Les dits du corbeau noir

DU MARIAGE DRUIDIQUE BATIR UN COUPLE ROYAL ET SOUVERAIN ! BRAN DU 2016 03 10 OCT

De l'Union ou Mariage Druidique...

Suite Bran du 03 10 2016

 

Philippe Jouet nous en dit ceci dans le Dictionnaire de la Religion et de la Mythologie Celtique :

 

« … La fidélité des femmes celtiques est célèbre...

L'union repose sur des connivences et une notion d'égalité sociale...

La dote est fonction à la fois de la richesse familiale, du rang et des qualités intrinsèques de la jeune fille …

 

La femme irlandaise est l'égale de son mari quand elle a la même « fortune » que lui ; elle a prééminence quand elle apporte davantage que lui (et ce, suivant les lois anciennes)...

 

Le code irlandais énonce dix formes de mariage possibles et le code gallois neuf...

 

L'union temporaire (ou « à l'essai ») est prévue au sein de ces codes...

 

Les variations en faveur de l'un ou de l'autre dans le couple peuvent être source de déséquilibre et de disharmonie car elles rompent cette notion d'égalité (certes, de biens possédés individuellement, mais non seulement.)....

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Selon F Le Roux et CH J Guyonvarc'h ; La Société celtique :

 

« ...- C'est une parole vraie ô femme dit Ailill, que la femme d'un homme noble est bonne...

- Elle est bonne en vérité dit la femme... …///...

  • Ce serait une dérision pour mon mari si je lui fusse supérieur en générosité , mais ce ne serait pas une dérision si nous étions également bons...

  • Ce ne serait pas une dérision si nous étions également forts si ce n'est que nous soyons forts tous les deux...

Se comparant à d'autres reines :

  • C'est moi qui était la meilleure pour ce qui est de la grâce et de la générosité... »

Extrait de Tain Bô Cualnge

 

 

Il s'agira surtout ici d'aborder le sujet au niveau de la souveraineté

féminine via la reine qui l'incarne et via son rapport complémentaire et indispensable vis-à-vis du roi......

 

La reine Medb procure au roi « l 'Ivresse » du pouvoir qui est sa capacité à régner et régenter son royaume de son mieux...

Elle est l'allégorie de la souveraineté au sein du couple royal ; lequel par son union égalitaire est le garant de la « bonne santé » du Royaume...

 

Ce que demandes la reine en retour de sa générosité, de sa grâce et de son consentement ; c'est « un homme sans avarice, sans jalousie et sans peur. »...... (« Cen ét cen omun, cen néoit » « Sans jalousie, sans crainte, sans avarice.)...

 

(Cette « jalousie » ne doit pas résulter de ce qu'une reine décide de mettre en œuvre pour l’intérêt même du royaume y compris de séduire un autre roi en vue d'une succession à venir ou d'une aide salvatrice apportée au royaume etc.)...

 

La fonction du couple maintient l'équilibre et l'harmonie en soi et et en tant que couple afin de ne pas porter atteinte à l'oeuvre positive du « bon ordre autant social que cosmique »...

 

La dignité du mariage veut, quel que soit le rang des époux, qu'il y ait, entre eux, égalité de biens afin de maintenir entre eux un équilibre satisfaisant...

Le mari doit faire preuve de ses vertus guerrières et de sa capacité à être un distributeur d'abondance...

 

Un roi est fait pour donner beaucoup plus que pour recevoir...

 

« Le roi prend, mais la souveraineté choisie ! »...

 

La reine Medb, elle même, est guerrière et courageuse...

 

Ce qui est le plus en cause par le biais de la trifonctionnalité inhérente aux fonctions royales et souveraines c'est l'équilibre des forces qui composent cette gouvernance ; l'équilibre des présences et des biens ; l'équilibre au sein de mariage royal et, par ce mariage, l'équilibre psychique, moral, mental et intellectuel du roi, lequel, autrement, ne saurait pas bien gouverner son royaume.

Si ce royaume n'est pas bien gouverné, ce sont toutes les calamités qui s'annoncent...

 

Les « contrats » juridiques, les « codes » sont là pour veiller à cet équilibre, ces justes répartitions, obligations etc...

 

Le consentement mutuel, réciproque, a son importance dans l'union...

 

« La femme, belle de formes, je veux la séduire...

- Es-tu munie d'un homme ?

-As-tu le désir de dormir avec moi ?...

-Cela m'est convenable... »

 

Si la demande est ici très « directe », elle se doit de demeurer en effet « convenable », recevable et acceptable, avant que d'accepter de dormir dans le « lit commun. »...

 

De la divinité celtique :

Il n'y a en effet qu'une seule et unique divinité celtique aux noms et aux fonctions variables suivant le partenaire auquel elle est liée... Parce qu'elle est unique, elle porte de multiples noms qui rendent compte de ses relations avec des divinités masculines diverses...

 

De la « nudité » féminine...

Elle est paralysante et séductrice alors que la nudité masculine est guerrière et agressive...

Pour calmer l'ardeur de Cùchulainn (la fièvre excessive de sa fureur guerrière), et « apaiser » celle-ci, on envoi à sa rencontre une troupe de femmes ( 3 cinquantaines de femmes) fières et rougissantes de leur nudité et « le jeune garçon » (Cûchulainn, à priori non encore « initié » au féminin), se cache le visage, mais il faudra ajouter à cela trois cuves d'eau chauffée progressivement !...

 

Les femmes ne sont ici impudiques qu'en apparence et ne répondent pas à une pulsion personnelle ou à une recherche individuelle du plaisir, mais par « souci » du bien de l'équilibre à rétablir et auquel elle apporte le concours de leur « féminité »...

 

(Les Messagères de l'Autre Monde ne distillent pas « gratuitement » la volupté et il n'est jamais question dans les textes de « maternité »...)

 

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Notes Bran du Octobre 2016

 

« ...La triade ou la trinité celtique est l'expression de l'unité dans la multiplicité... » F Le Roux CH J Guyonvarc'h

 

Cela pourrait constituer un « adage », une « sagesse », un « référent » pour la constitution équilibrée d'un couple moderne !...

Si nous transposons symboliquement, analogiquement et opérativement, le modèle dit de la souveraineté et de la royauté tel qu'il est conçu dans la Tradition celto-druidique au niveau d'un couple, nous aurions alors un « roi » et une « reine » appelés à régenter conjointement, en co-responsabilité, et en s'épaulant mutuellement un « Nous » constitutif de leur « royaume » conjugual dont le maintien, la cohésion, implique de veiller avec grande vigilance et attention, et ensemble, sur l'équilibre et l 'harmonie instaurée et sa maintenance !....

 

 

Cela implique pour l'un comme pour l'autre que les valeurs (celtiquement exprimées dans les textes) qui suivent soient celles qui constituent la base, le fondement et « l'architexture » de cette « union celto-druidique » :

 

Pratiquer conjointement la Bonté / la Générosité, la Bienfaisance et la Bienveillance...

Etre prodigue dans le don / Etre distributeur d'abondance...

Effectuer et maintenir une juste répartition / Veiller à l'égalité, aux connivence mutuelle...

Apporter l'apaisement et la sérénité. Montrer du courage...

Assurer la bonne régence et la saine gouvernance...

Etre sans peur, sans avarice et sans jalousie...
la fidélité peut aller jusqu'à suivre son conjoint dans la mort...

Les femmes Celtes d'Orléans allèrent poitrines nues à la rencontre des romains, venus assiéger la ville, pour qu'ils épargnent toute la population... Ce sera hélas en vain...

Régner avec noblesse et dignité...

Cultiver, entretenir la grâce et beauté...

La bonne attitude se doit d'être concevable et « recevable »...

 

Les vertus du Don, de la Bonté, de la Bienfaisance, pourraient à elles seules constituée une triade essentielle...

La Force juste, le Courage, l'Equite-Egalité une autre...

La Cohérence mutuelle, l'Equilibre, l'Harmonie, une troisième...

 

Le « Nous » est un « château royal », une forteresse, mais aussi un sanctuaire et un németon...

Tout cela constitue une « protection », une « défense », vis-à-vis de ce qui peut porter atteinte à la cohésion souveraine et royale laquelle est garante de la cohésion de tout le « Royaume » et de tout ce qui s'y vit, de tout ce qu'il accueille, accompagne et réconforte...

 

Ce n'est pas une « transposition » légère et fantaisiste, c'est une sagesse, un enseignement, un outil, des méthodes, des pistes interpellatrices, qui sont de nature, si on sait les investir lucidement, en confiance et connaissance, en conscience et concordance, de constituer véritablement un projet conjugal qui a ambition mesurée et légitime de défier ce que le temps et l'espace, l'habitude et le routinier, l'égoïsme et l'individualisme forcené, peuvent rompre et séparer...

 

Il y a dans ce qui précède bien des « glands à manduquer », bien des réflexions et données à macérer, si l'on veut revisiter, rénover, réinventer, redynamiser, revitaliser, une relation Homme/Femme qui retrouve en effet toute sa grâce, sa noblesse et sa dignité...

A Suivre....



03/10/2016
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