Les dits du corbeau noir

Danser en Brocéliande approches et réflexions Bran du

Réflexions : DANSE EN BROCELIANDE (Eléments de préparation et de sensibilisation)                                                                                                  BRAN DU  Mai 2012

Approches : La danse des 5 rythmes…..   

La danse des 5 rythmes : Elle décrit le mouvement d’une vague et sa dynamique qui va de l’élévation de sa force et de sa rage vers l’enroulé de soi et l’apaisement…
Une invitation permanente à danser la vie, à danser sa vie :

1 : Geste fluide (Tai chi) : Courbe, Cercle / le Féminin /le Yin  / Relié à la terre enseigne à être
Terre - pieds - corps - inspiration - découverte - féminin - soi/même

2 : Stacato  / Mouvement sec, saccadé, court, syncopé / Ligne et angle / Relié au feu / Enseigne à faire dans l‘enracinement… Feu - hanche - cœur - expiration - expression - masculin - les autres

3 :  Chaos : Mouvement sauvage / Tribal / Lâcher prise / L’instinctuel / Relié à l’eau , enseigne l’abandon…Eau - tête - esprit - larmes - relâchement - jeunesse - le monde

4 : Lyrique : Début de l’apaisement / Mouvement léger et joyeux / Allégresse / Insouciances / Relié à l’air et enseigne l’enfant intérieur… l’air - mains - esprit chanson - légèreté - être - communauté

5 : La quiétude : Mouvement calme / Méditatif /  Centré / Plénitude et vide / Présence vibrante / Sérénité dynamique / Prière dansée / résume les quatre éléments et enseigne le retour à Soi…
Éther - respiration - âme - silence - rien - communier

………………………………………………….......

De la Danse : Etude et réflexion    Bran du    Décembre 2011

Le danseur est cette planète de chair, de désir, d’audace et de songe qui navigue dans un univers inconnu et impalpable et qui en explore l’étrange et invisible texture….

C’est une rose unique qui danse dans le vide d’un vase où la vie naît autant qu’elle se fane dans le mouvement qui la met au monde et l’en retire…

Il s’agit bien « d’habiter l’espace », un espace sans cesse en mouvement, de donner séjour s’en mettre en demeure quoi que ce soit et qui que ce soit !…

Mouvance, émouvante et mouvante, d’ondulations, de tournoiements, d’échappées, de jaillissements, qui tisse et retisse un lien qui se veut autant détachement qu’enlacement…

Des abysses de l’être, sous l’influence d’une lune intérieure des plus mystérieuses, surgissent des houles et des vagues, des flots et des rouleaux, de grands brassages qui se répandent en des grèves
imaginaires et sur des sables infinis…

Il y a un muscle de vie qui pulse le sang vers une chambre d’amour…

Le corps follement ou mesurablement occupé à saisir l’insaisissable…

Ecriture transitoire, passagère, traversière qui entend ne laisser aucune trace, aucune empreinte dans l’argile de l’instant….

Un point, incessamment, se déplace ; déplace son centre et le remet en place « justement », « équitablement » en fait à sa ‘juste place »…

Branche de saule joutant avec un vent espiègle…

Une histoire qui s’écrit à l’encre sympathique, une histoire à perpétuels « rebondissements »…
Encre dont l’ancrage change à chaque instant…

Mouvement doublement articulé qui va de l’expansif au concentré…de l’attractif au répulsif…

Dialogue incessant entre le fixe et le mobile….

L’être sondant, repoussant toujours au seuil ; l’être à la limite des territoires consentis, mais franchissant, aussi impertinent, les frontières et les lisières…

Cela sous les ailes de l’instinct, sur les ailes de l’instant… Humaines rémiges brassant et embrassant…

L’immense où se mouler… L’indicible à modeler… A détourner le vent, à détourner le temps, à détourner les sangs…

Cela qui déjà bouge dans l’œuf à éclore…

Cela qui s’invente, se réinvente, faisant l’économie de ponctuations dans le phrasé des corps qui s’élancent…

Se prendre pour, s’éprendre de… la fluidité des ondes…

Jouir du franchissement, de l’affranchissement…

Jeux d’ombre et de lumière, bouquet d’étincelles dans le renoncement des cendres…

Pivot de quel pivot ?

Elargir, étendre, prolonger, une dimension, un tracé éphémère… Sillon et sillage…
Aussitôt surgit aussitôt effacé…

Elancement dans l’insondable…

S’autoriser la plus grande liberté…

Démultiplier le singulier dans une joie additionnelle sans pour autant se soustraire aux lois d’équilibre et d’harmonie…

…………………………………………………..

Pina Bausch (Film de Wim Wenders) Impressions à partir du film  Bran du   Fév 2012

« Dansez, dansez sinon nous sommes perdus… » Pina Bausch
« A quoi aspirons-nous ? »… P B
…………………………………

Le ballet magnifiquement filmé retrouve la poétique qui entourait « les Ailes du désir » ; cette magnifique œuvre de Wim Wenders… Chaque danseur, chaque danseuse, exprime un fragment des ballets qui se succèdent , des ballets mis en chorégraphie par Pina Bausch dont-ils furent les disciples…  

La vie évolue à plein corps, creuse ses pleins, exalte ses déliés…   C’est le grand brassage des sens, un torrent paisible puis impétueux où se succèdent des cascades, où tout se précipite vers l’essentiel, vers la recherche de l’inédit, vers les enflammées et les jaillissements….
Le geste porté vers la rupture, la convulsion, l’attirance, la répulsion, la limite, la sensualité, la volupté, le dépassement, le grotesque et le burlesque parfois, mais jamais la divagation ni l’artifice…   Une frénésie de vie, d’extase, de sang, de sève songeuse, dont chaque couleur illustre l’immense palette… Une ode toute en saccades, un hymne en hommage à la répétitivité et aux rythmes qui l’entretiennent et la délivre…

Pina Bausch a tout donné à la danse, à ses danseurs et danseuses sans exiger le moindre       reçu !…

Avec un corps fait pour ployer dans une danse macabre, elle mit la mort en farandole et fit du destin un carnaval…
…………………………………………………


La danse de l’Etre « Danser notre souveraineté » à Brocéliande, les 9 et 10 juin 2012

 

              Exploration  Bran du     mai 2012

« Basée sur l’énergie de vie… C’est une danse libre, synthèse de traditions reliant le corps et l’esprit… Elle révèle le sacré en chacun… » « Dans ce stage proposé, ouvert à tous, nous nous laisserons inspirer par les archétypes féminins et masculins de la légende arthurienne qui imprègnent la forêt de Brocéliande. Nous nous laisserons traverser par eux, nous les danserons et les incarnerons. Avec le bûto de la lumière, nous explorerons les parts d’ombre et de lumière de nos deux polarités à travers la bonne et la mauvaise fée (la fée de l‘être et la fée de l‘avoir…), le guerrier spirituel et le magicien. Dans le creuset du cœur où ombre et lumière ne font qu’un, nous célébrerons ensemble le mariage alchimique.  Notre quête du Graal s’achèvera avec la danse de notre Etre dans notre souveraineté révélée. »  Fabienne Courmont

Sous les frondaisons du « Pays à travers la forêt », sous la sylve enchanteresse des ébats forestiers, nous apporterons le pesant et l’obscure de notre corps « dépossédé », « dévitalisé », « décentré », « destitué et désacralisé… »   Il s’agira de rendre de nouveau féconde et fertile la terre devenue « gaste » d’un être « déserté », de reprendre souche et source en l’élixir de mémoire et du devenir…

Nous nous immergerons dans le creuset, dans le bassin, dans le chaudron d’abondance et de renaissance, en laissant les fluides et ondes de l’Awen recirculer librement et joyeusement dans nos artères, dans nos veines , dans les méandres du lit sec de notre corps et dans nos songes…

Les artères et layons qui sillonnent la piste arbustive et racinielle sont des chemins du « Fer » celui-ci étant abondant dans la mémoire de Brocéliande qui fut riche de ce minerai d’une qualité rare…
Mais c’est aussi et surtout un chemin du savoir faire et donc du savoir être….C’est, bien au-delà des obscurités « serpentines et méandreuses » de l’existence, une sente de lumière ; une sente qui nous sort des « sentiers battus pour retrouver les sentes caressées ! » ; une sente qui nous invite à « nous perdre » afin de mieux « nous retrouver » !

Nietzsche ne croyait « qu’en un dieu qui à danser s’entendit »…    J’entends bien être aussi de ce dit !

Il nous faudra remonter au-delà de la christianisation du thème et de ce Graal christique et salvateur qui laisse à de très rares hommes le soin d’une radiante découverte dont la femme ne semble pas avoir accès si ce n’est par relais narratifs interposés (comme « accessoire » de la quête !)…

Nous remonterons donc, comme le saumon de la sagesse et de la connaissance, le ruisseau du temps afin de nous acheminer, en un vibrant et émouvant compagnonnage, vers la « dive fontaine », vers ces eaux primordiales transfigurant le chaos originel à partir de ses noces ignées et le jaillissement  du Souffle !…

Brocéliande est un laboratoire végétal, une spagirie potentielle en attente de réactivation aimante, apte aux métamorphoses et aux transformations, afin que nous soyons « pressés » et « exprimés » pour déverser en offrande sur le perron des recouvrances essentielles notre « huile » du même   nom !…

Concilier, réconcilier, le poids des tripes et la légèreté du cœur !

Nous reformerons la trilogie qui concélébrera « le mariage des contraires » et nous en appellerons aux archétypes, à l’origine, au primordial, à l’élémentaire, nous donnerons forme à ce chaos en nous… Nous renouerons nos fils enchantés à la trame de haute lice des énergies, forces et lumières dont nous sommes « tissus »…

Notre sang se fera sève dans l’Arbre de notre vie !…

En nous Merlin, en nous Arthur, en nous Viviane « l’âme vive du guerrier et du sage  » !… En nous le cycle sacré de l’Eternel retour aux sources mêmes de l’Amour !…

Nous aurons à mettre à nu notre désir de revêtement, à faire battre notre sang au rythme du tambour, à « bouillonner » d’évidence en cette danse qui est la vie !…

La nature mémorielle va lors nous restituer notre vraie nature et nous recouvrir d’importance, d’un sentiment de naturalité « plénière »…

Submergé de feuilles et de ramures nous serons en l’intime clairière enfin à découvert pour les visitations de cette lumière qui perce jusqu’au cœur…

                                A suivre, (pas à pas)… Bran du

 

Il me plait de rajouter la réflexion qui suit (déjà publiée mais d'à propos) :

 

Reflexion :       Faire un geste pour la vie !     Bran du        11 04 2012

Quand nous habitons pleinement notre corps avec notre pensée, avec notre conscience, avec tous nos sens convoqués, nous offrons à la vie un mouvement qui la célèbre et qui lui rend hommage…

C’est cette « dimension » qu’il m’apparaît important de saisir quand nous faisons « geste » de vivre…

Dans le sombre et rude creuset de l’hiver tout printemps s’apprête à jaillir. Son jaillissement sera accordé à tous les autres, sera conjoint, sans fausse note, à la partition grandiose et splendide du renouveau…

Le geste qui va naître de la matrice de notre corps se devrait de s’apprêter de la sorte !…

Le bois mort ne sait, pour l’heure, que, de ses funestes entrailles, une flamme elle aussi jaillira pour le mener, éthéré, jusqu’aux confins de l’absolu, de l’immense, de l’infini…

Faisons feu « analogiquement » de notre corps, faisons feu de cette nature morte que nous avons laissé s’instaurer en nous… Donnons flamme à l’inerte, faisons brasier de l’inutile… L’amour est un brasero qui n’attend que notre souffle pour ranimer les braises sous la cendre !…

La posture n’est pas l’imposture et l’être n’est pas le paraître ! Le sang rouge n’aime pas le semblant !

Je n’ouvre pas la main, je ne tends pas la paume, je n’écarte pas les doigts si dans le cœur le bourgeon du don et de l’offert ne sait pas préalablement ouvert !…

Peut-être pourriez-vous mettre, un jour, une heure, quelques secondes mêmes, votre main dans celle de ce bébé dont les petits doigts se tendent et s’ouvrent aussi vers un monde attendri et accueillant qui le découvre et le reçoit dans toute son innocence, dans toute sa virginité ?…

Le geste est bien plus qu’un simple brassement d’air, il accompagne la respiration de tout le corps… Il se moule à cela qui l’épouse… Il offre son argile aux mains d’un potier invisible !…

Nous avons certes, un corps, mais nous le connaissons si peu et le méconnaissons tellement !

Si notre corps pourrait s’appeler « poésie » ; la poésie serait fort heureuse de porter son prénom…

Il serait fastidieux de faire la liste des mauvais emplois et des tristes usages dont on charge et affecte notre corps….

Il semble que nos oreilles ne soient pas faites pour l’écouter !… Lui voudrait être fête pour goûter enfin à la vie !…

Que la pensée fasse corps et que le corps ne se dépense pas pour rien !

                Faites un geste pour la vie !

 

............................

 

Eléments chorégraphiques d’approches… Bran du Mai 2012

Il s’agit de donner forme (corps pensée et geste, rythme et vibration, flux et écoulement émotionnel, charnel et «intelligent» autant «qu’instinctif») à un chaos qui nous constitue intérieurement et dans lequel réside toutes nos possibilités et potentialités de «reconnexion» à notre «essentialité», il s’agit en corps de restituer à notre être son nom et sa vocation existentielle…

………………………………………………….........................

 

 

La Danse du Chaudron…

 

Nous tournons autour d’un Centre comme des girouettes inconscientes de l’axe et du pivot sur laquelle elles s’agitent et «gesticulent» «désorientées» qu’elles sont et en perte de sens et d’Essence…

 

Nous sommes des électrons libres ignorant du moyeu, de «l’axis mundi», du noyau à partir duquel notre danse trouve ou retrouve sa vraie chorégraphie, sa danse de la vie…et son « évidence » !

Tourner en rond ne peut que mener qu’à un épuisement et à une lassitude qui ne peut qu’entraîner vers des espaces artificiels et illusoires en des tourbillons où le mental touille son mal-être et ses malaises…

 

Retrouver son centre, mobile et immobile à la fois, redonner sève à l’arbre de notre Vie !…

Nous ne pourrons espérer nous recentrer et nous con/centrer au sein d’un champ profane, matérialisé à outrance et charnellement éteint et dévitalisé…

 

Il nous faut pour cela œuvrer dans la dimension du "Sacre"… Redonner à notre gestuelle d’espérance et d’entendement sa substance véritable, restituer sa «vocation» à brasser et embrasser les hauts courants de la vie…

 

Brocéliande peux-nous aider en cette entreprise difficile mais salutaire et revitalisante… Mais pas n’importe quelle «Brocéliande» engorgée de flux touristiques avides de «sensations» et de «pseudo émotions» auto-conditionnées dont les appareils photographiques et les cartes postales restituent une surface plus ou moins "esthétique" orpheline de profondeurs et d'élévations…

C’est de notre Brocéliande intérieure dont il s’agira en ce «Lieu du Lien»… Faire reliance et alliance..; Retrouver la sente originelle et virginale qui nous frayera pas sage dans les taillis et les ronces de notre sylve individuelle et personnelle… S’égarer, s’abandonner de corps et de pensée… Oser la viduité, la nudité, et tresser la corbeille du corps et de la pensée, se préparer à l’accueil, à la découverte, à la reconnaissance, au remerciement et à la «cosmunion»… Rien que cela mais tout cela !…

 

Nous allons entrer dans la Grande Nuit pour nous mettre enfin à Jour !…

 

Nous allons avec sens et intelligence «remembrer» ce qui a été démembré et formaté selon des lois qui sont en opposition négatives et destructrices avec les lois de nature… la loi de la Lettre ne saurait servir l’être et sa voie mais confisquer toute résistance face à son impitoyable diktat…

Nous irons réaliser "opérer" alchimiquement notre "remembranche", nos potentialités enfouies aux fourches de nos dualités en attentes salvatrices et révélatrices de transcendances philosophiques et spirituelles…

 

C’est cette pensée qui donnera, autorisera, favorisera, stimulera et encouragera notre passage à l’acte d’être…

 

L’analogie est notre langage et la symbolique une représentation concrète et vibrante d’une réalité incarnée, palpable et touchante, de notre véritable et profonde « présence au monde »…

Puisse l’Enfant nous prendre par la main et nous faire entrer dans une ronde enspiralée, dans une farandole aussi sage que « folle », dans l’entrelacs de notre être "enluminé" ouvrant son chemin dans l’Initiale des commencements et recommencements…

 

Nous allons mutuellement, solidairement et affectueusement, nous «initier» à cela qui Fut, qui Est et Sera de toute éternité pour toute éternité !!!

 

Concrètement nous allons aborder le Tout, l’Unité, par les ambassades de ses fragments…

Nous allons nous proposer et nous inviter à Incorporer les dits fragments, à leur donner geste, à articuler en leur compagnie ce «vivant en nous»… Coordonner ; donner au corps ce don qui fait écho aux vibrations majeures de l’existence et de l’évolution (car nos «volutions» auront lors sens et Essence…)

 

Il nous faudra plonger dans le chaudron, nous immerger dans la fontaine du don, dans le bassin de recouvrance, franchir le seuil et le perron de nos peurs et réticences afin que de l’orage ainsi déclenché, puisse jaillir les embellies providentielles de notre «Enfant Arc-En-Ciel» !…

 

Notre Amour, notre Force Amour, Notre Energie Amour, notre Lumière Amour en leur reconnaissance feront preuve d’imagination, de novation, de régénération en devenant à leur tour «créateur d’amour» , de                 «vibration amante et aimante» libérant Merlin de sa prison de VERRE, restituant à Arthur son Epée d’Equité, d’Harmonie et d’Equilibre, sa régence en royauté et à Viviane sa fonction sacrée de Souveraine et d’Initiatrice, de Gardienne des «Essentialités»….

A nous, bellement, vitalement, dynamiquement, méditativement «inspirés» de revivre et d’incarner en nous notre «légende personnelle» , de revivifier et d’actualiser les archétypes du Chaudron des métamorphoses et des transformations…

 

Quelle belle aventure n’est-il pas à pas sous les halliers de Brocéliande ?



14/05/2012
0 Poster un commentaire