Les dits du corbeau noir

DE l'AMOUR SUITE 2017 BRAN DU 12 07 JUILLET


 

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photo Bran du

 

 

Réflexions     Bran du             08 07 2017

 

Un processus de « libération » !....  La maîtrise de ses pensées...

 

 

 

 

Nos maux affectifs, nos tourmentes émotionnelles, le manège cérébral infernal, la perdition mentale tout cela émane directement d'une pensée livrée totalement à elle-même, à sa panique, à ses représentations exaltées, à ses projections démesurées, à sa cacophonie interne et désarticulée...

 

 

La Pensée est alors le dernier recours à solliciter si on ne veut pas glisser vers la folie et les pathologies inhérentes et afférentes...

 

 

Se libérer lors de cette pensée qui emprisonne l'être et le précipite dans un gouffre obscure et circulaire qui est sans fond, mais dont la profondeur infinie aspire tout ce qui pouvait encore espérer en surface demeurer en quelques salvatrices lumières...

 

 

A l'origine : une peur, une projection soudaine d'une peur engloutissante et submergeante vissée et ancré dans une pensée baignant dans une charge émotive éprouvante qui suractive le processus de désorientation et qui fait perdre toute maîtrise de soi en dynamisant et en démultipliant le processus destructeur en cours et les dérèglements engendrés...

 

 

Et voici la pensée lancée au grand galop sur la grève largement ouverte à la submersion dévastatrice ; la voici qui balaie tout sur son passage, renverse toutes les assises et constructions antérieures positives et prometteuses et met à bas l'espérance patiemment édifiée, mais encore si fragile, les certitudes hâtivement élevées et beaucoup d'illusions perchées dans les hauteurs !...

 

 

C'est un véritable tsunami !

Difficile alors de rester debout et de faire front à ce raz de marée !...

Le constat et la situation font que généralement on s'écroule, s'effondre, se brise, se fracasse, se désarticule, se liquéfie... etc....

 

 

Cependant, c'est pourtant possible et tout à fait réalisable (et recommandé de surcroît) d'échapper à un tel anéantissement !

 

 

Si, prioritairement, salutairement, délaissant l'émotionnel, l'affect et le sensible, nous reprenons les rênes de cette cavale emballée et calmons la « bête » en lui donnant à manger (à engloutir même) une nourriture dérivative apaisante et agréable (complètement décalée au besoin voir absurde) alors nous pouvons reprendre posément le contrôle physique et psychique de nous-mêmes par un processus de « reprise en main, en cœur et en esprit » de tout ce qui n'était plus en mesure de fonctionner correctement et efficacement... (Un rire incongru, mais salutaire peut permettre une telle réactivité salutaire, diminuer la force de l'impact reçu et apporter une distance pour "reprendre souffle" et se "poser" et si, de plus, ce "rire" est communicatif alors une heureuse résolution est proche !)...

 

 

Ne voyant plus les choses, sous une loupe grossissante et tremblotante, nous ramenons la problématique rencontrée à un niveau tel qu'une relativisation peut s'opérer ; le fort trouble des choses étant revenu à une plus juste place, dimension et importance...

 

 

Aller jusqu'au dénouement de la pensée obsédante nous permet de retrouver la virginité d'un jardin accueillant et apaisant apte à recevoir de nouvelles semences de Vie et d'entendement de celle-ci...

 

(Si on n'attends plus rien de la vie alors la vie sort de la salle d'attente... guérie !)...

 

 

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Pour ne pas laisser la pensée nous envahir, il est souhaitable de se concentrer alors sur notre respiration et sur notre souffle et de visualiser la plus douce lumière possible ceci afin de déconnecter la dite pensée du cerveau dit reptilien mit en alerte et propageant l'alarme dans tout le corps et tout ce qui le constitue (d'où la « panique à bord »!)...

 

 

Je lâche le briquet et l'essence et je recouvre le départ, l'embrasée du feu intérieur, d'une couverture épaisse faites de sensations puisées hors du cadre et du champ émotionnel initial...

C'est lors étouffer le foyer périlleux avant qu'il ne vous enflamme et consume tout entier !... L'extraordinaire, le miraculeux  : c'est que cela est efficace !...

 

///...

 

 

Etre heureux implique à priori de ne pas penser à l'être (heureux), mais à le vivre dans l'instant présent et offert sans interroger, questionner et interpeller ce qui se vit...

Je suis et je reste en Vie tant que j'ai envie de cette Vie et non de cela (forme-pensée déformée et déstructurée) qui me triture et martyrise le corps, le cœur et l'esprit dans un ressassement perpétuel et redondant de malaise et de mal-être infernaux, toute emprise impossible à débrancher une fois le mécanisme d'affolement déclenché et les surenchères déployées...

 

 

Je ne dois pas, je ne dois plus penser … douleur, problème, désarroi, souffrance, décontenancement, abandon, perdition, séparation, deuil, pleine obscurité, submersion, rejet, incompréhension...  MAIS VIE !

 

Penser Vie pour ne plus penser qu'a Elle et à Elle seule et à son redéploiement exonéré de toute charge, lourdeur et pesanteur...

 

 

Ainsi : (me parlant à moi-même ou à l'autre.)...

 

Tu n'es pas le problème, le malaise, la souffrance................

Tu es la Vie et si tu fais, peux faire, abstraction de ce qui précède, ayant mit à mort la pensée subversive et empoisonnée, alors il ne reste plus que la Vie à vivre en plénitude et complétude au-delà et par-delà tout ce qui voudrait l'asservir en la rendant esclave du despotisme « cérébralisé » d'une pensée mortifère, funeste et « énergéticide »...

 

 

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Exemple :

 

« Tu ne m'aimes plus ! » Bien, d'accord ; c'est entendu, je comprends ou je ne comprends pas qu'importe, c'est dommage, qu'importe ! C'est triste, qu'importe ! C'est douloureux, qu'importe !

Je me meurs !... Et bien meurt à cela qui te fait mourir, là, tout de suite, ici et maintenant, mais vit à tout cela qui te veux vivre et que tu vivras encore et encore dans l'éternité de l'instant!…...............

 

 

La Vie, toute la Vie est encore amoureuse de toi, de la conception claire, simple, naturelle, spontanée, que tu as d'Elle et t'invite à lui offrir allégrement tout ce que tu veux et peux encore lui consacrer de Joie, de Paix et d'Amour !

 

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Exemple bis :

 

Je suis avec toi... Tu es avec moi... Nous nous tenons compagnie main dans la main, cœur dans le coeur, sein dans le sein, corps dans le corps, yeux dans les yeux.......

 

 

Nous sommes « ensemble » toi et moi, chacun avec son unicité et ses spécificités et porteurs de complémentarités, d'expériences, de séquelles, de craintes, d'espérances... mais aussi d'osmoses et de symbioses des plus gratifiantes et heureuses...

 

 

Mais, en fait je suis en présence d'une Vie qui est toi, de toi incarnant une Vie de la même façon que moi-même...

 

La Vie est en nous et nous sommes la Vie et non plus seulement une personne, un individu, une créature humaine, un homme ou une femme, une histoire, une mémoire et voire une légende personnelle...

 

 

Nos difficultés relationnelles ne viennent pas de la Vie en tant que telle, mais de la façon dont nous l'incarnons et l'exprimons au sein de soi-même et de l'Être ensemble...

 

 

Soit nous voyons la Vie qui est en l'autre et qui chérie la nôtre et nous nous en réjouissons mutuellement, soit nous ne visualisons, et sans qu 'il soit question d'en jouir, qu'une matière corporelle et pensante apte aux conflits et mésententes dès qu'elle oublie son rapport à la Vie, Vie qui est aussi Amour, mais un Amour « dépersonnalisé » en quelque sorte et libéré des contingences et des appropriations égotiques et malsaines de ce qui s'appelle l'individu...

 

 

La Vie étant « originellement », « initialement » Désir et Volonté, Liberté, Partenariat, Solidarité et Amour, tant que nous sommes Cela avec Elle et ensemble que pouvons nous craindre, suspecter, redouter ? Quel besoin d'appropriation, de possession pouvons-nous avoir ? (Se désapproprier, se déposséder, c'est être assez nu pour pouvoir enfin se recouvrir de toute la vie et de ses extraordinaires « vêtures » et tisser, pour le dénudé de l'autre, un voile de bonté et de tendresse ! )...

 

 

Des manquements, des frustrations, des faiblesses, des maladresses, des incompréhensions, des tensions... oui certes bien humaines au demeurant, mais la Vie n'en est pas l'origine et le motif et encore moins la responsable... Il ne s'agit que de la créature que nous sommes et de ses écarts vis-à-vis du respect et de l'attention dues à la Vie et de la confiance que nous lui faisons pour dépasser notre condition humaine en préservant nos fondamentaux existentiels....

 

 

Ce qui fait que la Vie demeure toujours la Vie malgré nos égarements, perditions et errances vis-à-vis d'Elle et de l'Amour qu'elle dispense à ceux et celles qui ont soif et faim d'Elle...

 

 

La Vie ne juge pas et nous ne jugerons pas non plus, mais si nous nous exonérons des valeurs de la Vie ou si nous leurs portons atteinte alors le jugement tombera de lui même avec pertes, chagrins, rancoeurs, regrets et tracas car nous nous serons exilés, nous-mêmes, de notre essentialité existentielle...

 

 

Il ne restera que des « fantômes » à se disputer et à se déchirer le suaire de leurs stupides recouvrements !....

 

 

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///...

 

 

Il s'agit donc de penser à vivre et non de vivre en pensée en subordonnant la vie à cette pensée et à la « qualité » inductive de celle-ci...

 

 

La vitalité qui caractérise la Vie ne saurait être une vie alitée !

 

 

Quoi que je pense, je suis en Vie, tu es en Vie et nous avons envie de la Vie qui est la nôtre ; une Vie en cours d'alchimies aimantes et de métamorphoses heureuses...

 

 

D'abord, prioritairement, voir en toi la Vie que tu es ; la Vie que tu veux partager, offrir, échanger, nourrir, désaltérer, étonner, ravir, enchanter...

Je t'aime certes, mais surtout j'aime la Vie que tu es et que tu animes et les façons dont tu l'animes, l'esprit, l'éthique, les valeurs, qui président à cet anima...

 

 

Nous savons, nous découvrons peu à peu, par apprentissage et expérience relationnels, les qualités et les défauts de chacun et les aspects positifs et négatifs qui interfèrent lors sur la relation intime et profonde, avec plus ou moins d'impact...

Cela exprime le caractère et la personnalité de l'un et de l'autre des partenaires relationnels...

 

 

Si la pensée ne regarde pas la Vie qui se cherche, qui cherche à se connaître, à se parfaire, à aimer avec plus d'équilibre et d'harmonie davantage de don et d'offrande, de respect, d'attention, de confiance et se borne à juger un individu à partir de l'analyse des ressentis produits sur lui par l'autre, alors nous nous éloignerons d'une réalité primordiale en se fixant sur l'individu ou la créature en le détachant de sa souche, de sa source, de sa racine qui est la Vie et nous jugerons tout l'arbre à l'aune de quelques fruits désagréables, imparfaits ou amers qui ne sauraient pourtant réduire le dit arbre à leur amertume, imperfection et désagrément, en généralisant et en grossissant démesurément celles-ci et celui-ci...

 

 

Que certains fruits ne soient pas conformes à l'idée que nous nous faisons ou que nous attendons et espérons de l'Arbre de Vie de celui ou de celle qui fait « forêt » ou "verger" avec nous est une réalité acceptable et recevable, mais porteuse de difficultés dans les entendements relationnels et affectifs si l'on ne transcende pas l'horizontalité des défauts par une verticalité des qualités, des espérances et des potentialités non encore déployées...

 

Il appartient à soi-même, à l'autre d'en prendre conscience et d'en tirer leçon et enseignement pour lui-même et pour ce qu'il entend préserver d'harmonie dans sa relation...

 

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A savoir et reconnaître :

 

 

De même que notre liberté s'arrête là où commence celle des autres, le respect que l'on porte à soi-même cesse en tant que respect si cela porte atteinte au respect de l'autre...

 

 

Vivre d'abord et penser après en fonction de la Vie et de la meilleure façon de la servir et de servir ceux et celles qu'elle anime et qui l'animent plus ou moins avec plus ou moins de respect, d'amour, de fidélité, d'audace, de ferveur et de confiance...

 

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L'amour ne demande pas, il s'offre, un point c'est tout, et nous l'accueillons ou non en offrant à notre tour la part d'amour qui surgit et jaillit de nos propres dons...

 

...///...

 

 

J'ai accepté la venue de ce que l'on appelle la mort ; laquelle est l'initiation suprême qui nous fait pleinement comprendre le sens de la vie et combien celle-ci mérite notre engagement pour elle « ici et maintenant » sans réserve ni réticence....

 

Je suis donc préparé à cette « échéance » existentielle et donc disponible pour le temps de vivre encore accordé en ayant toutefois à gérer de mon mieux les aléas et atteintes du vieillissement inéluctable...

 

Mais je chérie la Vie et, chérir, c'est aimer avec la nécessité d'une réciprocité certes (une source ne peut donner, restituer, amplifier, aussi généreusement soit-il, que l'eau qu'elle reçoit elle-même !)... C'est simplement ruisseler, lors, sans se préoccuper de la pluie abondante ou de la fraîche rosée qui viendra de nouveau remplir notre fontaine...

 

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Les fruits et les semences ne savent pas hélas ce qu'elles doivent à toutes les branches mortes que l'arbre a accumulé, saison après, saison, pour pouvoir mener à bien son ouvrage !...

 

...............

 

 

A l’hôpital, il y a tant d'hommes et de femmes en souffrance physique et psychique, atteints plus ou moins profondément dans leur corps, leur cœur et leur pensée et pour certains et certaines en instance de cessation de vie...

 

 

On ne mesure pas assez cette détresse renforcée par un état d'extrême solitude le plus souvent, un état que tente de compenser parfois la vocation réelle d'un personnel soignant ajoutant à sa lourde charge, ses trop grandes responsabilités, une dimension humaine, attentionnée et compatissante...

 

 

Des êtres en souffrance qui n'ont de compagnie que quelques souvenirs heureux (quand il y en a) et les affres et angoisses d'un avenir incertain...

 

 

Qu'est-ce qui les fait encore « tenir », espérer, se battre, tenir encore debout et se voulant  toujours « vif dans le vif » ?...

 

 

Pourquoi la plupart d'entre eux, d'entre elles, ne s'abandonnent-ils pas à leur sort en glissant peu à peu vers la mort, vers l'envers du vivant, dans l'absolu clair ou obscure définitif (selon les conceptions et croyances personnelles.) ?...

 

Pourquoi le « désir de vie » est-il encore si important, si fort alors que la vie vécue jusque là n'a pas été pour la plupart d'entre eux et elles un jardin des délices et un verger de joies ?

 

 

Peut-être parce que dans ce chemin existentiel si difficile, si parsemé d'épreuves, de peurs, de doutes ils, ont, à un moment ou un autre, connu, rencontré, vécu, de l'Amour, les Forces, Energies et Lumières, le don, l'offrande, la douceur, la tendresse et la généreuse bonté et que cette « connaissance », à elle seule, leur à donné et offert une Espérance au-delà et par-delà les chagrins, peines et misères, au-delà et par-delà les peurs, angoisses et craintes rencontrées, au-delà et par-delà la « perte de vie » entrevue !...

 

 

La Vie qui s'incarne dans l'Amour est donc une force d'une puissance considérable capable de soulever les montagnes humaines faite d'illusions, d'égoïsmes, d'artifices, de mensonges et d'orgueil accumulés...

 

 

Une telle Force, une telle Energie et une telle Lumière ne peuvent concevoir, engendrer et accompagner l'Homme et la Femme que dans la perspective d'en faire des Sœurs et des Frères, compatissants et solidaires, répandant à flot l'Amour sourdant de leur propre source intérieure !...

 

 

Quel tragique contradiction, quel stupide paradoxe, que l'Homme et la Femme quand ils s'ingénient à entretenir, à cultiver, à renforcer sans cesse des conflits de mésententes et d'incompréhensions au nom de ce qui défigure l'Amour et sa vocation première !...

 

 

L'Etat du monde en est là, résulte du champ conflictuel alimenté en permanence par tout ce qui préside et s'active au « meurtre de l'Amour »...

 

Et la résultante , la conséquence, les effets terribles et absurdes liés à cet état commencent, débutent, en l'intérieur de chacun ou de chacune qui, pour se donner et s'offrir sa nourriture égotique, se refuse au don et au partage inconditionnel et total de l'Amour !...

 

 

Je ne serais jamais réellement « libre » et « heureux » si je ne pèse pas, à juste mesure, ma part de responsabilité au sein de cet état du monde et de son devenir et des relations que j'entretiens avec la Vie et toutes ses manifestations et potentialités époustouflantes et bouleversantes dès que l'Amour s'y déploie...

 

 

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12/07/2017
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