Les dits du corbeau noir

Du Conte et des Conteurs citations et lecture sur ce sujet mai 2015 Bran du

Du Conte Compilation lectures et citations

collectage Bran du Mai 2015

 

Le Murmure des contes extraits

 

« On ne décide pas d'être conteur. C'est l'oreille des autres qui nous fait conteur »! »...

 

« La merveille du conte, c'est la rencontre d'un être vivant et d'un texte vivant. »

 

« Le conte n'est pas un art du spectacle, c'est un art de la relation. »

(« Le conte est une constante célébration de la relation. »)...

(« Le conte comme un art de la vie, un art de la sincérité. »)...

 

« Quand on raconte, il faut savoir ce que l'on dit et comment on le dit. »

« Il faut savoir laissé aussi une place à l'improvisation. » (« Un art de la fulgurance de l'instant ».)

 

« Nul n'est maître dans l'art de la vie. Là, il ne peut y avoir que des serviteurs. »

 

« Je crois qu'il faut créer sans cesse. » « Le conte est un art d'avant-garde. »

 

« L'indépendance sinon la « marge » est nécessaire au conteur. » Henri Gougaud

 

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« La parole, c'est de la musique ! Mettre de la musique sur de la parole n'a pas de sens tant qu'on n'a pas compris que la parole, c'est de la musique. » Valéry Arzoumanov

 

« Le conte ; c'est un voyage...» Bruno de la Salle

 

« ...Il était une fois, trois fois rien...

« Les mêmes formules ou presque, dans le monde entier, et voilà que s'ouvre l'espace de la parole et du silence.

Lire, écouter, dire des contes, ce n'est pas seulement se replonger dans une époque révolue, heureuse ou malheureuse, celle de l'enfance.

 

C'est se relier à la partie la plus profonde de nous-mêmes.

 

Les contes nous parlent vrai, ils nous parlent de nous.

C'est une magie qui nous ensorcelle, une alchimique combinaison de sens ; ils parlent une langue que notre cœur et notre sensibilité comprennent, à défaut, parfois de notre raison.

 

Quand nous étions enfants, ils nous ont aidés à comprendre le pourquoi de l'apprentissage et des épreuves qui jalonnent toute existence.

Puis nos années de formation nous ont parfois coûté cette capacité à percevoir le véritable sens des choses derrière les apparences.

 

Les contes nous prouvent que c'est bien là, pourtant, l'une des qualités essentielles ; ils nous évoquent les autres.

Ils disent tout cela en une langue qui transcende les siècles et les civilisations.

 

Les morales passent, mais l'enseignement transmis par les contes perdure.

 

Le conte est de tous temps et de tous lieux. Il nous dit l'origine des choses, la naissance du monde et le pourquoi de tout ce qui vit...

« La parole elle-même est vivante (…) un souffle, une vie, une animation ! »

Il nous dit aussi que l'univers est hostile, souvent, et que le dire, c'est déjà l'apprivoiser, en cerner les contours.

Il nous prévient que le monde ne se résume pas à ce qui se voit ou s'entend, à l 'univers familier.

L'autre monde est là, qui guette, et le monde en témoigne.

 

Demain, des conteurs continueront de cultiver cet art de la parole aux nombreux visages, magie de la relation, pour nous surprendre encore et nous émerveiller.

Quelle qu'en soit l'apparence, nous serons attentifs, reconnaissants et toujours demandeurs, comme des enfants qui attendraient la suite de l'histoire. »

 

Isabelle Sauvage

 

 

Ce qu'ils nous content du conte :

 

« Les histoires sont importantes. Elles nous maintiennent en vie. »

Toni cade Bambara

 

« Et si la pratique du métier de conteur était aussi un parcours initiatique , un chemin vers la connaissance de soi et du monde ? » Muriel Bloch (la sagesse de la conteuse)

 

« L'ouie est l'organe de la sagesse .» Plutarque

 

« Si tu racontais cette histoire à un vieux bâton, il redeviendrait feuilles et racines. »

Henri Michaux

 

« Je crois que raconter une histoire est la chose la plus facile au monde et qu'être un bon conteur la plus difficile. » Ruth Sawyer

 

« La meilleure des formations, c'est la découverte de soi par la pratique du conte.

L'abus des stages nuit gravement à la santé des contes. »

« Le conte, c'est le temps des retrouvailles.

Dans l'échange le regard à autant d'importance que la chose dite. »

« Le monde change, le conte évolue. »

« La momification des contes est tout aussi dangereuse et ennuyeuse que l'académisme. »

« L'écoute du conte est fonction du plaisir que j'ai à l'énoncer. »

« Conter, ce n'est ni jouer la comédie, ni réciter. »

J C Renoux

 

« On pourrait prendre la clef des contes comme on prend la clef des champs. »

« Nous avançons par paliers, poussant à cloche-pied pour ne pas être trop pesant, notre palet d'un conte à l'autre, recréant le jeu de marelle qui reste le plus court chemin pour aller de la terre au ciel. »

Bernadette Bricout

 

« L'urgence n'est pas tant de conserver ni de répandre, mais bien de mettre au monde des versions nouvelles, personnelles et vivantes des contes de toujours, ce qu'ont fait de tous temps les poètes disparus... »

 

Conter, c'est un art de la parole...

C'est écouter à haute voix un rêve ancien plus grand que soi. »

« On ne raconte jamais que sa relation à une histoire. »

« Le conteur véritable et auteur de son propre chemin à travers l'histoire qu'il raconte. »

M Hindenoch

 

« L'art de conter est à mi-chemin entre la reproduction pure et simple et la création originale. » Michèle Simonsen

 

« Cette création double chez l'enfant (l'initiation à la vie et à la découverte de lui-même) merveilleuse, inhérente aux contes de fées, combat la tendance à séparer le spirituel du matériel et guérit de ce clivage conflictuel en l'homme. »

Dennis Boyes (Initiation et sagesse des contes de fées)

 

« Les contes populaires sont plus sages que les hommes avec leurs religions. »

« Prenez un conte, caressez-le, il deviendra merveilleux. »

Pierre Lafforgue (Petit Poucet deviendra grand ; le travail du conte.)

 

Le conte est un récit « de quelque adventure, soit vraye, soit fabuleuse, soit sérieuse, soit plaisante. » Dictionnaire de l'Académie Française en 1694

 

« Le conte, pour accompagner jusqu'aux portes d'or le merveilleux qui n'a rien à prouver, puisqu'il se donne pour tel. »

Anne Marie Mitchell

 

et en conclusion ceci de Rabelais :

« Il faisait tellement froid cette année là que leurs cris se gelaient dans les airs. Ce n'est qu'au printemps suivant que l'on comprit ce qu'ils voulaient dire. »



06/06/2015
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