Les dits du corbeau noir

OUESSANT OU LE SANCTUAIRE DU FEMININ 2017 BRAN DU 05 04 AVRIL

 

En préambule un poème de Valérie Pinson...

 

Ouessant, mon île, mon coeur...

 

Habitée par tous les silences

et portée par les vents,

je vogue à ton âme

 

 

 

Comme un cri dans la nuit, la corne de brume obsède ma mémoire
Lumière d'espoir, les phares du Stiff, Créac'h, Nividic, la Jument, Kéréon gardiens éternels  de
tes nuits ponctuent le temps en secondes rassurantes
Je me souviens de ta flore sauvage, des bruyères à n'en plus finir
          Comme un bouquet jeté à la Mer

 

Je suis venue à toi pour y trouver ce que j'attendais depuis toujours 
Une complétude de chair et de sang
Comme la vague frappe ta roche révoltée
Nous avons signé ici le pacte du silence
Et les oiseaux en sont les maîtres
Quel beau voyage tu m'as offert
Terre sauvage d'une vision lunaire Horizon infini d'eau d'étoiles
Le pré aux éclairs sonne si doux à ma bouche, telle une saveur de miel
Parfum d'algues omniprésent quand la mer éclabousse ma peau de sel

 

Je me souviens des ombres et des lumières envahissant le Ciel d'une présence divine
Oui , quelque chose m'est apparu 
Des racines de mes entrailles
Ouessant , obsédante...

 

La Lune a signé le Ciel cette nuit là
Douce et belle "Enez Eussa" Je suis affamée de Toi...

7 octobre 2011 17 octobre 2011. Valérie Pinson (inspirée par ma première visite à Ouessant )

 

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l'Île Ouessant selon des récits anciens auraient été un sanctuaire du Féminin (des Servantes des Energies, Forces et Lumières émanées des divinités celtiques (lunisolaires, diurnes et nocturnes...) 

 

Ces Femmes "consacrées" au service de cela qui Fût, est et Sera entretenaient des feux perpétuels et l'autel des offrandes et des sacrifices dédiés...

 

Dans la pensée celtique le Féminin assume et assure deux fonctions essentielles pour la bonne régence du royaume et le bon ordonnancement de l'Univers : L'octroi d'une souveraineté au roi élu par le dit féminin et digne de ce choix et l'initiation du masculin aux "Mystères de la Vie"...

 

A ceci s'ajoutait une fonction d'enseignement, d'instruction, mais aussi une voyance prévisionnelle...  (Toutes facultés précieuses dont il serait souhaitable que le dit Féminin puisse disposer de nouveau en se les réappropriant avec sagesse et discernement.)

 

Il serait, je pense, bienheureux que la femme ou que des femmes faisant cercle, fassent un "pélérinage" sur une île afin de revivre un entendement comme Un au sein d'une compréhension et des attentes et espérances comme Une... Et qu'elles "ritualisent" de nouveau dans cet Esprit d'Alliance et de Recouvrance mutuelle  (recouvrance, restitutuon...de tout ce que les idéologies patriarcales et despotiques du Masculin les ont tragiquement dépossédée.)...

 

Ce en quoi l'homme futur, ré-initié, en recevra toute la bienveillance et la bienfaisance !...

 

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Le texte de Valérie, que je remercie pour son envoi, m'a inspiré ceci en écho et résonance :

 

 

 

OUESSANT AU FEMININ.... 2017 Bran du 06 avril

 

 

 

« Sous toute pierre obscure réside une étoile d'amour !

 

Il n'est que de soulever le ciel et de sillonner la mer pour l'entr'apercevoir dans le miroir de nos yeux et dans les failles de nos peurs ! »

 

 

 

« Nous sommes et seront toujours « l'Offrande de toutes les offrandes » quand l'Amour nous redonne Vie !)... Bran du

 

 

 

 

 

 

 

Ouessant ; on l'a nomme, on l'a dit, l' Île des Femmes, l'Île des neuf Vestales, l'Île des neuf Gardiennes de l'Eau et du Feu des Origines...

 

Du Féminin, elle est donc à la fois le lit, le dit et le nid...

 

 

 

///...

 

 

 

Sur leur poitrine nue pend l’œuf des premiers commencements, L'Etoile fossile de la Quintessence, le Signe d'une Virginité offerte aux défloraisons de l'Amour et sans cesse reconstituée, le précieux Oursin des Druides, les Cinq Ruisseaux de Sagesse s'écoulant de la Source du UN......

 

 

 

Elle sont, dames de flammes et de flots, cette Terre même dans toute son insularité, bordée en ses rivages de toute l'écume du monde, de toutes les marées du temps et de l'espace...

 

 

 

Ces « Femmes-Terraquées » déposent sur le front de leur amant le sel qui est l'onction aurorale qui fait jour en leur obscurité...

 

 

 

Ainsi ils ont véritablement « nouvelle naissance » ; ces Fils du Soleil qui brûlent et se consument au Triangle bien aimé...

 

 

 

Ce sont elles ; ces Femmes-Souffle, qui font sonner la conque des vents et déborder l'abondance de la corne qui s'écoule à leurs pieds...

 

 

 

Quelle femme ne rêveraient-elles pas d'être parmi elles, ailes pour leurs envols, offertes et données ?...

 

 

 

L'Île ; c'est elle l'épousée en des noces de granit et de bruyère, de brumes et de lumières, écloses en matinée...

 

 

 

Ô Vous, Filles d'accomplissement ; vous les neuf diamants qui couronnent la Voie lactée, Vous, ondes claires et pures de l'étang où se baignent la lune en ses divins quartiers, vous êtes ce qui donne à Être quand rien d'autre n'a été...

 

 

 

Vous relevez l'herbe couchée par des siècles de paraître, vous redresser tout homme dans sa Verticalité afin que sève d'azur rayonne en son aubier...

 

 

 

Oui, quelle Femme refuserait une telle destinée, quelle Femme pour refuser l'Eveil sur son sein d'un homme nouveau-né ?

 

 

 

Le silence fredonne nouvelle berceuse pour l'homme ; berceuse douce que rythme les marées dans le flux et le reflux des corps qui s'offrent et se donnent...

 

 

 

Femmes, vos regards sont des phares qui brassent l'Océan des êtres en naufrage.... Vous, les Fidèles Servantes du Sacre, c'est vous qui balayez la surface mouvante et assombrie de notre existence d'un faisceau de Lumière sans lequel nos cœurs resteraient ennoyés...

 

 

 

Femmes consacrées, vous êtes de ces roches, de ces rochers, vous en avez la forme arrondie par des siècles de caresses d'Equinoxe, vous avez, toutes et toutes, été moulées dans l'embrassée des vagues, dans la fougue des houles qui sur votre sein se sont amoureusement et voluptueusement brisées...

 

 

 

Femmes d'épanouissement, Femme de complétude, qui enlevez à l'homme sa chaîne de servitude en faisant taire l'arrogance de ses lèvres inféodées au mensonge, je vous aime, oui je vous aime et n'ai que rêves fous et désirs ailés, pour vous étreindre à jamais et vous entourer de mes marées de tendresse......

 

 

 

L'île est une alcôve de mousses et de parmélies ; elle est du ciel et des goélands, le nid … Elle est l'enfantement du chant qui en nos cœurs fleuri au printemps de la Vie...

 

 

 

Elle est le berceau que tressent les aulnes et les fougères, que tissent les saisons sur la trame du Cercle qui renouvelle l'alliance en boutant flamme ; flamme d'amour et de chair, au sanctuaire où se fiancent la rosée et l'éclair...

 

 

 

Ô Femme ; Femme d'aujourd'hui traînant derrière elle la traîne de toutes nos si longues nuits, vers l'Île, enfin, tu reviens !...

 


Debout, de nouveau dressée à la proue du destin ; tu fends les courants d'orgueil qui à l'Amour brisaient les joies et les reins et tu traces à la surface des ondes un sillage que les oiseaux de mon ciel suivent avec ardeur et ferveur comme saumon remontant à la Fontaine d'antan où l'homme n'a plus d'âge, où l'Âme lui est Soeur....

 

 

 

Ô Dame de Délivrance...

 

Toute faim de toi et un commencement...

 

Accorde-moi la douceur de ta puissance,

 

Dépose le baume sur les blessures de naguère,

 

Dépose sur mes mes lèvres, ton parfum, tes onguents

 

Et le miel souverain de tes rayons solaires...

 

 

 

Ô Souveraine Déesse et Reine au Royaume des aimants,

 

renouvelle en mes veines, le suc, le rêve et le sang !...

 

Retends en moi la corde du vivant et qu'elle soit de toi l'exacte résonance...

 

 

 

Toi l'Initiatrice qui sait lire les volutes d'encens et qui de notre devenir à une claire vision...

 

Tes sens affouillent les ondes du Chaudron et tu donnes réponse à cela qui bouillonne sur le trépieds des questions....

 

 

 

Tu sais, que réside en nos absences une infinie et constante Présence comme tu sais tout autant, qu'au sillon de nos carences, de nos terres en gésine, de nos glaise et tourbes de souffrance, nous semons, encore et toujours, l'erreur, le mensonge et l'illusion...Alors que la Vie est une Semence d'Amour !

 

 

 

Ô toi, du Vivant, l'enseignement et la transmission, instruis nous, redis-nous l'importance qu'il y a à ne plus faire semblant quand s'impose la conscience et que nous apaise la compréhension...

 

 

 

Femme qui accompagne le soleil en sa course, qui le prend dans tes bras quand à l'horizon il meurt ; prend moi de même sur ton cœur afin qu'il reprenne Vie et matin en ta Source...

 

 

 

Ô Femme de recouvrance, Femme de restitution essentielle, il t'appartient de renaître en ton propre sein ; il appartient à celles qui partagent , avec toi, l'entendement suprême, à celles qui encore et toujours, au-delà et par-delà, aiment, aiment, aiment, de te dévêtir des chiffons, des travestis et des lambeaux nauséabonds du masculin pour retrouver ta nudité intacte et profonde, ta virginité première et de te laisser aller par rivages et par monts, par grèves et aulnaies, prunelliers et abers, recouvrir ton manteau de Lumière...

 

 

 

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06/04/2017
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