Les dits du corbeau noir

Druidité : ce qu'ils en ont dit 5( LE SCOUEZEC) Grand druide du Gorsedd breton compilation Bran du

Partie III

 

TRADITION DRUIDIQUE : Ce qu'ils en ont dit GWENCHLAN  LE SCOUEZEC

Compilation Bran du 02 09 2013

 

Extraits de la série d'entretiens avec Régis Blanchet... Edition du Prieuré.

 

Gwench'lan fut le responsible du Gorsedd de Bretagne et instruit également des frères et des soeurs ne parlant pas breton (Communauté druidique de Ceux du pommie)...

Sont enseignement de grande qualité , vision et profoindeur, fait partie de notre patrimoine et de notre héritage et nous lui exprimons notre fraternelle gratitude pour ce merveilleux legs...

 

Conclusion de Régis Blanchet à cet ouvrage :

.../...Le druidisme, c'est l'émergence d'une réalité profonde constitutive des structures que nous habitons depuis 4000 ans /

Par sa fonction à être une religion de la nature, le druidisme peut amener un prolongement philosophico-religieux avec sa connaissance des plantes, son dialogue avec les éléments et cette mixité entre l'homme et la nature qui est en son centre traditionnel.

Il est un facteur de paix sociale car il est fondamentalement impossible qu'il puisse engendrer un intégrisme religieux quelconque si ses bases historiques et théologiques sont bien intégrées.

Un autre facteur contenu dans l'évolution de notre civilisation vient assurer une compatibilité et une actualité entre le druidisme et la modernité en mutation : c'est l'écologie.

Le druidisme ne s'est en fait jamais éteint et il possède encore de nos jours tous les ingrédients qui font qu'une Tradition est vivante et qu'elle entend bien perdurer. C'est une tradition véritable et solide...

Le druidisme est une réalité historique et contemporaine qui possède ses racines et leurs justifications.

Il n'est pas qu'une manière de réapprendre la nature, bien qu'il soit aussi cela, sans l'ombre d'un doute.

Il peut être qualifié de Tradition spirituelle, mais il est aussi une religion trés ancienne dans laquelle l'homme dialogue avec les dieux qui s'expriment dans tous les éléments qui composent l'univers, visibles et invisibles, ses énergies manifestées.”

 

Entretiens (extraits) :

... Qu'est-ce qu'un Druide ? C'est un homme ou une femme qui est en contact avec les dieux et ces contacts passent par la psyché...

(Un druide antique c'est un BAC + 20 !)

 

En druidisme antique il semble qu'on ne puisse retenir “Druide qui veut”, mais seulement “Druide qui peut”...

Le Druide est un être humain qui, sur la base de connaissancs acquises, a gagné une capacité de discernement sur les choses naturelles et sur le monde des dieux.

 

Le druidisme se situe dans le panthéisme ou le polythéisme...

 

Le druidisme est mixte, basé sur un principe de complémentarité dont découle une égalité par voie de conséquence...Chaque homme est composé d'un animus et d'un anima, d'une facette masculine et d'une facette féminine ; il en est de même pour la femme. La mixité peut aussi s'entrevoir comme la découverte de l'androgynie en soi.

Une découverte aussi pour chacun et chacune de son anima féminine pour l'homme sans pour autant dégrader l'animus masculin. Le travaill initiatique chez la femme

faisant la même opération inverse : découverte et mise en valeur de l'animus masculin qui l'habite sns dévaluer pour autant l'anima féminin déjà révélée naturellement....

 

Au sein du druidisme e trouvent deux valeurs elles ausi complémentaires

la liberté fondamentale de chacun et le respect d'autrui, l'une ne pouvant s'appliquer sans l'autre.

 

L'homme sacerdotal relie les deux mondes ( profane et sacré) ; celui de la réalité tangible et le monde imaginal.

Il est un “passeur”. Il assure les passages au sein des gués. Il est le chemin qui mène aux dieux.

 

La vie st une mutation constante des choses et donc de nous-mêmes. Les dieux sont les extériorisations des forces fondamentales de l'univers.
Nous portons nos dieux dans nos ventres.

 

L'univers est infini, n'a jamais commencé et ne finira jamais. Il est en constanbte mutation.

 

La non dualité est intégrée en druidisme en ce sens que nous reconnaissons une grande unité dans l'univers et que nous pouvons l'entrevoir par des exercices de méditations qui nous séparent des matières lourdes et binaires.

Lorsque la matière passe d'un état profane à un état sacré; il est supposé qu'elle change de nature.

 

L'offrande aux dieux voilà l'essentiel.

 

Si nous sommes en harmonie avec l'univers, si nous nous incorporons à cette verticalité de la colonne qui est le dieu invoqué... nous arriverons au bout de notre chemin terrestre, à bon port.

 

L'harmonie est nécessaire à la bonne marche des choses.

 

Le druidisme a besoin, pour fédérer les hommes, de bonne volonté autour d'un axe qui mène au sacré.

 

Les racines, amis, n'oubliez pas les racines !

 

Ce sont les bardes qui sont au contact de l'Awen. L'AWEN ; c'est le vent, le Souffle intérieur ; c'est la volonté des dieux qui se fait connaître à travers les bardes. C'est aussi l'Ame du monde et le Dragon chez les Celtes.

L'Awen c'est tout ce qui parle à l'homme au fond de sa conscience d'être ; c'est l'Inspiration.

Le barde transmet au druide la matière des rituels.

Il se doit d'irriguer les terres arides...

 

Les dieux se révèlent sous la forme d'archétypes dont l'ensemble forme un code qui nous est mentalement accessible et donc transmissible.

 

Nous pensons vraiment que les dieux s'incarnenent en nous tous. Il s'agit de faire découvrir en chacun et chacune de nouveaux champs de conscience. En ces nouveaux espaces acquis sur soi-même, sont les lieux de rencontres avec les archétypes vivants : les dieux.

 

L'homme sacerdotal doit être libre et autonome et agir au niveau de sa morale personnelle.

C'est la qualité de l'homme ou de la femme qui fait la qualité du rituel.

 

Le Centre d'un point étendu à l'infini est l'origine de Tout ; sa finalité... Notre activité spirituelle est une tentative constante de retour vers ce Point. Un rituel permet de briser l'espace et le temps qui mentalement nous empêchent de nous approcher ou rapprocher de ce Point.

 

Ferveur. Attention.Concentration. Voilà les conditions favorables pour une bonne réalisation d'un rituel.

 

Nous laissons une grande place à la spontanéité, à l'inspiration de l'instant, au hasard qui n'en est jamais un. Un rituel c'est quelque chose de vivant et comme toute chose vivante il doit évolué pour rester adapté.

Ce qui est figé mène à la sclérose et à la mort spirituelle.

 

C'est de transmission de l'Esprit qu'il s'agit !

 

Un rituel meurt par manque de créativité et par l'absence de prophète dans le groupe social...

 

Les dieux sont “des forces qui vont”... Certains dieux sont l'expression des lois universelles, d'autre...

 

Les dieux Celtes sont les reflets des Celtes.

 

Chaque homme, chaque femme, par sa pensée dynamique et l'appronfondissement de sa conscience crée littéralement aussi son dieu personnel.

Les dieux sont duels, ils ont deux faces ; deux faces complémentaires...

Le Verbe est la Puissance créatrice des sons...

 

lumière et sons sont des vibrations différentes d'un même registre... Le Logos (Lug/Lugos) est un Verbe

fait de lumière créatrice...

 

La pensée est créatrice de la réalité de chaque personne.

 

Le schéma de la psyché jungienne se superpose parfaitement à ce que vit l'âme celte dans son dialogue avec les dieux.

 

Nous croyons en l'éternité de l'homme sous la forme de son esprit.

(A ce SOI ; cette partie, ce noyau, irréductible de l'Etre.)

 

Dans le cycle naturel des choses, la mort est pour la vie, et la vie pour la mort.

 

L'univers est un gigantesque et constant sacrifice ( offertoire sacré).

 

L'Essentiel est le développement de nos champs de conscience.

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G Le SCOUEZEC (Suite) et additif à partir de l'ouvrage

Bretagne Terre sacrée “ un ésotérisme celtique” Edition Beltan

 

Adorer les dieux / ne rien faire de mal et s'exercer à la bravoure.”.

Triade druidique citée par Diogène Laerce,

 

L'univers est indisocciable de Dieu, dont il est la manifestation par la Vie, la Forme, le Son et Dieu est lui-même un avec la Vie.

Il n'y a pas de Dieu sinon la Vie...

 

Les Celtes croyaient à un univers infiniment plus vaste que celui de nos sens bornés, et qui n'est lui-même que le signe d'autre chose.

L'aspect du monde est un visage qui revêt une âme.

 

Nous choississons dans des données objectives ce qui nous convient pour édifier notre domaine intérieur.
Nous sommes, nous-mêmes, des créateurs...

 

Tout est signe, mais tout est mouvement. Pas d'arrêt dans le déroulement de la vie.

Il existe des cycles naturels que nous reproduisons en nous, ou bien qui s'accomplissent en nous en même temps qu'ils apparaissent au ciel de tous les humains.

 

Les Druides croyaient à la continuité de la vie sous le flux des métamorphoses.

Ils croyaient à l'excellence de la vie et de la beauté du monde, ils croyaient en l'homme et refusaient sa dégradation...

 

La vie religieuse était centrée sur le jaillissement de la vie et sur la splendeur du mpnde et au-delà du monde sur la Source même de l'être (vers laquelle l'âme bardique nous conduit).

 

Une conception première : l'existence est un voyage à la déouverte des réalités cachées en soi et dans l'univers.

On part de l'ignorance pour aller vers la connaissance ; de son étroite conscience pour l'agrandir à des dimensions de plus en plus vastes afin de retrouver la communion universelle...

 

Par delà les Dieux, il y a l'Unique ; par delà les formes changeantes, les vêtements pris et rejetés, se trouve la réalité de Soi. Par-delà le multiple, par delà le monde et l'Autre Monde, on atteint à l'universel.

 

Les épreuves surmontées sur notre route servent de passages ; celui qui parvient à les franchir correctement s'élève ainsi à un degré supérieur d'initiation, élargit sa connaissance du monde, sa conscience de lui-même...

 

Il y a dans l'homme que sa propre vérité fondamentale qui, transcendant les apparences, parvient à la fin du voyage. Car la fin du voyage est précisément la découverte de sa propre vérité fondamentale.

Ce “noyau de l'être” vient à bout, nécessairement, de toutes les épreuves puisqu'il est le but de tous les dépassements.

 

Lors, on n'st plus que Soi, ouvert à l'universel. On se trouve au Centre de l'univers et de là on perçoit en pleine lumière la totalité du monde auquel on participe.

 

La conception religieuse des Celtes est une donnée majeure de la tradition celtique. A celle-ci s'ajoutent le jeu des métamorphoses, la pérennité de la vie, l'Autre-Monde, la puissance créatrice de l'Esprit. Sans oublier : la puissnce de l'imagination, le goût du merveilleux, l'amour de l'errance et de l'aventure...

 

L'Autre-Monde est proche de nous et il suffit pour le découvrir de lui ouvrir nos yeux.

Les fées reviendront si nous savons les appeler à nous.”

1977



02/09/2013
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