Les dits du corbeau noir

DU RITE et de son origine (suite) 3è volets de réflexion Bran du

Le deuxième volet consacré à la fonction druidique plus spécifiquement se trouve à la suite du premier volet déjà publié hier...

 

 

D'où viennent les « rites » et « cérémonies » ?

 

 

 

D'un besoin, d'un désir, d'une volonté et d'une conscience éclairée et étoffée...

 

 

 

Un rite est un ensemble de gestes et d'actes, coordonné, ajusté et conjoint, servant à célébrer ou concélébrer un « culte » soit un hommage religieux rendu à la divinité...)(adoration, service, dévouement, vénération...)

 

C'est l'organisation traditionnelle d'une cérémonie rendant un hommage religieux ( relié à... ) (« Il n'y a pas de religion sans rites ni cérémonies. » Bergson)

 

 

 

 

 

L'homme, l'espèce dite humaine, depuis le temps des « cavernes » a cherché à percer très tôt les grands mystères qui l'entourent de la naissance à la mort...

 

Il a cherché à approcher les dits mystères et à se concilier les forces et énergies qui en émanaient de toute part dans le déroulé des cycles et des saisons d'un temps existentiel déterminé...

 

 

 

Le sentiment « religieux » ( relier et recueillir en profondeur...) a pris naissance dans le berceau même de l'humanité...

 

 

 

Se concilier, se réconcilier avec toutes les forces et énergies qui animent le vivant et l'univers autant visible qu'invisible, voilà l'une des préoccupations majeures de l'humanité naissante...

 

Et cela demeure aujourd'hui d'une pertinente actualité !....

 

 

 

La Source des rites celtique réside dans la « Fontaine du Don » là où remonte le saumon mythologique et archétypal en quête de régénération, de renaissance et de connaissance...

 

La Terre, considérée très tôt comme une « Mère », une Entité féminine, dispensatrice d'enseignements vitaux, de bienveillances et de bienfaisances, de protection, de fécondité et de généreuses distributions, est vénérée pour les fruits multiples qu'offrent ses « Arbres de vie »....

 

 

 

Tout don implique une forme de réciprocité appelée le « contre-don » dans diverses traditions... Nous ne pouvons valablement recevoir que dans la mesure où nous savons aussi offrir et inversement.... Ce qui nous est offert et donné gratuitement et avec abondance implique une reconnaissance, un remerciement transcrits sous la forme d'offrandes diverses dont, dans les premiers temps, des « offrandes de sang humain » (symbole de vie) peu à peu transformées par substitutions progressives et symboliques en offrandes animales puis végétales ; ceci en signe de « sacrifice » ( soit rendant l'offrande sacrée )...

 

 

 

Ritualiser seul ou en communauté d'offrants, c'est dire Merci à la vie, pour la vie et tout ce qu'elle contient pour nourrir au mieux notre existence et nos espérances...

 

 

 

Nous sommes là dans des schémas universaux qui concernent la majorité des cultes servis sur cette Terre...

 

 

 

Les sacerdotes du monde celtique conçoivent et pratiquent ces mêmes notions

 

« universelles » de relation au divin et au sacré...

 

 

 

Selon les conceptions développées de leurs relations au divin et au sacré, les Druides et druidesses élaborent les cultes en adéquation analogique et symbolique avec l'Essence et l'Anima qui en inspirent les déroulés et ils en expliquent et transmettent le « sens » afin que ceux et celles qui participent de ces cérémonies puissent en avoir l'intime et profonde compréhension et puissent y participer de cœur et d'esprit...

 

 

 

La transmission des données originelles et leurs évolutions dans le temps et l'espace se font alors sur la base de l'oralité afin de ne pas figer, dogmatiser, l'Essence même traduite en diverses formes amenées à évoluer en même temps que la société elle-même et ses divers langages...

 

 

 

Cependant nous avons tout un corpus de manuscrits qui par études comparées entre eux et d'autres livres sacrés du monde indo-européen nous permettent d'avoir quelques éléments de connaissance sur le sentiment religieux des celtes et des indos-européens et sur leur façon de mettre en œuvre le « sacré » et de participer aux émanations et "reliances" de celui-ci...

 

 

 

Toutefois ces documents sont l'oeuvre de moines chrétiens qui ont certes en tant qu'Irlandais préservé leur « Mémoire » et leurs « Origines », mais en expurgeant du corps oral qui subsistait en leur temps tout ce qui pouvait demeurer des pratiques, offices, rites et cérémonies des druides en opposition avec leur foi et leur croyance ou « incompréhensible » pour eux...

 

 

 

Les observateurs de ces périodes (grecques et latins) ont rapporté eux aussi des éléments, plus ou moins compris d'ailleurs, permettant d'accroître la connaissance du Monde celte et de sa « religion »... Les nombreux travaux universitaires et de chercheurs de qualité, les fouilles et publication des archéologues, ont grandement complété cette connaissance dont une partie conséquente demeure cependant encore inconnue....

 

 

 

Mais, sommes nous si différents, avons-nous des capacités cérébrales si différentes, des hommes et des femmes de la période dite celtique ? Je ne le pense et ne le crois pas... Nous sommes en fait très proche avec les mêmes aptitudes sensibles et intelligentes pour appréhender de notre mieux le monde et ses mystères...

 

 

 

A partir des mêmes données d'informations, disposant du même Livre de la Nature, en nous réglant sur les vibrations et fréquences du sacré, en nous accordant de tout notre être aux « musiques des sphères », en développant notre attention, nos observations, notre imaginaire et notre créativité nous sommes en mesure de reconstituer les axes majeurs et les lignes de force d'une pensée religieuse adonnée aux rites qui empreint tout notre territoire de sa mémoire, de ses forces et de ses énergies... A nous de puiser dans les sources du ciel, de la terre, de tout l'univers, pour en faire rejaillir les entendements et les compréhensions d'un « inconnu » qui nous remettra, à vif, dans les hauts et profonds courants du monde en nous faisant acteur de celui-ci à travers l'amour, la connaissance et l'art que nous y déploierons...

 



03/04/2014
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