Les dits du corbeau noir

FRANCAIS. BRETONS. CELTE. GAULOIS... DE L'IDENTITE REFLEXION BRAN DU 2016 24 11 NOV

Français, Bretons, Celtes, Gaulois ! Réflexion Bran du

Novembre 2016

 

 

Je suis né à Paris de parents « français » et j'ai du côté de mon père des ascendances liées aux « gens du voyage » et du, côté de ma mère, des ancêtres bretons...

 

Je suis, selon l'état civil et des dispositions qui y afférent, « français »...

Comme tel je respecte les lois de mon « pays » même si celles-ci me semblent devenir de plus en plus coercitives et liberticides... nous verrons !... (Au besoin, la désobéissance civile pourrait être demain un acte honorable de résistance face à des diktats se renforçant et mettant en grand péril l'équité, la liberté, l'égalité entre les êtres et les peuples et tout le vivant!)...

 

J'ai donc, «  civilement », cette « identité », mais elle ne saurait être « exclusive.»...

 

Par exemple ; je me considère aussi comme un « citoyen du monde » étendant cette notion d'appartenance à une communauté de destin planétaire symbiotique et solidaire...

 

Je me considère également comme membre de la communauté communale où je réside et acteur « politique » au sein de celle-ci (Politique au sens de Politis : qui est soucieux des bonnes relations entre les hommes et femmes d'une même cité.)...   Sans être « élu » démocratiquement  par mes concitoyens, je me suis donné mandat d'une éthique que j'applique et que confortent d'ailleurs la sagesse et les valeurs de ma Tradition.)...

 

Je peux, à l'occasion et avec jubilation, (lors de ma participation à des rencontres archéologiques au sein d'une troupe dite de reconstitution) mettre un vêtement « gaulois » confectionné par moi-même selon des éléments d'authenticité qui font appel à mes connaissances et à mon habileté à mettre en œuvre ce qui ne saurait être un « déguisement » mais bien un « costume » qui rend hommage à ces ancêtres sans que cela fasse de moi, pour autant et intrinsèquement, un « gaulois »....

 

Breton ? Je ne le suis pas ou alors comme on dit d'adoption ; l'arbre que je suis en reçois cependant sève et racines...

 

Celte ? J'ai à voir, à entendre, à sentir, à percevoir avec cette dénomination. Je suis en parentèle avec les idées et images que cela représente pour moi. C'est une partition que je sais déchiffrer, lire et faire vibrer de ma voix et de mon chant...

 

J'ai de cette « substance » en moi, de son flux, de ses ondes, de ses flots et de ses flammes....

 

J'ai en effet « appartenance » à ce que ce nom, cet adjectif, ce dénominateur qualifie en se rapportant à un Verbe dont je suis le sujet et que conjugue Celui-ci... (Avec mon libre, total, lucide, volontaire et conscient, consentement...)

 

Barde, serviteur de la Tradition qui a empreint de sa mémoire le sol de ma naissance et de mon dernier voyage... Voilà qui me convient...

 

Se «dire » ceci ou cela ; est une chose, Etre en est une autre... L'important étant l'adéquation entre formuler une identité, une appartenance et en incarner l'Esprit, (mettre en forme et exactitude Celui-ci.)...

 

« Je est un autre » disait Rimbaud... Oui en effet ; ma singularité, ma spécificité, ce qui me fait « unique » a aussi ses expressions plurielles, ses appartenances multiples et peut s'approcher de concepts de nature universelle sans nuire d'ailleurs à mon particularisme, mais, au contraire, en enrichissant celui-ci...

 

« Je suis » défini un état, une identité, une appartenance qui me positionne, qui fait « image » et représentation et donne des références qui permettent à l'autre, aux autres, de me « situer » par rapport à eux...

 

Reste que la différence qui s'affiche alors ou les points d'analogies ou de correspondances communiqués, impacteront, d'une façon neutre, positive ou négative, la nature de la relation selon la façon dont les partenaires de celle-ci auront ou non capacité à accepter, à apprécier, à tolérer, la part de différence et la part de similitude...

 

Se référer à... suppose des valeurs inhérentes à l'identité ou à l'appartenance exprimée et à l'image que l'on s'en fait...

 

En tant que barde, et héritier de la Parole d'Eau et de Feu, je suis l'une et l'autre ; j'ai feuille à mes branches et écume sur mes rivages, au ciel de ma vie tournent les quatre saisons...

La braise réside en ma poitrine, comme la forge et son cuveau...

Des ailes et des écailles, des écorces et des lichens, des vents et des brumes, de la rosée et des pluies, je peux parfaitement porter le nom...

 

Je suis Cela, j'ai été Cela et Cela est en moi comme l'étoile en son écrin céleste et le sel en sa coupe marine...

 

Cela pour autant, non plus, ne me définit pas, ne me résume pas, ne faut pas synthèse de mon être...

 

Du Diamant, ce ne sont qu'autant de brillants éclats !...

 

Je pourrais me dire «  Français », « Bretons », « Gaulois » ou « Celtes», mais cela ne saurait heureusement me définir car je ne suis pas une « définition », mon « caractère », peut-être plus spécifiquement gaulois ou celte, s'oppose "farouchement" à être défini (et ce, d'une quelconque façon) car il est fluctuant, changeant, oscillatoire et ondulant ! Il ne se fixe jamais, car il suit son « courant » en attente d'un océan de Lumière !... 

 

Certes il faut nommer la Matière, mais bien davantage en vivre et en faire surgir, en faire rayonner l'Esprit qui est en Elle et qui la transforme peu à peu de l'intérieur pour en dégager le plus "subtil" de ses composants...

 

J'ai des affinités, des résonances, des assonances, des concordances avec ces diverses « appellations  d'origine ou de choix », mais parmi tous ces « revêtements » certains sont davantage à mes « dimensions » et à ma « mesure » ; c'est pourquoi, de préférence, je les revêts quand revêtir va de soi...

 

Mais, la cornemuse me fait pas (tout) le Breton, pas plus que la braie et le torque me font (tout) le Celte ou le Gaulois etc...

 

L'important est affaire d'Âme !....

 

Qui veux qualifier son « Âme », l'a fixer à demeure dans l'étroite cloison d'une humaine définition ?

 

Certainement ceux-là qui veulent garder le vent prisonnier de leur voile !... Moi pas !...

 

Et vous ?...



24/11/2016
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