Les dits du corbeau noir

TOUT COMMENCE PAR UN REGARD...POEME D'AMOUR SUR l'AMOUR 2017 BRAN DU 12 08 AOUT

Poème dédié à Celle qui a su porter attention et écoute, entendement et compréhension, à mes tourmentes et tempêtes intérieures...    Merci

 

 

Tout commence par un regard...

12 08 2017        Bran du

 

 

Partie I

 

Restons inconnus, veux-tu...

Mus seulement d'un désir d'être, conjointement en vie

en l'instant devenu éternité...

Offrons à la nudité de notre être la recouvrance du don et de l'offert.

Refaisons jaillir en nous braises, flammes, danses et lumières...

Faisons vêture de joie, d'émerveillement et de réenchantement et redécouvrons cette géographie émouvante du corps qui invite à cette exploration tendre et attentionnée des sens en Essence d'Amour...

Naissons et renaissons en l'instance de prime importance

et faisons berceau des silences, des gestes et des mots...

 

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Partie II

 

 

Tout commence par un regard venu de plus loin que nous-mêmes, mais qui voit au-delà et par-delà notre vision si limitée d'un réel rendant visible l'invisible ; lequel nous entoure et nous anime de ses souffles et de ses vibrations matricielles et cosmiques...

 

Onduler lors, osciller lors de corps, de pensée et d'esprit au sein de ces entrelacs et de ces ondulations mystérieuses, mouvantes et émouvantes qui offrent aux serpents de nos songes, aux anguilles de nos sens, une danse d'écume et d'étoile où vivre s'éclaire d'une extrême blancheur...

 

Tout est éphémère que veillent les Fées-Mères qui sont marraines

d'un enfant appelé Amour lequel naît dans la conjonction heureuse d'une rencontre d'eau et de feu en cette forge charnelle où brasille et ruisselle l'Instant d'éternité...

 

Aimer c'est incarner l'Expérience qui veut qu'une alchimie humaine distille au creuset du temps et de l'espace l'élixir de la Terre et des Cieux en leurs noces païennes et voluptueusement sauvages...

 

Quelles sont ces noces élémentaires, ces ébats enflammée de houles équinoxiales ?

Toi et Moi unis dans le Soi qui est conscience d'être à la fois le tout et le fragment, l'unité et sa partie, le monde et l'Autre-Monde, l'endroit et l'envers, la chose et sans contraire, tout Verbe d'Amour conjugué conjointement et tendant vers un plus parfait, vers un poème accompli...

 

Il n'est plus lors qu'un souffle, qu'une respiration, qu'un vent léger, qu'une bise matinale et doucereuse agitant de son air frais la feuille et la fleur de ton Féminin et de mon Masculin exaltés dans la saison d'Amour...

 

Tu es le jardin, la prairie, le verger et cette éclosion de chair et de sueur qui, de ma tige enflée de sève et de désir, t'élève au plus haut de l'azur... Alors tous les oiseaux de ton cœur s'en vont boire à la fontaine solaire le lait d'or et de miel auxquelles toutes tes lèvres aspirent...

 

Pas d'océan sans le ruissellement et le bruissement d'une source...

Pas de rivage, pas de continent sans l'entour de tes seins et de tes cuisses...

Pas de découvertes sous la chape des peurs...

Pas d'éternité non plus...

Pas de magie, pas de légendes, pas d'éclosion, pas de printemps du cœur...

L'instant n'est pas qui dure à demeure n'offrant plus l'heure passagère, le fugace éclat stellaire, qui sacre en l'Amour l'instant diamantin et évaporé de son flambant séjour...

 

L'Amour est un Don donné à l'Amour...

Lequel ne cesse de redistribuer...

Heureux celui qui creusant en lui sillons de vifs labours reçoit l'emblave en retour qui met sang dans les veines et sève dans l'aubier...

 

La Source sait l'Océan et, de la Femme et de l'Homme, les profondes abysses ; qu'importe elle coule et ruisselle irriguant cela qui sèche dans sa peur, cela qui refuse l'eau nuptiale de son propre baptême, de sa propre, fluide et flexible, consécration...

 

Ne sont lors initiés que ceux et celles qui dépouillés, d'artifices et d'illusions, d'attentes et d'espérances, entrent nus au bassin de jouvence, en fontaine du don...

 

L'Amour est rencontre ; cela, tout cela, rien que cela...

Il « rend contre » tout contre, ce qui était séparé, distendu, écartelé...

Il recoud le manteau déchiré du désir...

Il ravive la braise sous la cendre...

Il dote la branche saisie d'hiver et de gel, de bourgeons, de fleurs et de fruits...

 

Il est récolte, vendange et moisson, engrangeant, dans l'été de l'Etre, la mémoire vive du souvenir ardent...

 

C'est une mélodie écrite à quatre mains sur le blanc et le noir du jour et de la nuit...

Une mélodie qui naît de l'accord du corps qui se réjouit... d'être un et multiple en ce monde, en cet instant du monde...

 

La chanson certes peut s'estomper, mais le vent gardera en ses flancs l'air sur les lèvres enfantés comme marées, nuages et rivières...

 

L'amour est un « événement » et plus encore l’avènement d'un instant fulgurant, fulguré, né sans pourquoi, sans comment, incroyablement né, par enchantement, par survenance enchantée, dans une trajectoire reliant deux destinées appelées à concélébrer, ensembles et assemblées, le mystère demeurant mystère, mais éclairant toutefois de sa vive, de sa chantante et dansante lumière toute obscurité....

 

Pourquoi chercher raison à cette Lumière ?

Toute nuit sait que viendra l'aube, l'aurore...

Tout corps aussi à se lever... à se laver des suies ou des sueurs nocturnes...

 

« O reste en ta nuit bel Amour. Il sera toujours temps que s'en revienne le jour !... »..

 

Il y a une auberge accueillante et bienfaisante à la croisée des regards.

L'Amour se tient en chaque carrefour, au mitan de la rose des vents...

Il est passage des passagers qu'ils portent sur son dos ou sur son sein quand ceux-ci s'en veulent traverser le gouffre de leurs angoisses et de leurs craintes lors transcendé...

Son transbordement mène la barque de confiance d'une rive à l'autre éloignant la peur et rapprochant le désir de sa source et de sa souche...

 

L'Amour est sans réserve, sans supputation, sans projection, sans réticence, sans restriction, sans retenue, sans atermoiement, sans condition, sans défiance, sans méfiance, sans projection, sans paradoxe, sans contradiction, ou alors... il naît pas !...

 

C'est une apparition fugitive qui en « un clin d'oeil » s'incarne, prend corps instantanément, miraculeusement et symbiotiquement en reliant deux chairs en une commune Lumière faites d'éclats complémentaires qui en l'unité font fête...

 

Lors aimer d'abord, aimer encore, de grande vie en petite mort, plus vrai, plus beau, plus vivement, plus ardemment, (art d'amants), plus doucement, plus tendrement, plus fortement...

Lors, rechercher mutuellement l'entendement et l'accord, et ce, quelque soit la suite...

Mais sans atteindre ou nuire pour autant au respect de l'autre, sans déconsidérer son esprit, sa pensée, son désir, sa liberté, ses attentes et ses offrandes...

Ce, sans profaner vulgairement, égoïstement, brutalement, le sacré d'un autel devenu offertoire de son désir et du corps volontairement, jubilatoirement et heureusement « sacrifié » de son brûlant et enflammé désir...

 

Goûter amplement, délicieusement, avec délectation et pétulance

à cette densité qui fait la joie intense, rayonnante et irradiante au sein d'une constante aimantation qui font les amants aimants et les amantes aimantes...

 

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Partie III

 

 

Toute plage un jour est dévastée par une tempête furieuse, mais elle retrouvera l'étendue de sa quiétude quand les vagues auront retrouvé, elles, et immanquablement, l'ataraxie de leurs flux et reflux, l'apaisement revenu après les fortes amplitudes...

 

Cependant, il n'est de grain de sable qui ne se souviendra d'avoir roulé dans la paume de sel et d'écume comme au premier matin du monde...

 

L'Amour est une plage, une grève que caresse, affouille, bouleverse, empoigne, soulève, chavire, pénètre, réjouit, vague après vague, un océan de vie...



12/08/2017
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