ne peut envisager ce dit projet aventureux que sur la base d’un entendement comme Un et réciproque en sachant les difficultés à surmonter et en voulant farouchement et obstinément démontrer, dans le « vif » du vivant, la faisabilité de cette « utopie de l’amour » et en porter fièrement témoignage…

Il s’agit, face aux désabusements et désillusions, d’être, « malgré tout », cette « exception », ce « démenti » flagrant, ce couple qui en son ordinaire s’efforce vers l’extraordinaire et y parvient !



26/08/2012
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